NGV ASCO - NGV ALISO

Historique des Navires à Grande Vitesse de la SNCM-Ferryterranée - "NGV ASCO" - "NGV ALISO" - "NGV [3]" - d'après des articles de presse

NGV ASCONGV ALISO

Xavier Maillard (1999)


NGV ASCO et NGV ALISO sont des navires à grande vitesse de classification High Speed Craft HSC-Catégorie B (navires transportant plus de 450 passagers et pouvant en cas d'avarie continuer à naviguer en toute sécurité pour rejoindre un port de refuge). Classés au Bureau Véritas sous les numéros de registre 39Q459 (pour NGV ASCO) et 39Y473 (pour NGV ALISO) et sous les numéros IMO 9108049 (pour NGV ASCO) et 9127643 (pour NGV ALISO), ces deux navires à grande vitesse ont été construits par les Chantiers Leroux et Lotz Naval (Saint-Malo Naval) pour le compte de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM FERRYTERRANEE), pour un coût d'environ 150 millions de francs l'unité, et naviguent entre le Continent et la Corse sous pavillon français, avec comme ports d'attache Calvi (pour NGV ASCO) et L'Ile Rousse (pour NGV ALISO). NGV ASCO et NGV ALISO ont pour marraines respectives Mesdames Isabelle Pasquini et José Rossi. Les deux sister-ships possèdent les mêmes dimensions (102.0 x 15.4 m), la puissance du NGV ASCO (24 000 KW) étant cependant légèrement inférieure à celle du NGV ALISO (26 000 KW), et naviguent à une vitesse de croisière d'environ 37 nœuds, soit 70 km/h. La propulsion des NGV est assurée par quatre moteurs diesel MTU 20V1163 TB73L 4x6500kW, 4 hydrojets KAMEWA 2S112 + 2B112. NGV ASCO répond au call sign FKWK et NGV ALISO à FNCJ. Les deux navires à grande vitesse de la SNCM FERRYTERRANEE disposent d'une capacité d'environ 500/566 passagers assis et d'environ 148/150 véhicules ou 108 voitures + 4 autocars. NGV ASCO a été mis en service sur les lignes de la Corse en Avril 96 et a été rejoint en Juillet 96 par NGV ALISO. Autres caractéristiques des deux NGV: une capacité maximum en eau douce de 8m3, une Consommation horaire à 37 nœuds de 4107 kg/h, une vitesse à déplacement 1100 tonnes et à 90% de propulsion de 37, 6 nœuds, un déplacement essai de 1100 tonnes et un déplacement maximum de 1260 tonnes.


- Année 1994 -

warning.gif (988 octets) La Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM Ferryterranée) a passé commande aux chantiers Leroux et Lotz Naval de Saint-Malo d’un navire à grande vitesse de type Corsaire 11000, pour une livraison prévue pour la saison 1995, et destiné à relier la Corse du continent en moins de 3 heures.

warning.gif (988 octets) 04 AOÛT 94 - Transport-S.N.C.M.: à 37 nœuds entre Nice et la Corse ! La compagnie vient de passer commande aux chantiers de Saint Malo d'un navire à grande vitesse. Mesurant 102 mètres de long, il pourra transporter 500 passagers et 148 véhicules dans d'excellentes conditions de confort et de sécurité. Mise en service pour la saison prochaine entre Nice, Calvi et Bastia... L'apparition des navires à grande vitesse, de l'ordre de 37 nœuds soit environ 70 km/h, amène un véritable changement dans les milieux maritimes. La demande et la technologie ne cessent d'évoluer à vitesse grand V, et le transport maritime de passagers et de véhicules sur des liaisons courtes ou relativement courtes est en pleine mutation. On peut parler de révolution autant aux plans technique que commercial. La SNCM l'avait annoncé en automne dernier: pour la prochaine saison, elle mettra en service sur Nice-Calvi et Nice-Bastia un navire à grande vitesse. Le vice-président directeur général, Bernard Anne, avait confirmé l'intention de sa compagnie de relier la Côte-d'Azur à la Corse en 2h45 sur le trajet de Calvi et 3h30 sur Bastia. Ce qui permet deux aller et retour au départ de Nice sur la Corse. La compagnie a passé commande de cette nouvelle unité. Le navire est en construction à Saint-Malo, aux chantiers Leroux et Lotz. Il s'agit d'un monocoque d'une longueur de 102 m et de 15,40 m de large. La capacité de transport est de 500 passagers et 148 véhicules, dont 4 cars de tourisme. Il sera équipé au niveau de la propulsion de quatre moteurs diesel de 6000 kw/h chacun, alimentant quatre hydrojets, dont deux seront orientables pour faciliter les manœuvres, et dotés en outre de deux propulseurs d'étrave. Côté confort, la technologie assurera grâce à des stabilisateurs très performants, des conditions excellentes de confort et de sécurité de navigation. La légèreté est le critère fondamental pour aller vite: la chasse au poids passe en l'occurence par l'aluminium. Gagner du temps en mer, c'est formidable. Mais il faut aussi ne pas perdre du temps au port. Le navire à grande vitesse en chantier pour la SNCM comportera deux ponts avec rampe d'accès intérieur s'effectuant suivant sa position par les portes arrière ou avant. Embarquement ou débarquement n'excéderont pas 20 minutes ! Deux ascenseurs faciliteront les déplacements des passagers, qui seront autorisés à voyager avec leur animal de compagnie, lequel trouvera place dans le chenil. Cette unité sera équipée de fauteuils confortables, style Pullman, de prises d'écouteurs pour casques permettant l'accès à des chaînes musicales ou d'écrans vidéo. Le navire à grande vitesse SNCM sera conforme aux normes internationales dont la réglementation est précise et contraignante. La surveillance de la construction est d'ailleurs assurée par le bureau VERITAS. Après l'annonce faite par la Corsica Ferries de la commande d'un navire rapide atteignant 37 nœuds pour desservir la Corse, l'an prochain donc se trouveront sur les lignes Monaco-Calvi, Monaco-Bastia, Nice-Calvi et Nice-Bastia, deux unités navigant à 70 Km/h ! Deux fois deux rotations quotidiennes avec à chaque fois 500 passagers et 150 véhicules, qui viendront en sus, du trafic assuré par les différents ferries déjà en services sur les lignes de l'île: la distance Corse-continent va paraître nettement plus courte. (D'après un article de presse du 04.08.94)

warning.gif (988 octets) AOÛT 94 - La Corse en 3hrs: le TGV des mers. Bataille de coques rapides: certes, les navires perce-vagues, comme le catamaran d'hoverspeed, dépassent les 30 nœuds. Certes, les bateaux à foils, en décollant de l'eau, battent des records de vitesse. Mais, pour ne pas tout casser, les uns comme les autres doivent ralentir dès que la mer se creuse. Pour les liaisons Trans-Manche ou Trans-Méditerranée, les armateurs réclament aujourd'hui des monocoques semi-planants, comme les Corsaire 6000 ou 11000 (pour les longs trajets), qui ne réduisent pas leur vitesse malgré les eaux et la houle. Le TGV des mers est né: l'ÉMERAUDE*, un monocoque transbordeur de voitures et de passagers, sans gouvernail ni hélice, fait des pointes de 70 Km/h. Il met Saint-Malo à soixante-dix minutes de Jersey et, bientôt, la Corse à trois heures du continent (...) Les chantiers Leroux et Lotz et l'armateur Émeraude Lines se sont lancés ensemble dans l'aventure du TGV des mers. Le choix d'un long et fin monocoque, évoquant un bateau de course off-shore, s'est imposé: la légèreté est garantie par l'emploi quasi exclusif d'un alliage en aluminium, 280 t à vide pour 66 m de long (série Corsaire 6000). Le Corsaire 6000 (ÉMERAUDE) mis en service par Émeraude Lines sert de laboratoire pour la réalisation du Corsaire 11000, qui vise le marche continent-Corse. Le trafic intéresse, en effet, 1.233.000 passagers et 421.000 voitures par an, ce qui représente 3275 rotations. Le Corsaire mettra Calvi à moins de trois heures de Nice, pour les 500 passagers et les 148 autos embarqués, à 37 nœuds de vitesse de croisière. Mais ce sont surtout ses qualités de confort et de tenue à la mer qui ont séduit la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée (SNCM). Avec sa gamme de Corsaires, Leroux et Lotz remporte donc deux marchés convoités en satisfaisant à des exigences souvent antagonistes. Vitesse d'un côté, confort de l'autre. (...)  Le chantier Leroux et Lotz a droit à une aide de l'Etat de 9% du prix de bateau (un Corsaire 6000 vaut environ 80 millions de francs). A cela s'ajoute une convention étude et développement couvrant de 30 à 50 % des frais de recherche. On croit savoir que 5 millions de francs auraient été consacrés à l'étude du Corsaire 6000, et 10 millions de francs à l'étude de sa stricte extrapolation, le Corsaire 11000. Il faut donc que l'étude de ce dernier ait coûté plus du double du bateau-étalon. (...) A chaque mer son corsaire: (...) Corsaire 11000, le gros porteur, 550 passagers, 148 autos, 24000 chevaux, 37 nœuds pour des trajets de trois heures et plus par mer très formée. Il sera affrété pour la Corse, ou pour concurrencer le tunnel sous la manche. (D'après le mensuel Science & Vie n° 923 - Août 1994) - *A noter que le Corsaire 6000 a été construit à Saint-Malo (Saint-Malo Naval, groupe Leroux et Lotz) pour le compte de la compagnie maritime ÉMERAUDE LINES. Ce navire a été livré le 20 mai 1994 sous le nom d'EMERAUDE pour la desserte des îles Anglo-Normandes au départ de Saint-Malo. Rendu aux chantiers Leroux et Lotz Naval en 1995, il a été renommé Corsaire 6000. Acheté en 1996 par l'armateur tahitien Sté Leprado-Valère, il a été renommé Fast Ferry Tamarii Moorea VIII pour exploitation sur la ligne Papeete-Moorea. [Le Corsaire 6000 représente le modèle ÉMERAUDE ou FAST FERRY TAMARII MOOREA VIII, le Corsaire 11000 la série NGV ASCO et ALISO, le Corsaire 11500 le modèle HSC GOTLAND, le Corsaire 12000 le modèle NEL LINES, le Corsaire 13000 le modèle NGV3-SNCM]


- Année 1995 -

warning.gif (988 octets) Avant même la livraison de sa première commande, la SNCM a commandé en 1995 un second navire à grande vitesse aux caractéristiques identiques.

warning.gif (988 octets) 10 FÉVRIER 95 - Le chantier naval Leroux et Lotz joue de malchance: après Émeraude Lines, c'est au tour de la SNCM d'essuyer les plâtres de la grande vitesse. Le contrat, signé en avril 1994, prévoyait une livraison le 17 juillet 1995. Le calendrier était tendu : aujourd'hui, il est bouleversé. La Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) n'aura pas son navire rapide dans les délais. Interrogés fin janvier par la direction générale de la SNCM, les responsables du chantier naval breton Leroux et Lotz lui ont annoncé un retard dans la livraison du Corsaire 11.000, un navire à grande vitesse (NGV) qui doit permettre à la SNCM de mieux lutter contre la concurrence de l'armateur privé Corsica Ferries. « Une partie de la structure du navire est examinée avec beaucoup de soins », explique Bernard Anne, le PDG de la SNCM. « La catastrophe de l'"Estonia" a rendu les organismes de contrôle très prudents. » Quant à connaître la nouvelle date de livraison, Didier Chaleat, directeur général de la division navale du constructeur, est très prudent : « Le "Corsaire 11.000" est un bâtiment très innovant, explique t-il. Contrairement aux paquebots traditionnels, il est entièrement roulier, possédant une porte arrière et une porte avant pour les chargements rapides. Par rapport à notre première expérience dans ce domaine, l'"ÉMERAUDE", commandé par Émeraude Lines pour les liaisons Bretagne-îles anglo-normandes, qui avait dû être retiré du trafic pour des problèmes de moteurs et de stabilité, le "Corsaire 11.000" est beaucoup plus gros, d'une forme innovante, d'un alliage très léger, à propulsion importante, avec des moteurs puissants et il croisera en Méditerranée, une mer difficile pour la navigation. Compte tenu de l'expérience de l'"ÉMERAUDE", il est important, pour nous ,comme pour la SNCM, de remettre un projet sûr, avec sécurité et confort garantis ». Le bloc arrière, le milieu et l'avant de la coque du navire qui pourra transporter 150 voitures et 4 autobus sont déjà construits. Les derniers calculs portent sur la porte avant. Les ingénieurs ont présenté un projet à la société de classification, le Bureau Veritas, qui doit donner son aval, avant de solliciter l'avis de la commission centrale de sécurité. « Le dossier est sur leur bureau depuis octobre ; nous craignons d'avoir à modifier le projet, précise Didier Chaléat. Les délais en dépendent. Nous préférons retarder la livraison mais remettre un bâtiment irréprochable. » Toujours est-il qu'aujourd'hui la SNCM est en situation délicate, car les réservations pour les liaisons entre Nice, Calvi et Bastia (en 2 h 30 et 3 h 30) sont déjà ouvertes à la clientèle. La SNCM doit aujourd'hui reprogrammer ses liaisons pour l'été 1995, avec des paquebots supplémentaires. Les passagers ayant déjà réservé leurs places se verront appliquer une réduction sur le prix des billets. (D'après un article de presse du 10.02.95)

warning.gif (988 octets) Printemps 1995 - "Modifications aux horaires sur la ligne Livourne-Bastia". "Les réservations sur le N.G.V sont actuellement suspendues. Le chantier naval qui construit le navire annonce un retard à la livraison sans pouvoir donner de date précise. Pour palier toute éventualité, la Compagnie est en train de transformer les horaires en programmant, à la place du N.G.V, un car-ferry traditionnel, le CORSE (6h00 de traversée au lieu de 1h50)". (D'après une Note d'Information de la Compagnie Corsica Marittima, Printemps 1995)

warning.gif (988 octets) 14 AVRIL 1995 - La Corse rate le rendez-vous des navires rapides. Les navires rapides auront été prétexte à une véritable guerre des nerfs pour les compagnies maritimes qui desservent la Corse. Celui de la Corsica Ferries n'arrivera qu'en 1996, et aucune date n'est encore avancée pour celui de la SNCM. En janvier, la SNCM a dû annuler les réservations sur le Corsaire 11000 commandé au chantier naval français Leroux et Lotz. La construction du navire prenait plus de temps que prévu : les techniques de construction étant nouvelles, le chantier n'a pu livrer à temps. De son côté la compagnie privée Corsica Ferries s'annonçait prête à concurrencer la SNCM avec le Corsica Express dès juillet 1995 entre la Corse et Nice. Si ce projet s'était concrétisé, la SNCM aurait souffert car les passages sur l'Afrique du Nord subissant une grave crise, l'arrivée de la Corsica Ferries aurait pu ébranler la SNCM sur son marché de monopole qu'est la Corse et ce, même si le nombre de sièges offerts ne devait pas changer : une traversée en huit à dix heures n'aurait pas soutenu la comparaison avec une de trois heures avec la Corsica Ferries. Finalement, ce transporteur devra attendre 1996 : la faillite du chantier italien Rodriguez retarde d'un an son arrivée sur les liaisons françaises. Mais la guerre n'est que repoussée : la Corsica Ferries annonce qu'elle sera présente dès 1996 avec le Corsica Express 1, mais aussi avec deux autres navires rapides, commandés à un autre chantier italien, INMA. (D'après un article de presse du 14.04.95)

