Dom Joseph Pothier, O.S.B. (1835-1923)
liturgiste et musicologue français, restaurateur du chant
grégorien
Les quelques pages de ce site, mis en ligne en 1999, présentent différentes informations sur la
vie et l'oeuvre de cet ecclésiastique et réformateur du plain-chant.
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Les dictionnaires Le Robert ainsi que
Larousse, de même que l'Encyclopediae Britannica, présentent chacun
une entrée biographique sur le Révérendissime dom J. Pothier, dont une
rue de la voirie d'Epinal porte également le nom depuis les années 1930.
Moine bénédictin de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes (1859),
Sous-Prieur de Saint-Pierre de Solesmes (1862-1863 et 1866-1893) puis Prieur de l'abbaye
Saint-Martin de Ligugé (1893-1895 à Ligugé, 1895-1898 en détachement
à Saint-Wandrille), il fut Abbé de l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle
(installé sur le siège abbatial le 24 juillet 1898), l'abbaye normande qu'il avait
relevée en 1895.
Il est le premier Abbé de Saint-Wandrille depuis la fermeture et la disparition de
l'abbaye au début de la Révolution française, et son premier abbé régulier depuis le
XVIe siècle.
Auteur et chercheur érudit, disciple et collaborateur de l'Abbé de Solesmes dom Prosper
Guéranger, dom Pothier a contribué à la renaissance et à la restauration du chant
grégorien (plain-chant). Exilé en Belgique avec sa communauté dès 1901 à la suite de
la loi Waldeck Rousseau sur les Associations et contre les congrégations religieuses, il
fut nommé par le pape Pie X, en 1904, Président de la « Commission pontificale
pour l'édition vaticane des livres liturgiques grégoriens », et résida à
Rome de 1904 à 1913.
Auteur d'études sur le chant grégorien (Les Mélodies grégoriennes d'après
la tradition, 1880), le dom Pothier fonda la publication Paléographie
musicale pour la diffusion de textes de manuscripts liturgiques médiévaux
et fut également directeur de la Revue du Chant Grégorien
(1892-1914).
Son Liber Gradualis (1883) servit de base au Graduel
Vatican qui parut, sous sa direction, en 1908.
Sous l'abbatiat de dom Pothier, la communauté bénédictine de Saint-Wandrille réalisa
la reconstitution du site normand, séjourna en exil à Dongelsberg et rebâtit l'ancien
prieuré de l'abbaye d'Orval à Conques en Belgique, et fonda également le monastère
filial, ensuite abbaye, de Saint-Benoît-du-Lac dans le diocèse de
Sherbrooke au Canada. Né en Lorraine au XIXème siècle, il décèda en 1923 à Conques,
salué par toute l'ensemble de l'Eglise catholique, et fut inhumé à Abbaye de Clervaux
(Luxembourg) puis dans le cloître de Saint-Wandrille de Fontenelle.
© Xavier Maillard (1999-2006)