warning.gif (988 octets) 29 DÉCEMBRE 95 - CORSAIRE 11000 - Le Corsaire 11000 construit par Leroux et Lotz pour la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée a commencé sa carrière au Bassin d'Essais des Carènes. (...) Les Corsaires grandissent: Corsaire 11 000. La société nationale Corse Méditerranée mettra en service en 1996 deux monocoques rapides de type Corsaire 11000, conçus et construits par Leroux et Lotz Naval (Chantiers de Saint-Malo), et qui rallieront Nice à la Corse en moins de trois heures. Un concept original permet de concilier: - une vitesse élevée de 37 nœuds, - un chargement/débarquement des véhicules très rapide, - une adéquation aux quais méditerranéens, - un confort de premier ordre, - un niveau de sécurité élevé, - un design ultra-moderne, - un coût d'acquisition et d'exploitation faible en comparaison avec les navires classiques. Le Corsaire 11000 est construit en alliage aluminium 5083. Des panneaux extrudés 6005AT5 sont également utilisés dans les superstructures. La forme, issue d'essais au Bassin des Carènes de Paris, allie faible résistance à l'avancement et très bon amortissement de tangage. La propulsion: assurée par quatre moteurs MTU 1163TB73L (20 cylindres en V), chacun relié à un hydrojet Kamewa de taille 112, la propulsion peut développer un total de 24 MW. Les deux hydrojets centraux sont utilisés comme boosters et dépourvus de système d'orientation du jet. La gestion de la propulsion est assurée à partir de la timonerie. La manœuvrabilité: outre les deux hydrojets avec orientation du jet, le navire est pourvu de deux propulseurs d'étrave (250 kW de puissance unitaire). Le confort: les mouvements du navire sont réduis par un ensemble de cinq appendices actifs, pilotés par ordinateur. Le T. Foil, plan porteur horizontal, diminue le tangage. Deux flaps arrières réduisent le roulis et le tangage. Deux safrans inclinés (fins) réduisent le roulis et améliorent la tenue de route. Une campagne poussée d'essais sur maquette active (effectuée au Bassin des Carènes à Paris et au DTRC de Washington) a permis de confirmer un niveau de confort: moins de 5% (3,25 de H 1/3), suivant les critères de O'Hanlon. Ceci pour tous les gisements de houle (mer de l'avant, de quart avant, de travers, de l'arrière). Cette étude a bénéficié de la collaboration du ministère de l'Industrie et a abouti à la recette contractuelle par la SNCM de la tenue de mer du navire. Les salons passagers offrent un confort de niveau de 1ère classe: fauteuils larges, musique individuelle, télévisons, téléphones, bar.  La décorations intérieur est signée Jean-Claude Subran. Des escales courtes: dix minutes de temps supplémentaires à l'escale correspondent à une différence de vitesse sur le trajet Nice-Corse de 2 nœuds. D'où l'importance des accès aux navires. Deux rampes arrières et une rampe avant offrant des possibilités de chargement - déchargement rapides et amplifiées. Quatre rampes intégrées au navire au niveau du quai permettent l'accès des passagers. L'avitaillement en combustible s'effectue par deux postes indépendants avec accès au niveau du quai. Même le temps de déchargement des ordures a été étudié: les bennes sont disposées près des accès rouliers. (...) Le CORSAIRE 13000 - Leroux et Lotz étudie actuellement le Corsaire 13000, le plus grand de la série des navires rapides Corsaire. Concept général: le Corsaire 13000 est un monocoque en V, d'une longueur de 137 m satisfaisant aux critères suivant: - navire économique, - très bonne tenue à la mer, - grand confort des passagers, - facilité de manœuvre et d'accostage, - conception Ro-Ro. La coque est en acier et les superstructures sont en aluminium, l'ensemble étant réalisé dans le système mixte longitudinal et transversal. Les garages: la disposition des garages a été spécialement étudiée au vu des résultats d'une étude de Recherche et développement réalisé par Leroux et Lotz à l'initiative du ministère des Transports, de l'Équipement et du Tourisme. Le navire transporte un total de 290 voitures réparties sur trois ponts, le dernier étant en partie rehaussable pour permettre l'accueil de 6 bus. Les opérations de chargement et déchargement se font sur deux files distinctes et cela sur deux ponts dans le cas du navire arrière à quai, assurant ainsi de très bons temps d'escale. Le casque et l'étrave sont d'une grande originalité: - absence d'ouverture au niveau du pont de franc-bord, - casque en deux parties symétriques pour assurer une meilleure résistance, - porte étanche en arrière de la porte-rampe avant. Le pont de franc-bord possède également un cloisonnement étanche dans le sens longitudinal séparant le pont en trois parties et permettant de conserver une bonne stabilité en cas d'avarie. La propulsion: les machines sont composées de deux turbines à gaz LM2500 et deux moteurs Diesel MTU1163TB93. La propulsion est assurée par 4 waterjets Kamewa orientables, deux S160 entraînés par les turbines et deux S110 entraînés par les moteurs Diesel. Cet appareil propulsif permet au navire d'atteindre la vitesse de 40 nœuds. Les locaux machines sont également sévèrement compartimentés pour améliorer le stabilisé (sic) du navire après avarie et pour permettre de conserver un maximum de compartiments intactes. Les principales caractéristiques: Longueur hors tout: 137m, Longueur entre perpendiculaire: 122,5m, Largeur à la flottaison: 16,9 m, Tirant d'eau en charge: 3,2 m, Déplacement en charge: 2730 t, Vitesse 40 nœuds, Nombre de places assises: 100, Nombre de voitures: 20, Nombre de bus: 6. On notera que la maquette du Corsaire 13000 arbore le nom et les couleurs de P&O. (D'après "Nouveautés Techniques Maritimes" - Supplément in Le Journal de la Marine Marchande n°3967 du 29 décembre 1995) - [A noter que la série Corsaire 11000 est celle des NGV ASCO et NGV ALISO, que la série Corsaire 13000 sera celle du prochain navire à grande vitesse de la SNCM]


- Année 1996 -

warning.gif (988 octets) 06 MARS 96 - La SNCM lancera prochainement ses deux NGV Corsaire 11000, dont le premier livré récemment par les chantiers Leroux et Lotz de Saint-Malo, sur les lignes vers Calvi, l'Ile-Rousse, Bastia et Ajaccio. La chambre de commerce de Nice, gestionnaire du port pour le compte de l'Etat, a investi une dizaine de millions de francs pour aménager un quai spécifique. Quatorze hommes d'équipage contre 120 pour un car-ferry: les NGV révolutionnent les liaisons maritimes. Leur propulsion abandonne l'hélice pour quatre hydrojets alimentés par des moteurs Diesel de 6.000 kW. Pour le confort des passagers, des stabilisateurs éviteront la sensation de roulis. Le NGV, malgré ses dimensions réduites (100 mètres de long sur 14 de large), peut transporter plus de 150 véhicules stockés sur deux ponts. Un équipage de 14 hommes, contre 120 pour un car-ferry, suffit pour assurer son exploitation. Le NGV de la SNCM aurait dû être mis en service il y a un an. Mais la tragédie du car-ferry Estonia a conduit au renforcement de la sécurité de la porte d'étrave. La réalisation de chaque unité a nécessité un investissement de 150 millions de francs. Cette libéralisation aura aussi des effets positifs en matière tarifaire. Le port de Nice devrait connaître cette année une augmentation sensible de son trafic avec la Corse (320.000 passagers en 1995). Attaquée sur son territoire par Corsica Ferries, la SNCM tient aussi à contrer la concurrence des compagnies italiennes au départ des ports de la Ligurie. Dès le 20 mars, elle proposera depuis Livourne une desserte vers Bastia en 90 minutes avec un NGV exploité par sa filiale Corsica Marittima. Une deuxième unité renforcera cette desserte. Mais déjà Corsica Ferries et la SNCM imaginent une deuxième génération de NGV qui, à 50 nœuds (90 km/heure), mettront la baie des Anges à 110 minutes de l'île de Beauté. (D'après un article de presse du 06.03.96)

warning.gif (988 octets) 08 MARS 96 - Prêt pour conquérir le "Ruban d’Azur" entre le continent et la Corse : le navire rapide "ASCO" livré à la SNCM. Leroux et Lotz a livré son monocoque "NGV ASCO". Il sera concurrencé, cet été, entre Côte d’Azur et Corse, par le monocoque rapide de Corsica Ferries, d’architecture voisine (coque en "V" profond). Quelle aventure que celles des Corsaires construits par le chantier malouin du groupe Leroux et Lotz Naval ! Le premier, le Corsaire 6000 livré voici un an et demi à l’armement Émeraude Lines, a rencontré bien des déboires dus largement à son système propulsif. Le chantier a été contraint de reprendre son bateau. Il vient tout juste de le revendre - en parfait état de marche - à l’armement polynésien Prado. Ces problèmes de jeunesse n’ont pas empêché Leroux et Lotz de décrocher un contrat signé par la SNCM et portant sur deux Corsaires 11000, extrapolation du premier qui, cet été, relieront la Côte d’Azur à la Corse. Le pari est d’importance. Le chantier joue sa réputation. Les essais du premier, le NGV ASCO, viennent de s’achever au large des côtes bretonnes. Ils se sont très bien passés puisque le navire a (...) performances permettront de rapprocher sensiblement la Corse du continent, puisque les passagers rallieront Nice à Bastia en moins de trois heures. Contrairement au catamaran STENA EXPLORER qui offre au passager un large espace de promenade (10 m x 120 m), l’ASCO propose un intérieur rappelant celui d’un avion gros porteur de première classe : fauteuils larges, musique individuelle, télévision, bar, repas à la place, etc. C’est, une fois de plus, le designer nantais Joël Brétécher qui a dessiné ce nouveau navire aux lignes très efficaces. Le décor intérieur est signé Jean Clause Subran. Le chantier a su tirer les leçons de l’ex-(...) MTU comprenant 20 cylindres en V, reliés à des hydrojets Kamewa. La puissance totale est de 24 MW. Bien entendu, la stabilité a été particulièrement soignée. Bernard Anne, patron de la SNCM, s’est montré intraitable sur le sujet. Les mouvements du navire sont réduits par un ensemble de cinq appendices actifs, pilotés par ordinateur. Le "T-foil", plan porteur horizontal diminue le tangage. Deux "flaps" arrière réduisent le roulis et le tangage. Deux safrans inclinés diminuent le roulis et améliorent la tenue de route. Contrairement au concurrent italien, l’ASCO a opté pour le système Ro-Ro, c’est à dire qu’il charge et décharge par l’avant et par l’arrière. Le casque d’étrave, réalisé par les arsenaux de la DCN de Lorient, répond - et (...) réglementations édictées à la suite du naufrage de l’ESTONIA. Deux rampes arrière et une rampe avant offrent des possibilités de chargement et déchargement rapides et simples. La réalisation de ce navire, entièrement construit en aluminium, a été surveillée par le bureau Véritas. En cas d’avarie - incendie ou envahissement - le Corsaire 11000 est capable de regagner le port par ses propres moyens. Le 26 mars, l’Asco gagnera la Méditerranée. Il y sera rejoint par le monocoque de l’armement concurrent Corsica Ferries. Les champions seront alors prêts pour se mesurer dans une épreuve qu’on pourrait, en souvenir de l’épopée transatlantique, appeler le "Ruban d’Azur". (D’après un article de presse du 08.03.96)

warning.gif (988 octets) MARS ou AVRIL 96 - "La SNCM Ferryterranée a présenté, hier matin à Marseille, les deux nouveaux bâtiments dont elle vient de se doter, le ferry "NAPOLÉON BONAPARTE" et le navire à grande vitesse "ASCO", qui poursuivent actuellement leurs essais. C’est le navire à grande vitesse "NGV ASCO" qui a été présenté le premier à plus d’une centaine de voyagistes et de personnalités corses. Cette "unité révolutionnaire" sera mise en service dès le printemps entre Nice et la Corse, et l’Italie (Calvi, Ile Rousse, Bastia, Ajaccio, Livourne). L’ "ASCO" a atteint voici quelques jours 41 nœuds lors de ses essais au large de Saint Malo. Construit aux Chantiers Leroux et Lotz, ce car-ferry monocoque de 102 mètres de long entièrement réalisé en alliage est équipé de quatre moteurs à Hydrojet lui permettant de soutenir une vitesse commerciale de 37 nœuds soit environ 70 kilomètres à l’heure. La stabilité du navire a été particulièrement étudiée. Deux ailerons latéraux anti-roulis et un foil anti-tangage lui apporteront une tenue optimale à la mer. Il reliera au départ de Nice les ports de Calvi en 2h45, de Bastia en 3h30, sans supplément de tarif. Il offre une capacité de 500 passagers et peut transporter 150 voitures dont quatre cars de tourisme. Le navire qui développe bien des analogies avec l’avion peut naviguer jusqu’à six mètres de creux. Les passagers voyageront confortablement installés dans trois salons. Ils disposeront d’un bar fumoir de 50 places, d’un espace de détente, et pour se restaurer, auront le choix entre la formule du plateau repas ou du snack. La sécurité répond aux normes internationales les plus sévères. Des toboggans identiques à ceux employés sur les avions permettent une évacuation rapide du navire. Outil de proximité géographique, l’ "ASCO" permettra à un passager de faire un aller-retour dans la journée avec son véhicule sur la Corse. La compagnie a commandé aux Chantiers Leroux et Lotz un deuxième navire à grande vitesse. Actuellement en chantier, il permettra de fiabiliser et de doubler les liaisons entre Nice et les ports corses. " - D'après un article de presse - Mars ou Avril 1996 -

warning.gif (988 octets) Le 23 MARS 96 le navire à grande vitesse NGV ASCO de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée a été mis en service sur les lignes de Nice vers la Corse. - La rivière ASCO prend naissance au pied de la Punta Minuta près du col de Strancicone dont elle porte le nom jusqu'à son confluent avec le ruisseau de Pinnera. La haute vallée s'étend du golfe de Girolata au village d'Asco. Elle traverse, ensuite, des gorges de granit arides et profondes avant de rejoindre la basse vallée, plaine alluviale couverte de maquis, de chênes verts et d'aulnes. "ASCO" est également le nom du nouveau Navire à Grande Vitesse (NGV) de la SNCM Ferryterranée.

warning.gif (988 octets) 25 MARS 96 - Voici le "NGV"... Le cousin maritime du TGV: le Navire à Grande Vitesse... Présenté dans LE PARISIEN comme un monstre de 102 mètres de long ultra profilé, une petite merveille en aluminium construite par des chantiers de Saint-Malo"... "On se rapproche de l'aviation" remarque la journaliste du PARISIEN qui a pu voyager à bord, "le NGV file à 75 kilomètres heure, sans tangage ni roulis. Il est propulsé par 4 moteurs de 8.000 CV...(sic) et relie Nice à la Corse en 2 heures et demi pour Calvi, 3 heures et demi pour Bastia, avec un maximum de bien-être pour le client ou l'homme d'affaire qui peut ainsi faire l'aller retour dans la journée avec son véhicule"... Et oui, puisque le NGV peut embarquer 500 passagers et 148 voitures le tout à des prix très abordables... La société exploitant ce bolide des mers croit en son avenir puisqu'un deuxième navire est en construction... Et cette fois c'est la liaison avec l'Italie qui est en point de mire... Et pourquoi ne pas imaginer dans un avenir pas si lointain un NGV effectuant des trajets avec Malte par exemple... (D'après RFI - Journal du lundi 25.03.96)

warning.gif (988 octets) 27 MARS 96 - Baptême pour le TGV des mers de la SNCM.  Pour ses liaisons entre la Corse (dont Calvi) et Nice, la SNCM vient de faire baptiser l'ASCO -du nom d'une rivière corse-, un navire monocoque ultra-rapide (70 km/h) signé des chantiers Leroux et Lotz, pour un coût de 148 millions de francs. (D'après un article de presse du 27.03.96) [Le NGV ASCO a été baptisé dans son port d'attache Calvi (Corse) par sa marraine Mme Isabelle Pasquini, épouse du maire de L'Ile Rousse.]

warning.gif (988 octets) 29 MARS 96 - La SNCM baptise le NGV ASCO. A Calvi, l’ambiance était très particulière pour le baptême du premier des deux navires à grande vitesse de la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée. On a parlé technique, modernité, rapidité mais surtout politique. Les élus corses présents ainsi que les responsables de l’Office des Transports Corse ont tenu des discours très musclés à l’adresse des indépendantistes fauteurs de troubles. Tous considèrent que ces navires, qui mettront Bastia à 3h30 de Nice, vont limiter l’isolement de la Corse et permettront, espère-t-on, de développer le tourisme de week-end. Construit par Leroux et Lotz sur son site de Saint-Malo, l’ASCO pourra transporter 555 passagers et 148 voitures à une vitesse voisine de 40 nœuds, soit 70 km/h. Les invités au voyage inaugural attendaient la démonstration avec impatience et certains se souvenaient du voyage inaugural du Corsaire 6000 à Saint-Malo, voici deux ans. Cette fois, rien de semblable. Le navire s’est montré impressionnant de souplesse. Il a opéré plusieurs virages à 180° et à grande vitesse sans prendre le moindre degré de gîte. Les vibrations - hormis une petite zone située malencontreusement dans le bar - sont quasiment inexistantes. C’est réellement un engin susceptible de révolutionner le trafic passager avec la Corse que Leroux et Lotz et la SNCM viennent de mettre en service. Même si la mer était belle et le navire peu chargé, le succès est indiscutable. La performance est d’importance, pour le constructeur comme pour l’armateur. L’un comme l’autre connaissent en effet depuis un an comme un déficit d’image. Leroux et Lotz, grâce au soutien d’un pool de banque, sort à peine d’une situation financière tendue en attendant de percevoir l’argent de la vente du Corsaire 6000 à un armateur de Tahiti et celui dû par la SNCM après la livraison de l’ASCO. La SNCM aussi avait besoin de ce succès car, l’an dernier, la situation politique avec l’Algérie comme avec la Corse, ajoutée aux grèves du mois de décembre, ont fait chuter son chiffre d’affaire. Pour réagir, l’armement national a fait très fort. Il attaque sur les deux fonds. Celui des navires rapides et celui des traversées traditionnelles en mettant en service dans six semaines le NAPOLÉON BONAPARTE, superbe paquebot-ferry construit par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. A peine ce premier Corsaire 11000, long de 103 mètres pour 14 de large, a-t-il fait les premières preuves de ses qualités techniques que le chantier étudie, avec la DCN, un frère plus grand, le Corsaire 13000, qui pourra transporter 300 voitures et 1000 passagers à 42 nœuds. Sa coque sera, cette fois, en acier et non en aluminium et il sera propulsé à la fois par des moteurs diesel MTU et par deux turbines à gaz. Sa puissance atteindra 58000 ch contre 30000 [en fait 24000] ch pour l’ASCO. Il mesurera 140 mètres de longueur, soit près d’un tiers de plus que le navire qui vient d’être inauguré. La SNCM laisse entendre qu’elle pourrait être intéressée par ces Corsaires 13000. Si ces navires d’un nouveau type donnent toute satisfaction, c’est une nouvelle ère dans l’histoire des liaisons avec l’île de beauté qui vient de s’ouvrir. Gérard Bouvier, premier commandant du nouveau navire : "Le NGV sera le concurrent de l’avion." Gérard Bouvier, commandant de l’ASCO, donne ses premières impressions sur le nouveau navire. "Je suis entré à la SNCM en 1978. J’ai fait tous les bateaux de l’armement et particulièrement le [DANIELLE] CASANOVA, dont j’ai suivi, comme second, la construction à Saint Nazaire. C’est cette expérience qui a été déterminante lorsque j’ai été choisi pour suivre, à Saint-Malo, la construction d’ASCO. Que pensez-vous de ce navire à grande vitesse ? C’est un bateau différent à tous points de vue de l’idée qu’un marin peut se faire d’un bateau. Sa conception est différente et surtout le mode de vie à bord n’a rien à voir avec ce qui se passe sur un navire classique. On oublie souvent que le métier de marin, c’est un style de vie. Avec ces navires rapides le voyage se fait dans la journée et le soir on abandonne le navire à quai. Vous exprimer le syndrome du chauffeur de bus... Ce n’est pas tout à fait ça. Mais c’est étrange pour un marin d’abandonner son navire le soir et d’aller coucher à l’hôtel. La relation entre le bateau et l’équipage s’arrête. La vie s’arrête. Pour l’instant, ce que nous perdons en style de vie nous le gagnons en curiosité face aux nouveautés techniques. Cette technicité fait-elle de l’ASCO un navire qu’un marin a du mal à sentir ? Malgré ses innovations, l’ASCO est un bateau et ne me parlez pas d’avion, ça m’irrite. Ce que j’ai appris à l’école et mon expérience de la navigation s’appliquent donc à ce navire. Toutefois, ce qui étonne au départ, c’est son comportement. C’est une coque plate avec une énorme puissance à l’arrière. Il bouge donc comme un gros pneumatique. Il dérape très vite et il faut apprendre à le rattraper. Ce sont des gestes nouveaux. Je remarque aussi que la passerelle joue un rôle différent. Sur un navire classique elle réunit beaucoup de monde. Sur l’ASCO, le commandant manœuvre seul. C’est un travail plus solitaire. Mais la solitude est dans l’aire du temps. Vous êtes seulement treize à bord ? Oui, treize, dont quatre officiers. C’est peu. Dix fois moins que sur un ferry classique. Nous perdons en nombre - c’est pour l’armateur, l’un des avantages de ce type de navire - mais je crois que nous gagnerons en solidarité. L’une des innovations dont on parle peu est qu’il n’y a qu’un carré pour l’ensemble de l’équipage. Officiers et marins s’y retrouvent mêlés et, si j’en croie l’ambiance à bord lors du voyage de descente de Saint-Malo à Nice, les équipages réduits vont être très soudés et fonctionneront sur... je ne dirais pas la polyvalence car c’est un mot sensible, disons plutôt sur l’entraide. Croyez-vous en l’avenir de ce type de navire ? Oui. Beaucoup. Je crois que les NGV joueront sur la mer le même rôle que les TGV sur terre. Je suis persuadé qu’ils font fortement concurrencer l’avion. (D’après un article de presse du 29.03.96)

warning.gif (988 octets) MARS-AVRIL 96 - "Le NGV ASCO, Vitesse et Émotion". C'est entre Nice et Calvi que le premier NGV, ASCO, a effectué sa traversée inaugurale. Treize heures, le commandant Oberlin appareille du port de Nice par un très beau temps et une mer d'huile, conditions idéales pour le NGV. Tout le monde à bord attend le moment ou le grand bateau va donner toute la puissance de ses turbines... Et les moteurs sifflent, l'eau brassée bouillonne dans le sillage et la coque fuselée s'envole. La vitesse de croisière est atteinte facilement, 70 Km/h pour les 102 m de ce magnifique bateau transportant 500 passagers et 148 véhicules. (...) La beauté des lignes n'a d'égale que la performance technique ! A l'intérieur, les passagers peuvent suivre sur les écrans vidéos la progression du navire à grande vitesse, point rouge qui se déplace à vue d'œil sur une carte marine... Le temps passe vite à bord entre un plateau de repas ou un verre au bar, une vidéo ou un programme musical diffusé sur écouteurs personnels, et déjà la citadelle de Calvi se dresse devant la proue. Deux heures et vingt-cinq minutes pour cette traversée mémorable, le pari est tenu. Une nouvelle ère pour le transport maritime est ouverte par l'étrave du NGV ASCO, applaudi à son arrivée à Calvi par la foule massée sur le quai, à laquelle ont répondu les passagers conquis !... Dans un constant souci de répondre au désir d'une clientèle aussi bien insulaire qu'estivale, la SNCM et les NGV apportent une solution réunissant les critères de confort, de rapidité et de service. (D'après un article in "Le Point - SNCM Ferryterranée" Mars/Avril 1996)

warning.gif (988 octets) 16 AVRIL 96 - Le navire rapide de la SNCM ne devrait pas reprendre la mer aujourd'hui. Depuis vendredi, le Syndicat des travailleurs corses bloque le NGV ASCO à quai à Ajaccio. Le STC réclame une augmentation des effectifs de treize hommes à bord actuellement à quinze ou dix-sept. Hier, une première réunion s'est tenue à Ajaccio, entre les Affaires maritimes, la direction de l'armement de la SNCM et le STC. Au bout d'une heure et demie de discussion, aucune solution n'était envisagée, et les négociations devaient reprendre jusque tard dans la nuit. La direction de la SNCM réfute tous les arguments du STC tant sur le plan de la sécurité que sur la notion de surcharge de travail pour l'équipage. (D'après un article de presse du 16.04.96)

warning.gif (988 octets) 17 AVRIL 96 - Corse : les forces de l'ordre « libèrent » l'ASCO. L'ASCO, le navire rapide de la SNCM, a repris la mer. Mais les forces de l'ordre ont dû intervenir. Depuis vendredi, le Syndicat des travailleurs corses (STC), qui exige que l'équipage passe de 13 à 16 ou 17 hommes, bloquait l'ASCO à Ajaccio. Une opération sauvage sans préavis, alors que les marins n'ont pas cessé le travail. «Il n'y a pas grève. Seul le NGV est bloqué par des personnes extérieures à la compagnie», affirmait hier matin Maurice Bertoni, directeur régional de la SNCM en Corse. Vers 16 heures, le navire a été évacué dans le calme. Le STC est donc resté sur sa position, exigeant aussi que les négociations soient menées par le directeur général adjoint de la SNCM. «Si Bernard Anne vient, la CGT et la CFDT participeront aussi aux négociations», affirmait lundi soir Etienne Santucci, secrétaire général du STC. Mais la direction refuse toute augmentation d'effectifs. (D'après un article de presse du 17.04.96)

warning.gif (988 octets) 17 AVRIL 96 - L'ASCO libéré à Ajaccio par les forces de l'ordre, le NGV est reparti d'Ajaccio hier (16.04.96) à 15h30. Les négociations entre le STC [Syndicat des Travailleurs Corses] et la direction de la SNCM ont été définitivement rompues hier. Les discussions avaient repris dès 9 hrs le matin avec les mêmes intervenants que la veille, tandis que le DANIELLE CASANOVA était dérouté par précaution sur Propriano par la compagnie. A 13 hrs, les discutions étaient rompues. D'après la SNCM, les responsables des Affaires Maritimes ont signifié une nouvelle fois aux représentants du STC que 13 membres d'équipage suffisaient pour armer le navire. (...) Une ordonnance du TGI ayant été prise pour faire évacuer les occupant du NGV, de nombreuses forces de l'ordre se retrouvaient sur le port dès le début de l'après-midi. Très rapidement, les militants du STC qui bloquaient l'ASCO décidaient de ne pas aller vers l'affrontement et libéraient l'entrée du navire qui allait prendre le départ à 15h30. (...) Le représentant des Affaires Maritimes a rappelé que l'effectif du navire à 13 membres d'équipage permet de respecter pleinement les règles édictées en matière de sécurité. (D'après un article de presse du 17.04.96)

warning.gif (988 octets) 24 AVRIL 96 - Le nouveau navire de la SNCM arrive demain à Ajaccio. Ce luxueux bateau fera la navette avec le continent mais également des mini-croisières. Du haut de ses douze ponts, un immeuble de dix-sept étages vous contemple. Ce soir, dans le port de Marseille, le NAPOLÉON-BONAPARTE embarque, pour effectuer sa première traversée méditerranéenne. Le bâtiment accostera à Ajaccio, demain à 8 h 30, pour y être baptisé. Déjà, ses 2.000 mètres carrés de surfaces vitrées, qui nécessitent six robots de lavage, lui valent le surnom de «navire lumière». Issu des Chantiers de l'Atlantique, le NAPOLÉON-BONAPARTE vient rejoindre les rangs de la flotte de la Société Nationale Corse Méditerranée SNCM Ferryterranée. La SNCM a acquis tout récemment un navire à grande vitesse, le NGV ASCO, permettant de traverser la Méditerranée en deux heures trente, contre plus d'une dizaine d'heures avec un car-ferry classique. Dotée de ces nouveaux outils sur les liaisons continent-Corse, la compagnie maritime veut se placer sur deux créneaux différents : la rapidité avec les NGV (un autre viendra prochainement renforcer l'ASCO) et la mini-croisière avec les car-ferries. Pour répondre à une demande de plus en plus exigeante de la clientèle et à un trafic en chute, le NAPOLÉON-BONAPARTE bénéficie de prestations haut de gamme avec notamment un casino, un centre de conférences (300 places), une salle de spectacles (600 places), une piscine équipée de trois jacuzzis et d'un solarium, quatre restaurants permettant de recevoir 860 convives, quatre salons fauteuils avec écran vidéo, et même un chenil de 55 niches. Plus de 9.000 mètres carrés (sept ponts) sont réservés aux passagers, dont 543 cabines (265 donnent sur la mer) et 12 suites (salon, bureau ou balcon). L'ensemble des cabines dispose de sanitaires privés et de téléphone à carte. La décoration intérieure du bateau a été confiée à treize artistes, peintres et sculpteurs. Malgré ce confort, le prix de la traversée reste semblable à celui pratiqué sur les autres navires de la compagnie maritime (excepté le NGV) avec un minimum de 239 francs, et un maximum de 1.554 francs en cabine luxe avec voiture. Grâce à ce palace flottant (coût : un milliard de francs), la SNCM désire développer le thème de cruise ferry si prisé par les compagnies scandinaves. Car le NAPOLÉON-BONAPARTE ne se contentera pas de multiplier les allers-retours entre l'Hexagone et l'île de Beauté. Il proposera également des mini-croisières, en moyenne et basse saison en Sardaigne, en octobre, puis en Égypte en juin 1997, « sur les traces de Napoléon ». Tout un symbole. (D'après un article de presse du 24.04.96)

warning.gif (988 octets) 26 AVRIL 96 - Avec le NAPOLÉON BONAPARTE, la SNCM joue la carte croisière. Jeudi midi au large de la Corse, l'ASCO fils à 40 nœuds (70 km/h), double le tranquille DANIELLE CASANOVA et le petit dernier, fraîchement, sorti des Chantiers de l'Atlantique, le NAPOLÉON BONAPARTE. Ferry grande vitesse, ferry classique, ferry-paquebot: c'est l'image symbole de la flotte de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée). Baptême pluvieux, baptême heureux... Le NAPOLÉON BONAPARTE, baptisé hier à Ajaccio par Josette Pons (l'épouse du ministre des Transports), devrait avoir de très beaux jours devant lui... Le bateau-amiral de la Compagnie tient plus du paquebot que du ferry. Il a hérité de ses voisins de cale des Chantiers de Saint-Nazaire les immenses baies vitrées (pas moins de 2.000 mètres-carrés pour le NAPOLÉON BONAPARTE). Des Chantiers aussi, il a hérité le savoir-faire côté aménagement, décoration, restauration. L'autre nouvelle option c'est la rapidité, celle des "NGV", les navires grande vitesse. L'ASCO, construit à Saint-Malo aux chantiers Leroux et Lotz, est en flotte depuis quelques jours. Il sera rejoint au mois de juillet par un second NGV. Nice-Bastia en 3h30, les ferries grande vitesse peuvent embarquer 500 passagers et pas loin de 150 voitures. En 1999, "la concurrence pour la desserte des îles sera libre pour les navires battant pavillon européen", explique Bernard Anne, le vice-président général de la SNCM. «Notre concession accordée par l'Office des Transports Corses, dans le cadre de la continuité territoriale, prendra fin en 2001», ajoute-t-il. Pour rester dans la course, il fallait investir dans de nouveaux outils. Et la SNCM a investi : 1,1 milliard de francs pour son NAPOLÉON BONAPARTE et près de 300 millions de francs pour ses deux NGV. Ce n'est pas rien, mais c'est un endettement qui paraît supportable par l'entreprise. Aujourd'hui, la SNCM, filiale de la Compagnie Générale Maritime et Financière (CGMF), et qui a toujours été hors du champ de la privatisation, emploie près de 2.300 personnes, dont 1.500 navigants, embarqués sur six transbordeurs, quatre navires mixtes et deux NGV. En 1995, la SNCM a perdu près de 100.000 voyageurs. Cela s'explique par la chute du trafic sur la Corse ou l'arrêt du trafic sur l'Algérie. La SNCM a aussi perdu de l'argent: les pertes 1995 s'élèvent à 95 millions de francs. 1996 se présente mieux, mais le vice-président reste très prudent. (D'après Le Télégramme de Brest - 26/04/1996)

warning.gif (988 octets) 30 AVRIL 96 - Entré le 28 avril au port de Nice, le NGV ASCO, arrivé de Calvi, restera à quai jusqu'au 10 mai pour réparation de réducteurs. (D'après un article de presse du 30.04.96)

warning.gif (988 octets) 02 MAI 96 - En avril, la Corse a accueilli deux « révolutions » technologiques de la SNCM : le navire rapide ASCO et le luxueux paquebot NAPOLÉON BONAPARTE. Mais la vraie révolution est pour ce 10 mai avec l'arrivée de la concurrence : la Corsica Ferries, compagnie privée jusqu'alors installée entre la Corse et l'Italie, arrive entre Nice et la Haute-Corse avec le Corsica Express, un navire à grande vitesse (NGV) battant pavillon français. Pour la SNCM, il s'agit d'un premier test. « La concurrence existe déjà un peu par l'Italie », explique Maurice Bertoni, le directeur régional de la SNCM en Corse. « Nous nous adaptons. » De cette lutte dépend l'évolution de la continuité territoriale corse. Deux compagnies maritimes et quatre compagnies aériennes sont subventionnées pour assurer le service public entre la Corse et le continent. Au total, 900 millions de francs de subventions sont répartis entre le transport maritime des marchandises (350 millions de francs), des passagers (300 millions de francs) et le transport aérien des passagers (250 millions de francs). Cette aide financière est censée atténuer l'éloignement géographique de l'île.  En dépit des problèmes, l'Etat tente depuis vingt ans d'optimiser l'utilisation de son aide financière pour tenter de gommer l'insularité. C'est ainsi qu'est née en 1989 la compagnie régionale aérienne Corse Méditerranée, dont les principaux actionnaires sont l'Assemblée de Corse, Air France et la Caisse de développement de la Corse [et la SNCM]. Par le statut de collectivité territoriale de Corse (mai 1991), l'Assemblée de Corse - à travers l'Office des transports - répartit l'enveloppe de continuité territoriale et définit les liaisons de service public. En 1994, les élus ont intégré les liaisons aériennes avec Paris dans ce service public. Après un appel d'offres français, depuis janvier 1996, Air Inter et la CCM associés sont chargées des liaisons entre Ajaccio, Bastia, Calvi et Nice, Marseille, Paris ; la TAT des liaisons entre Figari et le continent ; et la compagnie Kyrnair de celles entre Toulon et la Corse. Un nouvel appel d'offres, européen cette fois, sera lancé en 1998. Ces conventions permettent aux compagnies subventionnées de bénéficier d'un monopole d'exploitation malgré la déréglementation européenne. La situation est donc claire pour les liaisons aériennes jusqu'en 1998. Pour le maritime, le dossier est plus complexe et lourd d'enjeux. La SNCM, qui partage l'enveloppe de continuité territoriale avec la Compagnie Méridionale de Navigation (transport du fret à bord de cargos mixtes), compte aujourd'hui 2.252 employés. « En 1999, théoriquement, une compagnie européenne pourra assurer du cabotage dans n'importe quel pays de la Communauté. Mais la réglementation européenne permet aux conventions de service public déjà signées d'aller à leur terme », explique Pierre Antoniotti, le directeur de l'Office des transports de la Corse. « La SNCM est donc "protégée" jusqu'en 2001. Au-delà, l'Assemblée de Corse lancera un appel d'offres européen à partir d'un nouveau cahier des charges. » Pour se préparer à cette échéance, la SNCM multiplie les efforts. De rentabilité, tout d'abord : près de cinq cents emplois supprimés en cinq ans, de confort et de modernité, ensuite, avec le renouvellement de sa flotte. Les enjeux du cahier des charges. Le véritable enjeu réside dans le cahier des charges qu'élaboreront les élus locaux : « L'enjeu est politique, les élus devront définir les transports qu'ils veulent pour l'île, poursuit Pierre Antoniotti. Continuerons-nous à soutenir des liaisons non rentables hors saison avec des ports secondaires insulaires comme Propriano ou Ile-Rousse ? Les liaisons sur Nice resteront-elles dans le service public, alors que, l'été, avec les NGV, nous savons qu'elles seront assurées car rentables ? » Si les Corses veulent aujourd'hui un service maritime de qualité à moindre prix et régulier, tout dépendra de la politique d'aménagement du territoire qui sera définie pour 2001. D'ici là, les compagnies présentes se livreront une guerre sans merci, au grand profit des passagers. (D'après un article de presse du 02.05.96)

warning.gif (988 octets) 03 MAI 1996 - NGV ASCO : arrêt technique pour réducteur défaillant. Le sort serait-il en train de prendre pour cible le NGV ASCO ? Après un baptême lourd de présages - la bouteille de champagne ne s’est brisée que la seconde fois sur la coque - puis après avoir été bloqué plusieurs jours en début de saison par des mouvements sociaux, l’avant-dernier né de la SNCM est en ce moment et ce depuis le lundi 29 avril en arrêt technique au quai Riboti, dans le port de Nice. Motif : "des petites fissures sur les carters des réducteurs", selon Raymond Dussert-Vidalet, directeur technique de l’armement public, qui a souhaité néanmoins ne pas trop s’étendre sur la question. Selon d’autres sources, ces problèmes seraient déjà apparus lors des essais en mer du NGV ASCO au large de Saint-Malo, puis dans la "descente" de l’unité, début avril, entre la cité corsaire et le port de Nice. Des réparations provisoires auraient alors été effectuées, mais devant la résurgence du problème - dû, semble-t-il, au phénomène vibratoire fortement présent sur ce type de navire rapide - la direction de la compagnie a pris la décision d’immobiliser le NGV ASCO pour une période de près de dix jours afin qu’il soit fin prêt pour la saison touristique qui s’annonce. Il devrait donc théoriquement, reprendre son service aux alentours du 11 mai. Selon Raymond Dussert-Vidalet, "et ce, afin de gagner du temps", l’un des rédacteurs du NGV, actuellement en cours de finition chez Leroux et Lotz, à Saint-Malo, va être monté sur l’ASCO. Quant aux carters des réducteurs défaillants, ils seront examinés afin que "ce qui apparaît comme un défaut minime de conception soit corrigé au plus vite." A noter que pour pallier la défection provisoire de son NGV, la SNCM a rappelé le vieux NAPOLÉON qui devait entrer en cale sèche pour une réfection technique. Précisons enfin que les incidents dont souffre le réducteur de l’ASCO - un MTU - semblent se rapprocher de ceux qui avaient affecté à une époque les ensembles propulsifs de Corsaire 6000, de la compagnie Émeraude Lines. (D’après un article de presse du 03.05.96)

warning.gif (988 octets) 07 JUIN 96 - Le périple de l’ASCO... et de ses passagers. Le 27 mai, un long frisson a parcouru les passagers du NGV ASCO en provenance de Nice au passage de la pointe de Giraglia. Le navire reliait comme à l’accoutumé Nice à L’Ile-Rousse, mais ce jour là, les conditions atmosphériques devenaient très "défavorables". Les vents soufflaient à plus de 60 nœuds. Craignant pour ses passagers et pour son navire, le commandant décida de se dérouter sur Calvi où le poste à quai était occupé par un paquebot de croisière, qui, étant donné les circonstances météorologiques, n’a pas voulu quitter son poste. L’ASCO se mit en route pour Bastia. Après un accostage difficile dans le port bastiais où les passagers en provenance de Nice débarquèrent suivis de l’embarquement des passagers prévus à L’Ile-Rousse et qui ont suivi l’ASCO, par la route, à Calvi puis à Bastia, le NGV tenta de rejoindre Nice. Les vents ne lui permirent pas de dépasser le Cap Corse, le NGV fut dérouté une dernière fois sur Livourne. Le périple de l’ASCO aurait pu s’arrêter là, mais à Livourne le NGV a percuté un quai endommageant légèrement sa coque. Débarquant ses passagers, qui ont rejoint Nice par route, l’ASCO fut quitte pour une réparation à son retour dans le port niçois. Pendant ce temps, les passagers prévus pour L’Ile-Rousse par la rotation suivante de l’ASCO ont dû se diriger sur Marseille pour prendre le NAPOLÉON BONAPARTE. (D’après un article de presse du 07.06.96)

warning.gif (988 octets) ETE 1996 - L'évènement majeur de 1996 a été l'entrée en service (en avril) du premier NGV (navire à grande vitesse, concept breveté) entre la Corse et le continent. En ce qui concerne tout particulièrement les conditions de conduite de ces navires, il apparaît que les conditions météorologiques influent de manière importante sur la fréquence d'apparition d'évènements de mer et incidents de navigation. La décision de prendre la mer est prise par le commandant qui doit également s'assurer que l'équipage est opérationnel quelque soient les conditions de navigation. Ainsi, indépendamment de l'usage des systèmes d'aide à la navigation et à la décision que constituent certains outils de passerelle, il n'en demeure pas moins que la capacité à juger une situation de navigation considérée dans sa globalité est encore l'apanage du commandant de bord.

warning.gif (988 octets) 05 JUILLET 96 - NGV ASCO à Nice : une fissure dans la coque. Il est arrivé vendredi 28 juin à Marseille pour être aussitôt mis à sec en forme 1. Trois mois après sa mise en exploitation, le NGV ASCO va subir des réparations aussi urgentes qu’imprévues. C’est au cours d’une précédente traversée entre L’Ile-Rousse et Nice qu’une fissure s’est révélée. Mesurée par des plongeurs dépêchés dans le port de Nice pour constater les dégâts, elle avouait 130 millimètres sous la ligne de flottaison, juste au-dessus de la tôle de coque tribord. Si elle n’a pas menacé la sécurité du navire rapide, l’avarie avait cependant entraîné l’inondation d’un de ses caissons étanches pendant la traversée. Constatant l’incident, l’équipage en avait attribué la cause à un choc causé par une de ces épaves flottantes (troncs d’arbres) qui encombrent la mer. Ausculté plus précisément à Marseille, c’était au tour des responsables de la SNCM d’encaisser le choc. Selon les premières constatations, la fissure semble être dû à la désolidarisation d’un support latéral intérieur lié à un problème de soudure. A quoi attribuer cette défaillance structurelle ? Aux vibrations qui ont secoué le navire lors des essais ou d’une tempête qui l’avait éprouvé il y a un mois ? A un défaut de fabrication ? En attendant d’en savoir plus, la Compagnie Marseillaise de Réparation s’attaquait à l’avarie conformément au contrat d’entretien qui lient le constructeur Leroux et Lotz et la SNCM. L’armateur marseillais qui attend d’ici quelques semaines l’arrivée d’un second NGV, précise que si un défaut majeur venait à être trouvé et vérifié, il appartient au constructeur de reprendre l’unité incriminée au cours de l’hiver. En attendant la SNCM a mis en place un dispositif de substitution dans lequel le car-ferry CORSE recevra le renfort du Liberté et des cargos mixtes MONTE-D’ORO et PAGLIA-ORBA. (D’après un article de presse du 05.07.96)

warning.gif (988 octets) 08 JUILLET 96 - Les lancements de navires à grande vitesse se multiplient sur la Manche et sur la Méditerranée. Une nouvelle ère s'ouvre cet été pour le transport maritime de voyageurs sur la Méditerranée. Sur la Côte d'Azur, le NGV ASCO de la Société Nationale Corse-Méditerranée (SNCM), a été lancé en mars, pour les liaisons entre Nice et l'île de beauté. Ces navires constituent une véritable révolution, dans un contexte de concurrence âpre et parfois de baisse du trafic. Premier constat, la vitesse des NGV permet de diminuer considérablement la durée des traversées, tout en renforçant les dessertes maritimes. Avec les NGV, Calvi et Bastia sont à deux heures quarante-cinq et trois heures trente de Nice, au lieu de cinq heures et sept heures. Pour attirer la clientèle, les armateurs ont décidé de ne pas augmenter leurs tarifs, d'autant que les coûts d'exploitation des NGV sont inférieurs à ceux des traditionnels car-ferries. La révolution technologique est porteuse d'une révolution commerciale. Le français Leroux et Lotz, qui a développé une gamme de navires - les « Corsaire » - dont est issu le NGV ASCO, espère tirer son épingle du jeu. Le chantier breton devra toutefois compter avec les italiens Fincantieri Rodriguez et Inma, l'espagnol Bazan ou le norvégien Mjellem & Karlsen. Par ailleurs, l'australien Incat Australia, fabricant de catamarans, continue de dominer le marché, promis à une belle croissance. Selon Leroux & Lotz, le marché mondial des NGV représente un chiffre d'affaires potentiel de 6 milliards de francs par an. De même, 30 % à 40 % de la demande en NGV n'ont pas été satisfaits en 1995. (D'après un article de presse du 08.07.96)

warning.gif (988 octets) 08 JUILLET 96 - Le navire rapide de la compagnie privée Tourship est entré en service samedi, entre le continent et l'île de Beauté. Une concurrence nouvelle pour la SNCM, à moins de trois ans de l'ouverture des lignes aux Européens. Depuis samedi, les passagers de Corsica Ferries peuvent embarquer à Nice à destination de la Corse, à bord du CORSICA EXPRESS II. Le navire rapide de Corsica Ferries, une compagnie privée qui assure depuis les années 60 les liaisons entre la Corse et l'Italie, est finalement arrivé. Attendu dès avril 1995, c'est avec plus d'un an de retard que le grand rendez-vous de la concurrence entre la Société nationale Corse-Méditerranée, la SNCM, et Corsica Ferries a eu lieu. Corsica Ferries a été confronté à un dépôt de bilan des chantiers navals chargés de la construction et à la nouvelle législation en matière de sécurité qui ont obligé les constructeurs à reprendre une partie de leur travail. Puis, fin juin, la grève des employés du chantier a hypothéqué la mise en service de ce NGV. Le voyage inaugural entre Bastia et Calvi a eu lieu vendredi. L'arrivée du CORSICA EXPRESS II s'inscrit dans une guerre ouverte entre la SNCM et Corsica Ferries qui utilisent tous les arguments possibles pour s'imposer sur les lignes corses avant l'ouverture des liaisons à la concurrence européenne à partir de 1999. Pour la SNCM, l'arrivée du NGV sous pavillon français est un avant-goût de la déréglementation. Car même si la compagnie est assurée de bénéficier de l'enveloppe de continuité territoriale jusqu'en 2001 (environ 500 millions de francs par an), à la fin de sa convention de service public, depuis cinq ans ses dirigeants se préparent à la nouvelle donne. Un petit mieux pour la SNCM malgré les attentats. « Nous étions déjà concurrencés par les liaisons avec l'Italie », souligne Maurice Bertoni, directeur régional de la SNCM en Corse. Des efforts ont été consentis pour améliorer la rentabilité (500 emplois supprimés en 5 ans), et la qualité de service avec la mise en place de réservations par boîte vocale, un service Minitel et bientôt une présence sur Internet. La SNCM dispose d'une flotte de douze navires, ferries et cargos mixtes, dont deux NGV : l'ASCO, mis en service fin mars, l'ALISO qui arrivera fin juillet et un transbordeur, le NAPOLÉON BONAPARTE, digne des plus beaux bateaux de croisières. D'importants investissements, à amortir sur 20 ans (moins de 150 millions pour l'ASCO et 1,2 milliard pour le NAPOLÉON BONAPARTE), mais qui interviennent alors que la fréquentation touristique sur l'île de Beauté s'effondre. « En 1992, nous avions transporté 850.000 touristes, explique Pascal Lota, président de Corsica Ferries, ils n'ont été que 600.000 en 1995. Les réservations actuelles sont calmes, mais nous espérons atteindre l'équilibre ». Une si forte chute que la compagnie ne mettra qu'un NGV sur les lignes de Corse. Le deuxième, CORSICA EXPRESS I, a été affrété en Amérique du Sud. Depuis début 1996, la SNCM enregistre une légère hausse de ses trafics, mais les réservations pour juillet-août sont inférieures de 13 % à 1995. « Nous espérons finir en positif, explique la direction. En trois mois, notre NGV a transporté 60.000 passagers et nous avons accru notre trafic sur Nice de 20 % ». Mais les derniers événements notamment l'attentat à la voiture piégée à Bastia risquent de compromettre plus encore les résultats de cette saison. La lutte pour les parts de marché en Méditerranée n'en sera que plus acharnée. (D'après un article de presse du 08.07.96)

warning.gif (988 octets) 10 JUILLET 96 - (...) Le navire rapide ASCO, qui relie désormais Livourne à Bastia en 110 minutes est un navire long de 102 m, large de 15,40 m, avec une propulsion de 24.000 kW pour une vitesse de 37 nœuds (environ 70 km/h). Il transporte 566 passagers et 148 automobiles. Les départs de Livourne se font le samedi à bord du NGV ASCO. (D'après un article italien du 10.07.96)

warning.gif (988 octets) 24 JUILLET 96 - Le deuxième NGV (Navire à Grande Vitesse) de la SNCM qui, ayant quitté les chantiers navals arrivera jeudi soir à Nice, effectuera sa première rotation commerciale le samedi 27 juillet. Baptisé l’ "ALISO", d’un nom de fleuve comme son aîné, sa mise en service permettra à l'Ile-Rousse de recevoir, outre les gros porteurs de Balagne, un navire rapide tous les jours mardi excepté, le NGV étant prévu pour desservir l’Ile-Rousse, son port d’attache, six jours par semaine. Le vice-président de la SNCM, Bernard Anne, a toutefois fait savoir que c’est l’ASCO qui, dans un premier temps et pour des raisons de maintenance, assurera les six rotations L’Ile Rousse-Nice, a indiqué Pierre Pasquini, ministre-maire de L'Ile-Rousse. (D'après un article de presse du 24.07.96)

warning.gif (988 octets) La rivière ALISO prend naissance à 1508 mètres dans le massif du Tenda, torrent impétueux dans la montagne. Elle a fourni pendant des siècles l'énergie des moulins à huile sur une terre de prédilection pour l'olivier. L'Aliso devient un cours d'eau tranquille lorsqu'elle rejoint le golfe de Saint-Florent. L'ALISO est également le nom du second Navire à Grande Vitesse (NGV) de la SNCM Ferryterranée.

warning.gif (988 octets) 25 JUILLET 96 - Le NGV ALISO a quitté Saint-Malo et s'achemine vers Nice où il arrivera aujourd'hui jeudi en fin de journée. A partir du 27 juillet, comme prévu, les deux navires à grande vitesse de la SNCM Ferryterranée NGV ASCO et NGV ALISO assureront donc les rotations Corse-Continent. La mise en service de ce navire permettra à la clientèle une plus grande souplesse d'utilisation et renforcera la desserte de la Corse. (D'après un article de presse du 25.07.96)

warning.gif (988 octets) 27 JUILLET 96 - A Nice, l'ALISO a rejoint l'ASCO. Depuis hier matin (vendredi 26), le NGV ALISO de la compagnie SNCM Ferryterranée est amarré au port de Nice où il a rejoint son frère-jumeau, l’ "ASCO". L’arrivée de l’ALISO a été saluée par un concert de sirènes. Ce NGV dispose de 500 places assises et d’une capacité de 148 véhicules. Sa puissance propulsive est un peu supérieure à celles de l’ "ASCO", 26 000 kW contre 24 000 kW ; mais sa vitesse sera identique : 70 km/h. Le petit nouveau devrait commencer dès aujourd’hui ses rotations pour la Corse. (D'après un article de presse du 27.07.96)

warning.gif (988 octets) 27 JUILLET 96 - Un nouveau navire à grande vitesse entre Nice et la Corse: l'ALISO, nouveau NGV de la SNCM-Ferryterranée, est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi dans le port de Nice d'où il desservira, dès samedi, la Corse. Ce navire assurera cette ligne en complément d'ASCO, le premier NGV, et du car-ferry CORSE. ALISO, frère jumeau d'ASCO, a également été construit au chantier Leroux et Lotz de Saint-Malo (Ille-de-Vilaine). Il dispose de 500 places assises et d'une capacité de chargement de 148 véhicules. Aussi rapide qu'ASCO (70km/h) il possède une réserve de puissance supplémentaire. (D'après un article de presse du 27.07.1996)

warning.gif (988 octets) 28 JUILLET 96 - ALISO, le NGV nouveau. Le nouveau fleuron de la SNCM Ferryterranée, le navire à grande vitesse NGV ALISO a fait son entrée à 15 heures, hier (samedi 27) dans le port de Bastia. Son aspect majestueux, aux couleurs bleues et blanches de la Compagnie SNCM, fait penser aux bateaux de course "off-shore". Sorti des chantiers Leroux et Lotz de Saint-Malo, sa mise en service va permettre à la société nationale de transporter entre 2000 et 4000 passagers chaque jour du continent vers la Corse. Le nouveau NGV possède toutes les caractéristiques de son sister-ship, l’ASCO. Il est également construit en aluminium et allie confort et sécurité. Il possède une excellente tenue à la mer due à un système de stabilisation, réduisant le roulis et le tangage. Tout y est pensé pour le bien-être des passagers : trois salons, écrans vidéo, bar fumoir... Propulsé par quatre hydrojets à 37 nœuds (70 km/h), il peut embarquer un peu plus de 500 passagers et 148 véhicules. Hier (samedi 27), il affichait complet avec 513 passagers et 147 véhicules. Vingt minutes plus tard, il reprenait la mer avec 350 passagers et 110 véhicules pour le port italien de Livourne. Il assurera principalement le trafic maritime avec l’Ile-Rousse, son port d’attache. Il effectuera le trajet deux fois plus rapidement qu’un ferry classique. (D'après un article de presse du 28.07.96)

warning.gif (988 octets) 30 JUILLET 96 - Le NGV ALISO, deuxième navire rapide mis en service vendredi par la SNCM ayant été immobilisé 48 heures pour un réglage technique, le DANIELLE CASANOVA (transbordeur de la SNCM) en provenance d’Ajaccio, a fait escale hier (lundi 29 juillet) à l’Ile-Rousse pour embarquer les passagers du NGV ALISO, transférés de Calvi, où la rotation avec Nice a dû être annulée. C’est la première fois que le DANIELLE CASANOVA accoste en Balagne, au port de l’Ile-Rousse, où rien ne s’oppose donc à l’accueil des plus gros porteurs de la flotte. La SNCM annonce pour aujourd’hui la reprise des rotations de l’ALISO. Le NGV, qui dessert l’Ile-Rousse, devant passer la nuit à quai, pour repartir le matin à 7h45 vers Nice, l’ASCO se substitue, provisoirement, à l’ALISO, pour des raisons de maintenance. C’est donc l’ALISO qui assure la liaison Nice-Calvi-Nice demain. (D'après un article de presse du 30.07.96)

warning.gif (988 octets) JUILLET 96 - (...) Surfant sur les vagues à plus de 70 km/h, le navire à grande vitesse (NGV) fait, pour l'instant, l'unanimité. Fleuron de la flotte de la compagnie, il met la Corse à deux heures et demi du continent et transporte 500 passagers et 148 véhicules. A 150 millions de francs l'unité, la facture est moins lourde que pour le NAPOLÉON-BONAPARTE. (D'après un article in Les dossiers du Canard - Hors-série Juillet 1996)

warning.gif (988 octets) 01 AOÛT 96 - L'ALISO en panne à Nice. Le NGV ALISO, livré la semaine dernière, est tombé en panne, hier (mercredi 31 juillet) dans le port de Nice, occasionnant d’importantes perturbations, au niveau de la clientèle, sur le trafic vers la Corse. "Ce navire a été livré avec un peu de retard, nous n’avons donc pas eu beaucoup de temps pour effectuer tous les réglages moteurs nécessaires sur ce type de bateau. A chaque traversée, nous relevons des problèmes de maintenance que nous devons régler surtout de manière de mise au point. C’est pour cette raison que le NGV ALISO a malheureusement raté hier ses deux départs à 8h et 15h", présentait ainsi Paul Mariani, directeur de la SNCM à Nice, l’incident qui a paralysé le dernier arrivé des NGV dans les eaux niçoises. Dans les faits, les passagers qui devaient embarquer hier sur ce navire ont été transférés sur le CORSE, qui appareillait à 8h30. L’ASCO, autre NGV de la SNCM, a également accueilli une grande partie des passagers de l’ALISO, bâtiment qui devait faire l’objet hier soir d’une réparation, visant à une réussite de ses départs aujourd’hui. (D'après un article de presse du 01.08.96)

warning.gif (988 octets) 01 AOÛT 96 - A Calvi, les passagers du NGV embarquent sur L'ILE DE BEAUTÉ. La rotation Nice-Calvi-Nice du second NGV de la SNCM, NGV ALISO, d’hier matin (mercredi 31 juillet) ayant été annulée, 360 passagers et 112 véhicules prévus au départ de Calvi à 11h30 ont dû rejoindre le port de l’Ile-Rousse pour embarquer à bord de l’ILE DE BEAUTÉ (transbordeur de la SNCM). Ce dernier, parti de Propriano, a fait escale à 14h10 à L’Ile-Rousse, d’où il a appareillé à 15h40 pour Toulon. Les problèmes qui affectent le NGV ALISO seraient dus à un réducteur de vitesse, comme ce fut le cas pour le NGV ASCO qui, pour la même raison, fut immobilisé dix jours au mois de juin. (D'après un article de presse du 01.08.96)

warning.gif (988 octets) 02 AOÛT 96 - Transports : août plus encombré que juillet. La France reste la première destination des Français.  (...) Cependant, la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM-Ferryterranée) affiche un recul de 10 % par rapport à juillet 1995 pour ses paquebots et cargos en liaison avec l'île de Beauté. Soit 206.821 passagers et 63.144 véhicules. Néanmoins, grâce à la mise en place des deux navires à grande vitesse (NGV) «ASCO» et «ALISO», le port de Nice connaît un regain d'activité. Pour le mois d'août, la SNCM prévoit un ralentissement de 3 % de son trafic avec la Corse. (D'après un article de presse du 02.08.96)

warning.gif (988 octets) 05 AOÛT 96 - La desserte maritime de la micro-région de Balagne, pour la saison 96, vient de faire l'objet d'une étude conjointe de la commission Transport du Pays de Balagne et des socioprofessionnels de l'Ile-Rousse, qui dénoncent le déséquilibre des programmations. La communication suivante a été faite à la presse: "Les NGV ont été conçus pour le transport des passagers sur de courtes distances (desserte accélérée). Ils doivent trouver une exploitation logique entre Nice et la Corse et plus précisément au point le plus courts: la Balagne. En période de haute fréquentation, leur faible capacité et leur nombre (deux) devraient obliger les décideurs à renforcer la capacité offerte par l'accompagnement presque immédiat de car-ferries . (...) Cette politique trouve sa concrétisation dans l'aménagement des rotations à savoir, distribution des NGV sur horaires 96 du 17 juin au 30 septembre: L'Ile-Rousse: 74 (Nice Ile-Rousse 181 km), Calvi: 64 (Nice Calvi 181 km), soit 138 pour la Balagne, Bastia: 163 (Nice Bastia 233 km), Ajaccio: 22 (Nice Ajaccio 246 km) , soit 185. - Distribution car-ferries même période: L'Ile Rousse: 29 (2 en juin, 12 en juillet, 12 en août, 3 en septembre), Bastia: 94, Calvi: 0. Exemple du port de L'Ile-Rousse: absence de VHF, éclairage et entretien insuffisant, mise en place provisoire de défenses permettant l'accostage des NGV, absence de défenses sur le quai Ouest (...). (D'après un article de presse du 05.08.96)

warning.gif (988 octets) 06 AOÛT 96 - SNCM et Corsica Ferries se livrent une guerre acharnée : depuis le 6 juillet, la société nationale SNCM est concurrencée sur la ligne Nice-Corse par une société italienne bien implantée sur l'île. Entre problèmes techniques et guerre commerciale, les NGV (navires à grande vitesse) sont au cœur d'une lutte acharnée. "Nous vivons une étape importante de notre évolution." Depuis le 6 juillet, la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) est entrée dans une ère nouvelle. En 1999, elle subira la déréglementation européenne des transports maritimes et en 2001 elle renégociera sa convention de service public sur la Corse. Mais, dès cette année, la compagnie est, pour la première fois, soumise à la concurrence entre la Corse et Nice. Corsica Ferries, installée sur les liaisons entre l'Italie et la Corse depuis trente ans, a relevé le défi : avec le NGV CORSICA-EXPRESS II, elle s'est installée sur le marché français. « Nous avons transporté quelque 15.000 passagers en quinze jours », précise Pierre Mattei, directeur général. Une guerre sur les prix et sur les services Les navires rapides rencontrent, en effet, un franc succès : « Notre NGV ASCO a transporté 80.000 personnes depuis avril », se réjouit Maurice Bertoni, le directeur régional de la SNCM en Corse qui a réceptionné le 27 juillet un second NGV, l'ALISO, frère jumeau de l'ASCO : « Nous offrons ainsi de 2.000 à 4.000 places quotidiennes en quatre rotations entre Nice et la Corse. » Sur fond de baisse de la fréquentation touristique (- 25 % sur l'Italie pour Corsica Ferries), les deux compagnies se livrent une guerre sans merci sur les prix, les services, profitant des déboires du concurrent. La mise en service des navires rapides ne s'est, en effet, pas faite sans difficultés. Les deux NGV de la SNCM sont des prototypes qui, s'ils font la preuve de leur qualité (vitesse, confort, sécurité), nécessitent aussi des aménagements, des réglages, provoquant des retards. Il y a quelques jours, à Bastia, l'une des premières rotations de l'ALISO a été retardée de plusieurs heures : Corsica Ferries a orienté les passagers de la SNCM sur son CORSICA EXPRESS II, retardant son départ de Calvi d'une heure pour leur permettre d'embarquer. Mais la malchance l'a aussi frappée : le 15 juillet, neuf jours seulement après sa mise en service, le CORSICA EXPRESS II a dû repartir en Italie après un incendie qui s'est déclaré un quart d'heure avant l'arrivée au port de Bastia. « Le personnel a su rassurer les passagers qui n'ont pas réagi, et tout en réparant, nous avons pu améliorer les services commerciaux sur l'alimentation ou la vidéo, par exemple », souligne Pierre Mattei. De son côté, la SNCM met en avant qu'en cas de difficultés, mauvais temps ou problème technique, elle est toujours capable, avec sa flotte de douze navires, de proposer une solution de remplacement. La concurrence est devenue si rude que la SNCM a tenté de faire jouer le droit : le 11 mars, elle a déposé la marque « N.G.V. » à l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Par ordonnance du tribunal de grande instance, elle tente d'interdire à sa concurrente l'utilisation des prospectus faisant mention du NGV. Contre-attaque de Corsica Ferries qui fait appel. Le magistrat donne alors raison à la compagnie privée, affirmant que si la demande a bien été enregistrée, l'Inpi n'a pas encore confirmé la propriété de la SNCM. « Le terme "NGV" est un élément important dans notre démarche commerciale », justifie Maurice Bertoni de la SNCM. « Dans sa précipitation à vouloir l'utiliser pour nous nuire, la SNCM a oublié que le droit ne peut pas être utilisé comme un instrument commercial », réplique Pierre Mattei, de Corsica Ferries qui a gagné cette première bataille. Mais la guerre en Méditerranée est loin d'être terminée. Cet été n'en est que la première étape. (D'après un article de presse du 06.08.96)

warning.gif (988 octets) Le 12 AOÛT 1996, de mauvaises conditions météorologiques en Méditerranée ont perturbé les rotations avec la Corse: le NGV ALISO est arrivé de Nice à Calvi, et suite aux fortes rafales de vent n'a pu reprendre la mer pour la traversée retour. Le NGV ASCO est arrivé avec près d'une heure de retard à Ajaccio, et n'a pas repris la mer à 16h10 comme prévu. Les passagers du NGV ASCO ont été amenés à gagner Bastia pour embarquer sur le CORSE, qui devait initialement appareiller à 20 heures pour le port italien de Gênes. A Calvi, les passagers ont été transférés sur le port voisin de l'Ile-Rousse pour embarquer sur le transbordeur DANIELLE CASANOVA en provenance de Bastia. Cependant, en raison des fortes rafales de vent, le DANIELLE CASANOVA n'a pu accoster sur l'Ile-Rousse et a finalement repris la mer pour le continent après plusieurs essais infructueux. Les passagers ont donc également gagné Bastia pour embarquer sur le même CORSE. Ce navire a finalement appareillé, avec ses passagers et embarquant une partie des passagers des deux NGV, pour Nice et non Gênes, en traversée de nuit. A Ajaccio, le NGV ASCO a repris la mer aux alentours de 20h30 avec la cinquantaine de passagers restant pour arriver à Nice à 0h30. (Notes personnelles Xm)

warning.gif (988 octets) 13 AOÛT 96 - Le NGV ALISO immobilisé à Calvi. Le vent qui soufflait hier à plus de 60 km/h sur la Balagne est à l'origine de l'immobilisation au quai de commerce de Calvi du NGV de la SNCM "ALISO". Arrivé de Nice avec plus d'une heure de retard sur l'horaire, celui-ci n'était pas en mesure de reprendre la mer bien trop agitée. Des dispositions étaient alors prises pour acheminer passagers et véhicules vers le port voisin de L'Ile-Rousse. Le car-ferry DANIELLE CASANOVA, qui effectuait la rotation Bastia-Toulon, était dérouté vers L'Ile-Rousse... mais sans succès: il ne parvenait pas à entrer dans le port, également en raison du vent. Plutôt excédés, les passagers n'allait plus avoir comme solution que de rallier le port de Bastia -en voitures et cars- pour cette embarquer sur le ferry CORSE, qui devait appareiller à 19h15. Leur arrivée était donc prévue à Nice ce matin, avec près de 20 heures de retard sur l'horaire prévu. (D'après un article de presse du 13.08.96)

warning.gif (988 octets) 23 AOÛT 96 - Nice : le vent immobilise les NGV. Les trois navires à grande vitesse ASCO, ALISO (SNCM), CORSICA EXPRESS (Corsica Ferries) étaient immobilisé le 12 août à cause d’un vent trop violent; c’est le CORSE, ferry traditionnel, qui remédiait au non-départ des NGV, mais il ne débarquaient à Nice ses passagers que le lendemain matin, ce qui était prévu pour les passagers du CORSE [Erratum : le CORSE était prévu sur Gênes], mais pas pour ceux des NGV qui eux avaient accumulé un retard de de plus de 15 heures [Note : toutefois, le 12 août après l’arrivée du NGV ASCO avec une heure de retard à Ajaccio, le Cdt Ferrat a appareillé vers 20 heures pour arriver à Nice vers 0h30 avec une cinquantaine de passagers à son bord]. (D’après un article de presse du 23.08.96)

warning.gif (988 octets) AOÛT 96 - La Corse connaît des lignes régulières depuis le XVIIIème siècle. A quatre ans de l'an 2000, la S.N.C.M. (Société Nationale Corse-Méditerranée) vient de mettre en service pour la desserte de l'Ile de Beauté, des navires résolument tournés vers l'avenir. Il faut remonter à trente ans en arrière, en 1966, pour retrouver une année marquée par l'entrée de deux nouveaux ferries pour la desserte de la Corse. Cette année là, les deux navires étaient de vrais jumeaux: le CORSE et le COMTE DE NICE [Le FRED SCAMARONI, qui devait également entrer en service sur les lignes de la Corse en 1966, ayant subit de graves dommages lors de son incendie à La Ciotat, n'assura pas de rotations au cours de la saison 1966] avaient des caractéristiques identiques. Cette année ils sont on ne peut plus différents l'un de l'autre, le modernisme et la qualité seulement les unissant. L'un est une véritable formule I de la mer, l'autre est un navire resplendissant de lumière [A noter que cet article ne tient pas compte de la mise en service du NGV ALISO, mais uniquement de celles de son sister-ship ASCO et du NAPOLÉON-BONAPARTE] (...). L'AVENTURE DE L'ASCO. Il s'agit d'un merveilleux torrent de la Balagne dont les eaux dévalent du Monte Cinto à travers la Bocca Stranciacone. Cette rivière ne mesure que 29 kilomètres de long et ses eaux sont si rapides qu'elles traversent en quelques heures le cirque de leur origine, les gorges et la vallée de leur lit avant de se jeter dans le Golo, le plus grand fleuve de l'île. L'ASCO, navire dont l'élaboration finale demanda plusieurs années et connut de nombreuses péripéties, est, maintenant, l'un des navires les plus rapides au monde. A quarante nœuds de moyenne, soit près de soixante quinze kilomètres à l'heure, il met la Corse à 2h30 minutes du continent, tout en restant un vrai navire. En effet, il n'a rien à voir avec les petits navires rapides se déplaçant sur skis ou cousins d'air. Même s'il rassemble des technologies et des formes venues de l'avion et du T.G.V., il a les dimensions d'un petit paquebot: 102 m de long pour 15 de large, deux niveaux de garage pour 150 véhicules, trois grands salons pour 500 passagers, un bar, un mini pont promenade à l'abris du vent, de la vitesse, et bien sûr une passerelle, une salle des machines, un puits aux chaines pour ses ancres. Les similitudes s'arrêtent là ou presque: les hélices ont disparu au profit d'une propulsion à réaction par hydrojet, les safrans ont laissé place à une gouverne par ordinateur orientant les jets d'eau pour maintenir le cap d'une rectitude parfaite. La stabilisation abandonne les bons vieux stabilisateurs de roulis au profit d'un système très complexe également géré par ordinateur et supprime non seulement le roulis mais aussi le tangage, pour la première fois. La navigation ne fait plus appel au sextant, ni même au relèvement, pas plus qu'au radar ou aux procédés radios-électriques, mais par l'intégration d'un GPS à un ordinateur de bord qui positionne directement le navire sur la carte. L'officier de bord n'a plus à faire le point et des écrans de télévisions permettent aux passagers de suivre le déplacement de l'ASCO entre le continent et la Corse et de voir, à chaque instant, où se trouve le navire. Ici tout est nouveau, presque révolutionnaire mais, pourtant, chaque machine, chaque instrument a déjà fait ses preuves. C'est l'assemblage sur un même navire de toutes ses nouveautés technologiques qui assure aux passagers le confort, la sécurité et surtout la rapidité. Avec l'ASCO, la Corse est devenue une promenade en mer. (D'après "L'Aventure de l'Asco", in Capian Méditerranée N°12- Août 96)

warning.gif (988 octets) 05 OCTOBRE 96 - Nouvelle flambée de violence en Corse avant la fin de la "trêve". L'attentat le plus sérieux a ravagé le bureau du maire RPR de L’Ile Rousse, Me Pierre Pasquini, ministre des Anciens combattants. Les très importants dégâts matériels ont été provoqués, selon les enquêteurs, par une charge de forte puissance placée dans la mairie, près du bureau de M. Pasquini, absent lors de l'explosion. L'attentat a eu lieu à la veille d'une cérémonie de baptême d'un nouveau navire de la Société Nationale Corse-Méditerranée (SNCM), NGV ALISO, présidée par le maire-ministre. (D’après un article de presse du 05.10.96) - [Baptême du NGV ALISO dans son port d’attache, L’Ile Rousse, le 4/10/96, sa marraine étant Mme José Rossi]

warning.gif (988 octets) 28 OCTOBRE 96 - La commission des ferries-liaisons courtes en travaux à Brest. La commission ferries-liaisons courtes CGT s'est réunie récemment à l'auberge de jeunesse de Brest. Elle représente les intérêts des personnels de la SNCM, à Marseille; de la SALLY, à Dunkerque, de SeaFrance, à Calais, et de la BAI, à Roscoff. Parmi les sujets abordés, au sujet de la SNCM, la commission CGT ferries et liaisons courtes "déplore que cette compagnie exploite sur la Méditerranée des navires à grande vitesse (NGV), peu fiables et coûteux, qui doivent être remplacés lors de leurs avaries (souvent) par des bateaux classiques. Les pilotes des NGV prennent la décision d'appareillage, en encourant des risques sous des pressions commerciales, alors que ces décisions devraient être du ressort du Cross-Med." (D'après un article de presse du 28.10.98)

warning.gif (988 octets) 1er NOVEMBRE 96 - Le 23 septembre dernier, le NGV au départ d'Ajaccio et à destination de Nice n'a pu assurer sa rotation en raison des conditions météorologiques. La SNCM a pris en charge les passagers sur le Bastia-Marseille. (D'après un article de presse du 01.11.96)

warning.gif (988 octets) 08 NOVEMBRE 96 - Nice : NGV et mauvais temps ... L’exploitation des "Navires à grande vitesse" (NGV) de la S.N.C.M. n’a pas fini d’être tributaire des conditions météorologiques souvent délicates entre Nice et la Corse, c’est ainsi que le 18 octobre la liaison Nice-Calvi par le N.G.V. ALISO avait dû être annulée, il en était de même le 29 octobre, où ce même navire ne pouvait appareiller pour Bastia. Les NGV vont pour le moment cesser leur exploitation, le 3 novembre pour les NGV ASCO et ALISO, le 11 novembre pour le CORSICA EXPRESS III de Corsica Ferries, car il est bien évident qu’en cette période les annulations de traversées seraient de plus en plus fréquentes s’ils demeuraient en exploitation ; aussi à partir du 07 novembre c’est le traditionnel transbordeur DANIELLE CASANOVA qui est de nouveau programmé sur les lignes de Corse de la SNCM, qui par vent d’Ouest ou vent d’Est assurera régulièrement en horaire les liaisons avec la Corse. (D’après un article de presse du 08.11.96)


- Année 1997 -

warning.gif (988 octets) 22 JANVIER 97 - NGV : Une nouvelle bataille commerciale en Méditerranée. Dès mars prochain, Corsica Ferries et la SNCM se livreront une nouvelle bataille commerciale. Pour armes, les navires à grande vitesse, et pour terrain, la Méditerranée. Entrés en service pendant l'été 1996 pour relier la Corse à Nice et actuellement au repos, les navires à grande vitesse (NGV) constituent un franc succès commercial. «Les NGV ont réalisé de très bons résultats, dépassant nos objectifs.» Martine Deshusses, responsable communication de la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM), se réjouit de la première saison des NGV. Avec l'ASCO, mis en service le 2 avril dernier, et l'ALISO le 27 juillet, la SNCM revendique déjà 234.220 passagers et 78.870 véhicules pour 759 traversées. Même satisfaction chez Corsica Ferries, concurrent parti avec quelques encablures de retard en raison d'une grève dans les chantiers italiens construisant ses CORSICA EXPRESS. « Nous sommes ravis des résultats de cette première saison. Arrivés sur Nice seulement le 4 juillet, nous avons réussi à transporter 60.000 personnes », indique Pierre Mattei, directeur général de Corsica Ferries. Tous les NGV sont pourtant en repos forcé. Les CORSICA EXPRESS I et II depuis le 1er octobre et l'ASCO et l'ALISO depuis la mi-novembre. Si les responsables de Corsica Ferries préfèrent rester discrets sur le coût de cette mise à quai, la SNCM annonce un chiffre de 5.320 francs par jour et par navire, dont 3.100 consacrés aux frais de gardiennage (soit un coût d'environ 1 million de francs pour la SNCM). « Notre choix s'est porté sur Marseille, car les ports de Nice et de Toulon étaient plus chers », précise Martine Deshusses. Une période de repos propice à l'étude des problèmes d'entretien que connaissent les NGV au niveau des moteurs et des coques aluminium. D'un coût unitaire de 150 millions de francs, ces bolides de la mer ont rapporté à la SNCM, l'an dernier, 90 millions de francs. Conçus pour durer une dizaine d'années, leur rentabilité demeure difficile à apprécier. D'autant plus que la SNCM reçoit des subventions à hauteur de 500 millions de francs par an pour l'ensemble de sa flotte. Reste que cette nouvelle offre dope depuis l'été dernier les traversées de la Méditerranée. Pour Maurice Bertoni, directeur régional de la SNCM en Corse, « l'arrivée des navires rapides redistribue la donne du transport. Je pense que les NGV ont bien sûr détourné une partie de la clientèle des ferries traditionnels et des avions, mais ils ont aussi créé une nouvelle clientèle pour la Corse ». Les passages maritimes entre Nice et l'île de Beauté ont ainsi augmenté de 60.000 l'été dernier. Gestionnaires du port, les responsables de la CCI de Nice se frottent les mains. Ils investiront dès cette année 26 millions de francs pour améliorer les installations destinées à accueillir les NGV. La remise en service de l'ALISO interviendra le 2 février et celle de l'ASCO le 5 mars. La période d'hibernation chez Corsica Ferries s'achèvera, elle, le 28 mars prochain. Les perspectives demeurent encourageantes : «Nous pensons pouvoir transporter plus de 100.000 personnes cette année», estime Pierre Mattei. Avant d'attaquer de plein front son concurrent direct : «Puisque nous ne pouvons pas lutter au niveau tarifaire avec la SNCM qui bénéficie de subventions de continuité territoriale, nous jouons sur le service et la notion de navette. En 1997, nous mettons en place des départs quotidiens à heures fixes. Nous misons sur la facilité, les clients doivent pouvoir se présenter chaque jour à Nice sans réservation et atteindre la Corse sans problème.» De son côté, la SNCM insiste sur le fait que ses tarifs n'augmenteront pas en 1997. Martine Deshusses promet aussi de « communiquer davantage sur les problèmes météo ». L'an dernier, les départs annulés et les NGV rebroussant chemin pour cause de mauvais temps mécontentaient la clientèle. « Les NGV ne passent pas au-dessus de force 5 », explique-t-elle. La SNCM étudie aussi la possibilité pour ses passagers de manger à bord sans pour autant réserver au moment de l'achat de leur billet. En 1997, l'ALISO et l'ASCO poursuivront leur exploitation sur la ligne Corse-Italie via la filiale de la SNCM, Corsica Marittima. (D'après un article de presse du 22.01.97)

warning.gif (988 octets) 27 JANVIER 97 - Les marins CGT ont retenu samedi à Marseille, pendant trois heures, le NAPOLÉON. Ce premier mouvement intervient après l'annonce du limogeage du vice-président, Bernard Anne. «Philippe Galy [Ndlr : président de la SNCM, nommé en octobre], nous a promis du sang et des larmes, nous ne lui ferons pas cadeau de nos emplois». Secrétaire général du Syndicat des marins CGT, Jean-Paul Israël tonne sa détermination. Avant-hier, les salariés de la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) ont différé de trois heures le départ du NAPOLÉON. Ce mouvement vient clore une semaine riche en rebondissements. Jeudi, la direction de la SNCM avait annulé la présentation de son bilan (un million de passagers et 350.000 véhicules en 1996, soit une très légère progression), alors que des indiscrétions révèlent le limogeage du vice-président, Bernard Anne, au 1er février. Père des navires à grande vitesse (NGV) "ASCO" et "ALISO" et du ferry de luxe « NAPOLÉON BONAPARTE », il dirigeait depuis 1986 la SNCM. (...) - (D'après un article de presse du 27.01.97)

warning.gif (988 octets) Au pays des bombes flottantes: Connaissez-vous les NGV ? Le Corsaire 6000 et les Corsaires 11000 en service sur des lignes de transport rapide de passagers sont des navires à grande vitesse, fleurons de la haute technologie, qui sortent des chantiers Leroux et Lotz. Les types de navires qui sortent des chantiers Leroux et Lotz Naval sont des navires de 35 à 120 mètres, avec des cibles particulières. En premier lieu, les NGV. Trois sont déjà construits, un de 60 mètres, qui fait la liaison Papeete-Moorea; et deux de 110 mètres [102 m], livrés à la SNCM pour la liaison Corse-Méditerranée (1) Pour les NGV, les chantiers Leroux et Lotz ont confiés à la DCN des travaux en sous-traitance, notamment tout le bloc avant de ces bateaux. (...) Les NGV du type de celui qui a été livré à la SNCM pour la desserte Corse-Continent, font naître un nouvel espoir, à la suite de l'accord de partenariat passé entre les Chantiers de l'Atlantique et Leroux et Lotz. Les savoir-faire différents de ces deux entreprises devraient leur permettre d'être compétitives en association pour aborder le marché" de la conception et de la construction de ce type de navire. (D'après Avenir: La mer in Onisep 484) (1) L'ASCO et l'ALISO tiennent à la fois du bateau et de l'avion. Pour la première fois, un navire marchand est construit tout en aluminium. La propulsion n'a plus rien à voir avec celle des hélices, la vitesse exceptionnelle est impulsée par quatre hydrojets. L'eau de mer, aspirée dans les turbines est éjectée sous pression, ce qui crée une réaction et assure au navire une propulsion un peu à la manière des avions. La tenue en mer est excellente, tout au moins jusqu'à la force 6, le navire étant stabilisé pour la première fois, tant pour le roulis que pour le tangage. Ce double effet est assuré par ce que le constructeur appelle un T-foil (un plan porteur horizontal), deux flaps arrières et deux safrans inclinés. Ces cinq plans actifs sont gérés par un ordinateur qui reçoit en temps réel des informations envoyées par de nombreux capteurs répartis de l'avant à l'arrière du navire. ("Des voiliers... aux NGV, la Corse se rapproche du Continent", in OCEANORAMA n°27, janvier 1997)

warning.gif (988 octets) 28 MARS 97 - Corsica Ferries et la SNCM mettent en service aujourd'hui leurs liaisons à grande vitesse vers la Corse. Le ministre des Transports confirme l'aide de l'Etat à l'aménagement du port. Les NGV (navires à grande vitesse) de Corsica Ferries et ceux de la SNCM reprennent aujourd'hui leurs rotations quotidiennes au départ du port de Nice vers Calvi, Bastia et Ajaccio. Au rythme de huit liaisons par jour cet été, c'est un véritable «pont maritime» qui va se mettre en place. «La fréquentation en 1996 a dépassé 60.000 passagers, c'est un excellent résultat, précise Pierre Mattei, directeur de Corsica Ferries. Les navires rapides ont généré une nouvelle clientèle au départ du port de Nice.» Une partie provient du trafic aérien qui a baissé entre Nice et la Corse. La SNCM ne reste pas inactive en mettant en service, aujourd'hui, ses deux NGV. Avec près de 400.000 passagers, le trafic du port de Nice a ainsi connu une hausse record de 30 % en 1996 ! Combinée avec un développement des escales croisières, cette évolution rend urgents les projets d'aménagement du port. «L'arrivé des NGV a sensiblement réduit les capacités d'accueil du port et nous aurons à gérer cette pénurie de postes à quai, souligne un responsable du port. Cela peut nous conduire à refuser l'escale d'unités de croisières.» Or, l'intérêt des grandes compagnies américaines pour la Côte d'Azur va croissant. Aussi le protocole d'accord signé il y a quelques jours entre Bernard Pons, ministre des Transports, et Benoît Aonzo, président de la CCI, gestionnaire du port pour le compte de l'Etat, sur un programme de modernisation et d'extension des installations portuaires, intervient au bon moment. L'Etat va financer, hors contrat de plan, 50 % des travaux d'aménagement évalués à 100 millions de francs (1997 et 1998). Ils concernent la rénovation des quais, l'approfondissement des bassins à 9 mètres pour l'accueil de grosses unités de croisière, la création de postes fixes pour les NGV, la construction d'une nouvelle gare maritime et d'un parc autos ainsi que d'un terminal passagers. La CCI financera le reste. (D'après un article de presse du 28.03.97) 

warning.gif (988 octets) 28 MARS 97 - Le PDG de la SNCM répond aux syndicats. Hier, les syndicats de la Société nationale Corse-Méditerranée, qui ont déposé un préavis de grève pour vendredi, se sont retrouvés face à Philippe Galy. Les rares concessions du PDG ne devraient pas empêcher le blocage des navires. Les relations entre les salariés et la direction de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) restent houleuses, dans l'attente de la présentation du plan de redressement suivi d'un plan social du transporteur maritime. Les représentants du personnel craignent la suppression de 300 à 400 emplois, avec la mise hors flotte de deux navires. Hier, un face-à-face entre les syndicats ayant déposé un préavis de grève de vingt-quatre heures pour le 25 avril (CGT Marins, UGICT CGT, CGC Officiers, CFDT Marins et SNPOMM) et le PDG, Philippe Galy, n'a débouché sur aucun accord. Seule la CFE-CGC «Sédentaires» se désolidarise du mouvement, craignant des répercussions sur les réservations estivales. Hier, Philippe Galy a tenu à répondre par écrit aux quatre points soulevés par le préavis de grève. En premier lieu, les syndicats refusent que les audits Cofrenca et Andersen soient présentés lors de la réunion du conseil d'administration du 25 avril. Ces deux rapports sont considérés comme irrecevables par les élus du comité d'entreprise. Philippe Galy, qui a précisé que cette présentation relevait d'une obligation légale, promet qu'aucun débat ne s'ensuivra et que les audits ne serviront pas de support à un plan de redressement. Les représentants du personnel réitèrent ensuite leur volonté d'affecter le «trésor de guerre» de l'Office des transports de Corse (OTC) à la mise en oeuvre d'une véritable politique tarifaire. Philippe Galy pense, lui, que cet argent pourrait davantage servir à acquérir un troisième navire à grande vitesse (NGV). Les syndicats critiquent également le manque de sécurité sur les NGV, ce qui exposerait les passagers et les personnels embarqués. Le PDG s'en étonne et précise que l'entretien à terre des navires est soumis au contrôle de Veritas et des Affaires maritimes. Un dernier point concerne la demande du maintien du pouvoir d'achat. Philippe Galy assure qu'en 1997 la prime de gestion sera maintenue, mais ne peut s'engager sur les années suivantes, tant que le plan de redressement n'est pas adopté. Les syndicats se prononceront aujourd'hui sur les réponses apportées par leur président. Mais il serait étonnant que cela suffise à éviter la grève de vendredi. (D'après un article de presse du 23.04.97) 

warning.gif (988 octets) 12 MAI 97 - (...) La société Corsica Marittima (filiale de la SNCM FERRYTERRANEE) est présente sur le marché italien depuis 1990, année d'inauguration de la ligne Livourne-Bastia. De Livourne à la Corse la traversée se fait à bord de navires traditionnels ou de navires rapides, les NGV ASCO et ALISO qui effectuent la traversée en une heure et 45 minutes (...). (D'après un article italien du 12.05.97)

warning.gif (988 octets) 23 MAI 97 - Nice : Les NGV dans la tempête ! En ce début de mai les coups de vent succédant aux coups de vent, le service des navires à grande vitesse vers la Corse se trouve désorganisé au grand dam de la clientèle, c’est ainsi que le 6 mai l’ASCO devait annuler sa liaison, tandis que le CORSICA EXPRESS III n’effectuait dans la journée qu’une rotation sur deux, le 8 mai l’ASCO pour l’Ile-Rousse était annulé tandis que le CORSICA EXPRESS III restait à quai, le 9 mai l’ASCO réussissait à partir en début de matinée pour Ajaccio, alors que le CORSICA EXPRESS III appareillant plus tard devait rester à quai, tandis que l’ALISO demeurerait en Corse. Ce n’est pas malheureusement exceptionnel depuis la reprise des liaisons avec la Corse par les NGV ; le 28 mars, le CORSICA EXPRESS III devait annuler son aller-retour sur Calvi, le 21 avril, tandis que l’ASCO et le CORSICA EXPRESS III étaient immobilisés au port de Nice à cause des conditions météorologiques, l’ALISO était immobilisé à L’Ile-Rousse pour les mêmes raisons. Entre 1950 et 1995, deux cas de suspension de la liaison Nice-Corse ont été enregistrés en raison des conditions météorologiques du temps de s paquebots, puis des car-ferries... (D’après un article de presse du 23.05.97)

warning.gif (988 octets) 30 MAI 97 - Les deux navires à grande vitesse (NGV) de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) ont été immobilisés jeudi et devraient le rester aujourd'hui en raison d'un mouvement de grève des marins CGT et CFDT, a-t-on appris auprès de la direction de la compagnie. Le NGV ALISO fait l'objet d'un examen technique à l'occasion de cette pause forcée et l'ASCO est à quai à Nice. Les marins CGT et CFDT ont déposé des préavis de grève, courant de mercredi à vendredi, concernant l'organisation du travail sur ces navires. Ils affirment effectuer des horaires de 12 à 18 heures de travail effectif par jour, «en fonction du nombre de traversées par jour». La CFDT a proposé un médiateur, enseignant de droit maritime à Nantes, mais la direction lui a préféré une personnalité agréée par la Collectivité Territoriale Corse, conseiller exécutif et président de l'Agence de développement économique de la Corse. Le PDG de la SNCM, Philippe Galy a rencontré mercredi en Corse cette personne. Pour leur part les syndicats se sont rendus jeudi après-midi à bord de l'ASCO à Nice pour consulter les équipages. (D'après un article de presse du 30.05.97)

warning.gif (988 octets) 27 JUIN 97 - Nice : Le NAPOLÉON BONAPARTE vole au secours des navires à grande vitesse. Par suite des conditions météorologiques défavorables, fort coup de vent d’Ouest entre le continent et la Corse, le 19 juin, l’ALISO ne pouvant prendre la mer se trouvait immobilisé à L’Ile-Rousse, tandis que l’ASCO qui devait appareiller pour Ajaccio, et le CORSICA EXPRESS III pour Calvi demeuraient à quai au port de Nice. Il en était de même le 20, où les trois navires à grande vitesse demeuraient à quai, tandis que les passagers, si l’on peut dire, "s’accumulaient" sur le port de Nice. On arrive en effet à la fin du mois du juin et comme chaque année le trafic s’intensifie sur les lignes de Corse. Aussi a-t-il fallu employer les grands moyens. C’est la raison pour laquelle le NAPOLÉON BONAPARTE appareillait de Marseille dans la matinée du 20 juin, il s’amarrait à 14 heures au quai du Commerce pour embarquer plus de 1200 passagers et les voitures correspondantes et appareillait aussitôt, son chargement effectué, sur Calvi. Cet état de chose posait d’ailleurs quelques problèmes de gestion portuaire, en effet deux paquebots étaient en escale, le DON JUAN au quai Ile de Beauté, l’ukrainien KARINA au quai du Commerce. Il y avait également le cargo CAPO ROSSO, et deux des trois navires à grande vitesse, ASCO et CORSICA EXPRESS III. Il a donc fallu déplacer le paquebot KARINA pou l’amarrer au quai Infernet, le quai du commerce étant le seul susceptible de recevoir le NAPOLÉON BONAPARTE avec ses 172 m de long et ses 30,40 m de large. Signalons d’autre part que le CORSICA EXPRESS III, en avarie de stabilisateurs, réparait sur place au port de Nice et effectuait ses essais dans la matinée du 20 juin au large de Nice, avant de rejoindre son poste à 11 h au port, en attendant des conditions météorologiques meilleures. (D’après un article de presse du 27.06.97)

warning.gif (988 octets) 04 JUILLET 97 - Les conditions météorologiques ont limité le fonctionnement des navires à grande vitesse.  "ALISO", "ASCO" et "CORSICA EXPRESS III", par vent fort, les 19 et 20 juin, n'ont pu effectuer des voyages réguliers entre la France et la Corse. Le 19 et le 20 juin dernier, en raison des mauvaises conditions météorologiques (forts coups de vent entre le continent et la Corse), le NGV ALISO n'a pu quitter le port corse de l'Ile Rousse, pendant qu'à Nice le même sort s'est abattu sur l' "ASCO" qui devait partir pour Ajaccio et sur le "CORSICA EXPRESS III" en partance pour Calvi. Ce dernier navire avait également une avarie aux stabilisateurs. Le 20 juin, le ferry classique "NAPOLÉON-BONAPARTE" a été envoyé de Marseille à Nice, où il a embarqué 1200 passagers -qui étaient bloqués sur le quai du Commerce- ainsi qu'un grand nombre de voitures et est parti pour Calvi. Le navire, avec ses 172 mètres de longueur et 30,4 de largeur, a créé quelques problèmes au quai, où d'autres navires étaient amarrés et l'unité d'Ukraine "KARINA" a dû changer de place. (D'après un article italien du 04.07.97)

warning.gif (988 octets) 30 JUILLET 97 - Un NGV de 900 passagers pour l'été 1999 à la SNCM. L'arrivée du prochain NGV de la SNCM est programmée pour le printemps 1999, avec une mise en service effective la même année. L'information a été confirmée au siège marseillais. Le mois dernier, la compagnie a lancé les premières consultations auprès des différents chantiers concernés, en Espagne, en Italie, en Europe du Nord et en France. Les exigences: un monocoque énorme (le double des actuels ALISO et ASCO) de 900 passagers, 280 véhicules et 42 nœuds de vitesse. De quoi faire Nice-Ajaccio, Nice-Bastia, deux fois dans la journée, sans problème. Aux chantiers ensuite d'utiliser ce cahier des charges, à eux de proposer un meilleur produit, "Mais surtout, précise Yves Lacoste, directeur général adjoint, nous demandons à ce que ce NGV 3 puis affronter les humeurs de la Méditerranée. Nous ne voulons plus être immobilisés par des vagues de 3,5 m ou des creux de 2 m, comme ce fut le cas au début de ce mois de juillet". En ce qui concerne le calendrier, la seule date connue pour l'instant -outre la mise en service- est la date de remise des dossiers par les chantiers: à la fin du mois de septembre. "L'Office des Transports de la Corse a été consultée, poursuit Yves Lacoste, mais ce type d'achat se règle entre trois parties: le ministère, l'OTC, et la compagnie. Nous nous reverrons donc lorsque nous aurons des propositions des constructeurs". En insistant sur le point de la fiabilité, très souvent reproché, la SNCM pense, du coup, régler un des problèmes de ce navire. L'autre préoccupation, concerne le fret, impossible à transporter par NGV. Là, les ferries et cargos restent indispensables. Enfin, les fins observateurs des différents soubresauts sociaux de la SNCM ne manqueront pas de prédire quelques problèmes sur ce nouveau navire, qui ne devrait pas embarquer plus d'une vingtaine de marins. Surtout que l'on évoque parallèlement la vente du CORSE, de l'ancien NAPOLÉON. "Nous sommes tombés d'accord avec les syndicats: les navires rapides sont appelés à remplacer les car-ferries sur les courtes distances. Les syndicats demandent donc une adaptation, sans secousses", poursuit le directeur général adjoint. (D'après un article de presse du 31.07.97)

warning.gif (988 octets) 1er AOÛT 97 - Les NGV font des vagues. (...) Certains hôteliers balanins se plaignent des tribulations des NGV. "Le gros handicap reste les tribulations du NGV" constate une hôtelière de Balagne. Les deux derniers exemples: prévu à 22 hrs à L'Ile-Rousse, il est arrivé à minuit à Calvi, en raison d'une tempête et des difficultés d'accostage au port de L'Ile Rousse. (D'après un article de presse du 01.08.97)

warning.gif (988 octets) 02 AOÛT 97 - Chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens: à la SNCM, une augmentation de 7% (avec 221000 passagers) par rapport à 96 a été observée pour le mois de juillet d'un point de vue régional. Le succès des NGV se confirme, il représente aujourd'hui 34% du trafic global. Les NGV ont déjà transporté 165000 passagers depuis leur reprise ce printemps. Pour août, la tendance s'annonce plutôt bonne, puisqu'on évalue à + 17% les réservations enregistrés pour ce deuxième mois, par rapport à 96. Enfin, pour ce week-end du 1er au 3 août, on attend toujours du côté de la SNCM, quelque 30000 passagers dans le sens Nord-Sud (continent-Corse) et quelques 20000 passagers dans le sens Sud-Nord (Corse-Continent). Pour ce week-end également, du 1er au 4 août, qui sera le meilleur de l'année, les 60 traversées de ces quatre jours seront complètes avec plus de 60000 passagers. (D'après un article de presse du 02.08.97)

warning.gif (988 octets) 03 AOÛT 97 - Port de Bastia: la tour contrôle. Sans les "aiguilleurs", le trafic serait "anarchique". Rencontre avec l'un deux. Perché à 25 m du sol, dans la nouvelle capitainerie, le lieutenant scrute la mer et écoute sa VHF: -"Bastia Port, Bastia Port ? NGV ASCO" -"Bonjour NGV ASCO", répond l'officier du port de Bastia - "11h25 à la passe" -"Ok, môle nord". A quelques milles nautiques de Bastia, le NGV ASCO confirme à la capitainerie son heure d'arrivée au port. Le lieutenant, depuis sa tour d'où il contrôle le trafic du port, lui attribue alors un quai, le môle nord. A Bastia se trouvent trois lieutenants de port, ayant pour rôle d'assurer jour et nuit la régulation du trafic dans le port. Une large attribution puisqu'il s'agit de dresser des procès verbaux, d'assurer la sécurité des personnes sur le port et surtout d'affecter un quai au navire qui arrive, en fonction des caractéristiques du bateau (longueur, tirant-d'eau, ...) et en fonction des opérations qu'il a à effectuer (déchargement de marchandises, de passagers,...). Le lieutenant de port dispose pour cela de plusieurs outils, une VHF -radio émetteur-récepteur couvrant un rayon de 20 milles, un radar qui émet dans un rayon de 60 milles, une horloge, des jumelles, un téléphone et un enregistreur des vents. Les lieutenants de port ne sont pas les seuls à être informés de l'arrivée d'un navire. Les autres intervenants du port, les lamaneurs, pilotes, saisonniers qui assurent la circulation sont aussi branché sur la VHF. A l'annonce du NGV ASCO une pilotine part à sa rencontre pour le servir. Arrivé à son niveau en mer, le pilote monte à bord du bateau et conseille le commandant au moment de l'entrée dans le port. A quai, les lamaneurs sont prêts à intervenir. A 12h10, le NGV ASCO appareille, sans aucun problème. Il arrive pourtant à l'heure de pointe, au moment où les imprévus sont fréquents. L'EXPRESS II [Corsica Ferries], par exemple, va partir avec une heure de retard à 12h35. Il va donc immobiliser le môle sud plus longtemps que prévu alors que ce quai a été attribué à un autre navire. Le lieutenant décide donc de faire amarrer ce dernier navire môle nord, que l'ASCO aura libéré à 12h15. Trois lieutenants et un auxiliaire assurent la régulation du trafic dans le port de Bastia. A midi, quand le trafic est à son maximum, une personne se rend sur les quais pour veiller à la sécurité des passagers. Un quatrième lieutenant sera affecté à Bastia en septembre 97. (D'après un article de presse du 03.08.97)

warning.gif (988 octets) 08 AOÛT 97 - NGV: Propulsion spécifique. Construit à Saint-Malo, le "navire à grande vitesse" a été conçu pour transporter 500 passagers et 148 véhicules entre la Corse et le continent en 2h30. Il est équipé d'un système de propulsion par turbines: une spécificité qui, selon la SNCM, réduit considérablement la vague d'étrave et la rend inférieure à celle des bateaux classiques. Ainsi, même à pleine vitesse -soit 35 nœuds (sic)-, les turbulences à l'arrière du "NGV" ne devraient jamais engendrer des vagues de plus d'un mètre à un mètre 50. "D'après les observations qui ont été faites, rien ne permet de dire concrètement si le "jet des mers" crée plus ou moins de vagues que les navires de tonnage semblable", précise l'adjoint au directeur départemental des Affaires Maritimes. "Une chose est sûre: la vitesse d'accès dans le port de Nice (3 nœuds) est la même pour tous les bateaux. Aucune dérogation n'a été accordée. Et plusieurs contrôles ont montré que le NGV respectait scrupuleusement ces limitations". (D'après un article de presse du 08.08.97)

warning.gif (988 octets) Le 12 AOÛT 1997, le NGV ALISO a subit une avarie qui l'a empêché de gagner Bastia. Les passagers devant emprunter ce NGV de Bastia vers Nice ont été amenés à embarquer sur le transbordeur CORSE, qui devait effectuer la traversée de nuit Bastia-Gênes puis Gênes-Tunis. Le CORSE a finalement appareillé pour Nice avec ses passagers et ceux du NGV ALISO. Ce détournement du navire CORSE est survenu jour pour jour un an après son identique détournement l'année précédente. Arrivé à Nice à 6 heures le 13 août au lieu de 07 heures à Gênes, le CORSE a de suite appareillé à vide pour Gênes par la côte, où il est arrivé après son initial horaire de départ, et est ensuite reparti pour Tunis. (Xm)

warning.gif (988 octets) ETE 97 - Les NGV de la SNCM restent au port. Depuis mardi dernier, les mauvaises conditions météorologiques ont conduit la SNCM à annuler un certain nombre de départs de navires à grande vitesse (NGV) depuis les ports de Nice, Bastia, Ajaccio et L'Ile-Rousse. "Une décision, explique la direction, motivée par le seul souci d'assurer un confort et une sécurité maximum aux passagers." En effet, l'exploitation de ces navires est compromise quand la mer présente des creux de plus de quatre mètres. En cas d'annulation, plusieurs possibilités s'offrent aux passagers: le transfert le jour même sur autre ferry de la compagnie de transport, le transfert le lendemain... (D'après un article de presse paru au cours de l'été 1997)

warning.gif (988 octets) ETE 97 - Météo défavorable sur la Corse: 1000 passagers bloqués sur Ajaccio. Le NGV L'Ile-Rousse-Nice et celui effectuant la liaison Ajaccio-Nice n'ont pu partir hier. Pagaille sur les quais et colère des passagers attendant vainement des informations. 16hrs30, hier, sur les quais du port de commerce d'Ajaccio: billets en main, visages rougis par la colère, véhicules en attente devant les locaux de la SNCM situés juste à l'embarquement des voitures, ballet humain dans le brouhaha et la chaleur, les vacanciers n'en peuvent plus et le font savoir. Des éclats de voix et le ton monte très vite entre les touristes bloqués sur le port et les guichetiers. Les heures passent, le temps tourne à l'orage... Hier après-midi, le port a connu une effervescence dont il se serait bien passé, et la SNCM a dû tant bien que mal faire front. Au départ de ce chambardement, des conditions météorologiques défavorables et un vent de secteur ouest force 7 localement force 8 sur la Balagne notamment. Et l'impossibilité pour le NGV qui ralliait Nice depuis L'Ile-Rousse de partir à 11h05 comme prévu, pour arriver à Nice à 13h50. Les vacanciers sont invités à rejoindre Ajaccio alors que des informations contradictoires circulent. "A L'Ile-Rousse, les gens de la SNCM nous ont dit de descendre sur Ajaccio, où, il était prévu de prendre le NAPOLÉON BONAPARTE. Or, quand nous sommes arrivés, il n'y avait pas de NAPOLÉON BONAPARTE. Solution de rechange, on nous a précisé que les véhicules seraient embarqués d'un côté à bord du SANTA REGINA, le cargo, tandis que les passagers seraient relogés sur le DANIELLE CASANOVA", précise un passager. Aux guichets, où les billets sont brandis à bout de bras, c'est le même dialogue difficile. "Les conditions météorologiques sont une chose et on ne tient pas rigueur de cela à la SNCM, mais on reproche le manque de communication, nous avons eu une information sur place à Ile-Rousse qui ne correspondait pas à l'information sur le serveur vocal". "On nous a dit que le NAPOLÉON BONAPARTE devrait accoster ici et que nous aurions des cabines. Nous n'avons pas eu un mot d'explication, et c'est surtout cela qui est scandaleux". "Nous tentons de faire le maximum pour que l'on puisse trouver des solutions, a souligné hier Pascal Valle, le directeur adjoint de la SNCM. Reste que des désagréments ont été occasionnés pour une situation qui est relativement exceptionnelle". Finalement ce ne sera pas le NAPOLÉON BONAPARTE, mais le DANIELLE CASANOVA qui embarquera les passagers de L'Ile-Rousse à destination de Marseille. En tout, ce sont donc 500 passagers et 150 véhicules qui attendaient une solution d'une part... D'autre part, sur ce problème déjà conséquent et fort mal vécu par les passagers, deuxième difficulté à gérer pour la SNCM, hier, le non-départ du NGV devant rallier Nice depuis Ajaccio. Même capacité là encore, 500 passagers et 150 véhicules. Deux solutions et demie proposées... ou la possibilité pour certains de saisir les rares places restant sur le Bastia-Marseille, ou prendre un NGV Bastia-Nice sous réserve de bonnes conditions météorologiques, acheminement vers Livourne pour les passagers. Dans tous les cas, cependant, ce sont hier, 1000 passagers qui ont eu la désagréable impression d'être menés en bateau. (D'après un article de presse paru en Août 1997)

warning.gif (988 octets) 1er SEPTEMBRE 97 - La SNCM envisage l'acquisition d'un troisième navire rapide. La Société Nationale Corse-Méditerranée (SNCM) projette d'acquérir un troisième navire à grande vitesse (NGV), permettant la desserte de la Corse au départ de Nice, «pratiquement par tous les temps». La SNCM a lancé en juillet une première consultation de chantiers navals français et étrangers. «Ce projet n'est pas encore confirmé», a indiqué à l'Agence France Presse le directeur général adjoint de la compagnie, Jean-Loup Bertret. Il s'agit d'abord d'évaluer la faisabilité technique d'un «super-NGV». Celui-ci serait plus rapide que les deux premiers NGV de la SNCM (42 nœuds, soit 78 km/h, au lieu de 37), avec une capacité doublée (1.000 passagers). L'investissement serait de l'ordre de «quelque 250 à 300 millions de francs». (D'après un article de presse du 01.09.97)

warning.gif (988 octets) 23 OCTOBRE 97 - A quelques jours de la remise du rapport Pagès commandé par le ministre des Transports sur l'état de la SNCM, son président, Philippe Galy, lance un cri d'alarme. Deux échéances font planer un doute sur l'avenir de l'entreprise : en 1999 le cabotage sera ouvert à la concurrence internationale et en 2001 les autorités corses trancheront dans la compétition pour le renouvellement de la concession de continuité territoriale. «Notre super NGV (navire à grande vitesse de 1.000 places) ne sera jamais prêt pour la saison 1999. Il fallait prendre la décision de le construire en juin. Pourtant c'était le vecteur technique et commercial de notre plan de redressement». Résultat, les navires NAPOLÉON et CORSE ne seront pas vendus. Ils feront partie du plan flotte 98 pour la saison estivale. Philippe Galy exhorte les syndicats à renoncer à certains droits acquis pour sauver les emplois et limiter un plan social inévitable. La SNCM réalise (subvention de continuité territoriale de 500 millions comprise), un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de francs mais cumule une dette de 1,2 milliard. (D'après un article de presse du 23.10.97)

warning.gif (988 octets) DÉCEMBRE 1997 - D'après article sur les Navires à Grande Vitesse adaptés aux lignes de Méditerranée - ARTICLE INTÉGRAL (par R. Dussert-Vidalet, Directeur de la Division Technique de la SNCM) - La Sociéte Nationale Maritime Corse Méditerranée (SNCM) a mis en service pour la saison d'été 1996, deux navires rapides sur les lignes Continent-Corse. L'étude sur la stabilisation du navire à grande vitesse corsaire 11000 a été menée en collaboration par les chantiers Leroux et Lotz, le Bassin d'Essais des Carènes (France), le David Taylor Model Basin (USA), la société Maritime Dynamics (USA) et la Division Technique de la SNCM. Pour répondre aux critères particulièrement sévères, le chantier a été amené à équiper les navires de cinq appendices: -Un plan porteur en T (T-foil), situé à l'avant du navire, permet de limiter le tangage. Cet appendice est constitué d'une partie verticale au bout de laquelle est fixé un plan horizontal. L'ensemble de cet appendice est mobile autour d'un axe transversal situé à l'intérieur de la coque du navire. De plus sur la partie horizontale de l'appendice, et sur le bord de fuite du profil, sont disposés deux volets qui permettent de retarder le décollement de l'écoulement. Ces deux mouvements sont commandés par des vérins hydrauliques situés à l'intérieur du navire. Tout le mécanisme est ainsi protégé à l'intérieur de la coque ce qui facilite la maintenance et limite l'usure par corrosion. De plus, le mécanisme est à l'abri des chocs dus à des objets flottants. Une paire d'ailerons latéraux (les "fins") située au 2/3 arrière du navire, a essentiellement pour effet d'assurer une bonne stabilité de route. Ces deux appendices pivotent autour d'un axe quasi vertical. Le mouvement de l'appendice est opéré grâce à des vérins hydrauliques eux aussi protégés à l'intérieur du navire. Enfin 2 volets situés à l'arrière du navire contribuent à limiter le roulis, le tangage ou les deux simultanément. Ces deux volets sont situés sous la coque du navire, à la limite du tableau arrière. L'écoulement de l'eau n'a lieu que sur leur face inférieure. Ces "flaps" sont mus par des vérins situés à l'intérieur du navire, sur le tableau arrière. Le navire possède deux niveaux de garage voitures. On accède au niveau supérieur, à l'arrière par deux rampes et à l'avant par une seule rampe. Les deux rampes arrières s'escamotent complètement en plafond et permettent ainsi le transport de 4 autocars. Le navire possède un casque avant doublé d'une porte-rampe étanche, ce qui autorise un déchargement par l'avant. Ainsi le temps de chargement-déchargement n'excède pas 40 minutes. Les passagers voyagent dans de vastes salons fauteuils. Des écouteurs individuels permettent de suivre des films vidéos retransmis sur des téléviseurs intégrés au plafond. Les fauteuils sont groupés par bloc de 2 pour faciliter la circulation des passagers. Un bar est situé au salon inférieur arrière. Ces deux navires (NGV ASCO et NGV ALISO) sont normalement exploités de la fin mars à la mi-novembre et désarmés en dehors de cette période. Ils ont un équipage de 15 personnes. En haute saison, ils effectuent 2 voyages par jour, soit 4 traversées. A la mise en service, quelques " maladies de jeunesse" se sont manifestées; actuellement ces problèmes sont réglés et l'on peut considérer qu'ils sont fiables sur le plan technique. Leur exploitation est limitée à des conditions de mer ne dépassant pas des hauteurs significatives de vague de 4 m. Des décisions d'annulation de voyage durant la période d'exploitation commerciale ont du être prises en raison de bulletins météorologiques prédisant ce type d'état de mer ou des états supérieurs. Il est certain que l'absence de bouée météorologique en Méditerranée, donnant les états réels de mer, est une gêne pour l'exploitation de ces navires. Il est néanmoins vrai que ces deux navires ont pris une part de marché importante dans le trafic passagers entre le continent et la Corse. Cette part de marché représente 40 % des passagers transportés par la SNCM sur la Corse. Ces navires sont devenus indispensable et leur avenir est assuré. La future génération de navires à grande vitesse projetée par la SNCM présentera les caractéristiques suivantes: Capacité supérieure en voitures et en passagers (250 voitures, 1100 passagers) ; ces navires de part leur taille doivent être moins sensibles aux mauvaises conditions météorologiques, tout en étant équipé d'un système se stabilisation moins évolué. Une vitesse supérieure qui ne peut être obtenue que par une motorisation incluant des turbines à gaz. Leur vitesse envisagée est de 42 nœuds. L'expérience de la SNCM, après un an d'exploitation de 2 navires à grande vitesse, est excellente et laisse à penser que ce mode de transport maritime ira en se développant sur ses lignes. (D'après le site http://perso.wanadoo.fr/fcapoulade)


- Année 1998 -

warning.gif (988 octets) 02 AVRIL 98 - Nouvelle commande de la SNCM. Au cours de la traversée destinée à amener le navire à grande vitesse (NGV) ASCO à Nice, après son hivernage à Marseille, Yves Lacoste, directeur général adjoint de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), a confirmé officiellement que sa compagnie se doterait d'un troisième NGV. «La commande sera passée fin juin. Un appel d'offres est en cours», précise-t-il, sur lequel le français GEC Alst[h]om Leroux Naval, le finlandais Finyard, l'italien Ficantieri et l'australien Austal s'affrontent. Le troisième NGV de la SNCM disposera d'une capacité de 1.000 passagers et 280 voitures, contre 500 passagers et 148 voitures pour ses prédécesseurs. Bénéficiant d'une coque acier et d'une superstructure en aluminium, le NGV 3 (2.300 tonnes) desservira à partir de Nice, Bastia et Ajaccio. L'investissement de 380 millions de francs sera financé à un tiers par les fonds propres de l'entreprise et deux tiers en emprunts. Yves Lacoste a également affirmé que la direction et le personnel de la SNCM discutent actuellement, dans le cadre d'un projet d'entreprise, de la possibilité de positionner un de ses ferries dans le port italien de Gênes. Ce navire pourrait ainsi assurer des rotations entre la cité italienne, la Tunisie, la Corse et la Sardaigne. (D'après un article de presse du 02.04.98)

warning.gif (988 octets) 06 AVRIL 98 - La SNCM attend le feu vert pour acquérir un nouveau NGV. Une consultation a été déjà été réalisée auprès de cinq chantiers. L'appel d'offres doit être lancé avant le 30 juin. La Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) attend de son ministre de tutelle, Jean-Claude Gayssot, le feu vert pour passer commande d'un nouveau NGV qui viendrait ainsi compléter sa flotte de navires à grande vitesse, déjà forte de deux unités qui durant la saison estivale, effectuent les liaisons continent-Corse au départ de Nice. "Pour l'instant nous sommes dans l'attente, mais il faudra que la décision soit rendue avant le 30 juin de cette année afin que permettre à cette nouvelle unité d'être opérationnelle en l'an 2000", explique Yves Lacoste, directeur général de la compagnie nationale. Puis d'indiquer dans la foulée qu'une consultation a déjà été réalisée auprès de cinq chantiers: un français, un italien, un espagnol, un finlandais et un australien. Objectif: baliser le terrain pour qu'une fois le feu vert acquis, puisse être lancé un appel d'offres dont le délai sera court. Le futur NGV que la SNCM souhaite acquérir sera différent des deux précédents. Tout d'abord, sa coque sera en acier, et non pas en aluminium. La compagnie désire en effet un navire plus résistant aux creux par mer agitée. "Il devra être capable de résister à des creux de 5,5 mètres, contre 4 actuellement. Nous cherchons de la sorte à réduire le nombre des rotations annulées", indique Yves Lacoste. Navire tout temps, il aura une longueur de 135 mètres, sera capable de transporter un millier de passagers et 280 voitures à une vitesse de 42 nœuds. Dans une journée, il pourra assurer une liaison Nice-Ajaccio et une autre Nice-Bastia. Le troisième NGV de la compagnie devrait être plus résistant que les deux premiers. Sa coque en acier et non pas en aluminium devra résister à des creux de 5,5 mètres contre 4 actuellement. (D'après un article de presse du 06.04.98)

warning.gif (988 octets) 14 AVRIL 98 - En Corse, la neige est tombée. Le col de Vizzavona, sur la route reliant Bastia et Ajaccio, a été bloqué. Le mauvais temps en Méditerranée a obligé les navires à grande vitesse (NGV), qui assurent la liaison entre le continent et la Corse, à rester dans le port de Nice. (D'après un article de presse du 14.04.1998)

warning.gif (988 octets) 05 JUIN 98 - (...) L'exclusivité du NGV sur Livourne pour la Corsica Marittima (...) "Nous avons intensifié la desserte de Livourne en y insérant le NGV trois fois par semaine. Nous sommes désormais les seuls à desservir la Toscane jusqu'à son port le plus proche, mettant ainsi l'Italie à 105 minutes de la Corse. C'est un trajet idéal car parfaitement adapté aux navires rapides: brièveté de la distance, brièveté de la durée et fiabilité de la traversée avec une mer protégée". L'innovation, cet été, c'est aussi le NGV sur la destination de Gênes. Une arrivée qui correspond au retrait de la compagnie concurrente: "C'est encore un test avec une seule liaison hebdomadaire mais, là encore, nous prenons date pour l'avenir..." poursuit Silvio Gréco, Directeur de la Corsica-Marittima. (D'après un article de presse du 05.06.98)

warning.gif (988 octets) 12 JUIN 98 - Mauvais temps: "L'ILE DE BEAUTÉ" réarmé. Les très mauvaises conditions météorologiques annoncées, entre le continent et la Corse, par Météo France pour la période du jeudi 11 au samedi 13 juin, risquent de perturber le trafic NGV. En conséquence la SNCM consciente de sa mission de service public de continuité territoriale a pris la décision de réarmer "l'ILE DE BEAUTÉ" afin d'assurer le transport des passagers entre Nice et la Corse, réservés à bord des NGV. (D'après un article de presse du 12.06.98)

warning.gif (988 octets) 16 JUIN 98 - "La SNCM est dans l'attente de la décision du Ministère des transports pour commander officiellement le NGV3. Dans cette attente, elle consulte actuellement des chantiers navals en France et à l'étranger. La Direction souhaiterait mettre en ligne le NGV3 dans le courrant du premier semestre de l'an 2000. Sa capacité serait de 900 passagers et 250 autos. Le coût de ce navire serait estimé entre 370 et 400 MF". (D'après un email du Responsable du Service Communication, SNCM, en date du 16.06.98)

warning.gif (988 octets) 17 JUIN 98 - La commande d'un 3e NGV a reçu l'aval du CE et du conseil d'administration de la SNCM; un investissement de 400 MF financé par un GIE fiscal. Le nom du chantier sera connu à la fin juillet et la compagnie passera commande dès qu'elle aura reçu le feu vert du Conseil interministériel économique et social. La mise en service du navire est prévue pour la saison 2000. Ce NGV3 de 134 m, capable de transporter 1000 passagers et 250 voitures à 75 km/h pourra assurer deux dessertes dans la même journée. En contrepartie, la SNCM devra se séparer d'un car-ferry classique. (D'après un article de presse du 17.06.98)

warning.gif (988 octets) 22 JUIN 98 - Genova-Bastia en 3 heures et 15 minutes avec la Corsica Marittima. Le trajet hebdomadaire rapide avec le "NGV ASCO" a débuté aujourd'hui. A partir d'aujourd'hui Gênes et la Corse sont plus proches: le trajet proposé par la Corsica Marittima, reliant la ville de Ligurie à Bastia en 3 heures et 15 minutes, a été inauguré au Ponte Andria Doria du port de Gênes. Ce trajet, qui constitue le premier trajet rapide effectué au départ du port de Gênes, est effectué par le NGV ASCO, navire monocoque de longueur de 102 m et large de 14,4 m qui est à même de transporter 566 passagers et 150 véhicules (y compris 4 bus) à la vitesse de 37 noeuds. Les passagers sont reçus à bord par des sièges de type Pullman, écran géant pour la projection de films, casques pour de la musique, un ample espace bar-buffet et une salle de repos. L'extrémité du Ponte Andrea Doria a été aménagé pour l'embarquement et de débarquement du navire à grande vitesse, qui aujourd'hui s'est fait remarquer dans la première manoeuvre de la saison: une opération d'amarrage effectuée avec l'agilité d'un petit bateau à moteur. Le NGV ASCO a été accueilli à Gênes par les autorités citadines, entre autres le président et le secrétaire général des Autorités Portuaires, et le président de la Stazione Marittima Porto di Genova.

warning.gif (988 octets) 22 JUIN 98 - Les voyages des NGV perturbés par le mauvais temps sur la Côte d'Azur. Le 10 et le 11 juin les navires à grande vitesse de la SNCM et de la Corsica Ferries sont restés à quai. Les NGV permettent les transferts rapides sur de petites distances, en utilisant également la moitié du temps nécessaire aux moyens traditionnels. Mais il existe un élément capable d'annuler totalement cet avantage, en créant non seulement de petits problèmes logistiques que ce soit pour les transporteurs que pour les passagers: les conditions météorologiques non favorables obligent de fait ces navires à rester au port. Des inconvénients de ce genre se sont répétés plusieurs fois l'an passé, et cette année la saison estivale ne s'annonce pas meilleure. Le 10 et 11 juin, les NGV de la SNCM et de la Corsica Ferries n'ont pas pu prendre la mer dans le sud de la France. Certains passagers ont été transportés à Toulon en bus où ils ont pu embarquer sur le DANIELLE CASANOVA avec pour destination Propriano; d'autres sont partis de Marseille pour Ajaccio. Le jour suivant la SNCM a envoyé à Nice le ferry ILE DE BEAUTÉ pour suppléer les navires rapides. De mauvaises conditions atmosphériques ont déjà été observées au milieu du mois d'avril dernier. (D'après un article italien du 22.06.98)

warning.gif (988 octets) 06 JUILLET 98 - Deux chiens manquaient d'air sur un NGV: enfermés dans la voiture de leurs propriétaires respectifs, ils ont trouvé la mort dans le garage du navire à grande vitesse. Un troisième a été sauvé par les marins. La fin du voyage aura été tragique pour deux chiens qui naviguaient en compagnie de leurs maîtres sur un navire à grande vitesse (NGV) de la SNCM qui effectuait la liaison Calvi-Nice, le 26 juin. Un troisième n'a dû la vie sauve qu'à l'intervention de l'équipage, qui a cassé une vitre de la voiture pour le libérer. L'adjoint au directeur de la SNCM, confirme que les maîtres n'avaient pas laissé d'aération à leurs animaux. Le transport des animaux domestiques sur les navires de la SNCM est strictement réglementé. Deux possibilités s'offrent aux maîtres, soit laisser le chien dans la voiture soit les mettre dans le chenil climatisé prévu à cet effet. Un extracteur, qui sert à approvisionner en air, tourne en permanence dans le garage des NGV. La ventilation y est correctement assurée. (D'après un article de presse du 06.07.98)

warning.gif (988 octets) 07 JUILLET 98 - Un NGV III grand modèle pour l'an 2000 à la SNCM. La SNCM est à la croisée des chemins. Après le retentissement de sa nomination à la tête de la compagnie nationale il y a six mois, André Combeau a plongé dans l'élaboration de ce qu'il appelait le "projet d'entreprise". D'autre part, pour affûter ses armes avant la conquête de la concession de service public (1er janvier 2002) avec la Corse, la nouvelle génération de NGV prend forme. Le dossier est bouclé. Et le feu vert est imminent... Il doit venir du principal actionnaire, l'État alors que le choix du chantier naval arrive au terme de sa procédure. On parle du chantier de l'Atlantique à Saint-Nazaire... La question avait été posée au moment du rapport Pagès qui avait produit tant de vagues: il s'agissait d'enrichir la flotte de deux nouveaux NGV du type de ceux qui sont actuellement en service ou bien d'une nouvelle génération, celle d'un navire rapide d'un format plus grand susceptible de gommer l'argument-phare des ennemis de l'actuel modèle (les nombreux passagers laissés à quai mais aussi bon nombre de professionnels du tourisme): l'impossibilité d'appareiller en cas de vent fort, ce qui se produit plusieurs fois dans une saison. Lors de notre entretien en décembre dernier, le nouveau PDG de la SNCM avait, lui, émis une préférence : "A titre encore personnel, je pense qu'un NGV de plus grande capacité serait bien adapté à la desserte. C'est-à-dire la même vitesse avec davantage de fiabilité en cas de fortes intempéries". Depuis, l'idée a fait son chemin. Le dossier est même ficelé et les principales caractéristiques connues (voir par ailleurs). André Combeau le confirme : "Les tractations sont en cours et il faut attendre l'autorisation de l'État, notre principal actionnaire. On espère sa mise en service sur les liaisons avec la Corse pour l'an 2000". L'Office des transports devrait aussi être destinataire du projet pour émettre un avis. Les syndicats sont, pour leur part, dans l'expectative. Par exemple, en Corse, le STC n'est pas hostile à l'arrivée de ce grand NGV sur les lignes à la condition qu'il vienne en complément et non en remplacement des navires de type car-ferry, de crainte de voir se réduire l'effectif des marins...  Le NGV de la deuxième génération des navires rapides de la SNCM présentera les principaux traits caractéristiques suivants: une longueur de 134 mètres (contre 102 mètres pour le NGV ASCO mis en service il y a deux ans) et 120 mètres de la poupe à la proue; une largeur de 19 mètres (contre 15,5 mètres); une vitesse en croisière de 42 nœuds (contre 37); une capacité de 1150 passagers et 250 voitures (contre 500 passagers et 150 voitures); un délai de construction de deux ans environ pour une mise en service à l'été 2 000 entre Nice et la Corse. Procédure actuelle : phase d'appel d'offres. Coût supposé : 40 MF environ. (D'après un article de presse du 07.07.98)

warning.gif (988 octets) 07 AOÛT 98 - Les navires à grande vitesse : la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée se prépare à commander un troisième navire à grande vitesse pour la desserte du continent au départ de Nice. D’un coût estimé à 400 millions de francs, ce NGV tout temps présentera une capacité de 1 000 passagers et 250 véhicules, contre 566 passagers et 148 véhicules pour les NGV ASCO et NGV ALISO, entré en service en 1996. Sa vitesse sera de 42 nœuds contre 37 pour ses prédécesseurs. S’il est commandé cet été, ce navire pourra entrer en service pour la saison 2000. (D’après un article de presse du 07.08.98)

warning.gif (988 octets) 08 AOÛT 98 - Collision avec une baleine. L'incident s'est produit en pleine mer, entre la Corse et le Continent, dans la nuit du 08 août 98. Le NGV "ASCO", qui a subit des dégâts sous la coque, au niveau de ses "amortisseurs de tangage", était hier (07 août 98) en réparation au port de Nice. "Le NGV ASCO qui assurait la liaison Ajaccio-Nice, dans la nuit de jeudi à vendredi, a percuté une baleine alors qu'il se trouvait en pleine mer à environ une heure de route du port de Nice. Le choc avec le cétacé est survenu à 22 h 50. Cet incident a provoqué une avarie au niveau des amortisseurs de tangage du navire, une pièce en forme d'aileron, appelée "T-foil", située sous la coque avant du bateau, dont la fonction est de diminuer, voire de supprimer le mouvement de tangage en cas de mauvais temps. Au cours de cet incident - le premier de ce genre depuis que les NGV existent - la sécurité du "NGV ASCO" n'a jamais été obérée ". M. Ange-Paul Mariani, responsable à Nice de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM), résumait en ces termes le 07 août la collision entre le NGV et le cétacé. A bord du NGV, qui avait quitté le port d'Ajaccio jeudi vers 20 heures, se trouvaient 413 passagers et 137 véhicules. La mer était calme et le temps au beau fixe. Selon les premiers témoignages, l' "ASCO" naviguait à environ 37 nœuds (70 km/h) quand il a heurté ce que l'on pense être une baleine. Sous l'effet du choc, le cétacé est passé sous la coque du navire et a percuté le "T-Foil", qu'il a endommagé. Le système d'alarme assez perfectionné a rapidement permis de mesurer l'ampleur des dégâts: la pièce en forme de "T", montée sur vérins, qui permet de maîtriser le tangage du bateau, étant apparemment hors d'usage. Sur le NGV, alors qu'une poignée de passagers seulement se rendait compte du choc (voir par ailleurs), le commandant Capoulade appliquait immédiatement les mesures de sécurité. Les gaz étaient réduits et le Cross-Méd de Toulon, avisé, mettait en place une cellule d'assistance et de secours. Un quart d'heure après le choc, alors que le bateau continuait sa route au ralenti, le commandant informait les passagers de l'existence "d'un problème technique". Pendant ce temps, trois bateaux de sauvetage en mer étaient dirigés vers le NGV pour l'escorter jusqu'au port de Nice. Tandis qu'un hélicoptère Super-Frelon se tenait prêt à décoller. "Sur le quai, toutes les autorités ainsi que policiers et pompiers avaient été appelés pour parer à toute éventualité. Fort heureusement, le NGV, conçu selon une technique sécuritaire très pointue avec cloisons étanches (...), a pu regagner le port sans aucun problème", expliquait le commandant du port de Nice. A quelques encablures de Nice, alors que tout risque était définitivement écarté, le commandant a repris la parole pour expliquer, cette fois, que son navire "venait de heurter un objet flottant non identifié". En ce qui concerne les dégâts sur le NGV ASCO, deux plongeurs ont inspecté, dès hier matin (07 août 98), le bâtiment amarré à Nice. Selon les premières investigations, sous l'effet du choc avec le cétacé, une partie du T-foil aurait enfoncé la coque sur une largeur de 25 centimètres. "La pièce touchée va être réparée dans les prochaines heures. Des essais seront alors effectués. Des contrôles seront aussi réalisés par le bureau Véritas en collaboration avec les Affaires maritimes, qui donneront le feu vert pour que l'ASCO reprenne la mer le plus tôt possible, c'est à dire normalement demain matin" (càd 08 août 98), concluait dans la soirée le responsable niçois de la SNCM. Après des travaux provisoires de remise en état, l'ASCO devrait néanmoins passer en cale sèche à Marseille dès le lundi suivant, où il pourrait être immobilisé pendant trois jours. Durant cette période, les passagers de l'ASCO seront acheminés entre Nice et la Corse par les navires de la SNCM. Les passagers prévus sur le NGV ASCO embarquent actuellement sur le ferry CORSE de la compagnie. (D'après un article de presse du 08.08.98)

warning.gif (988 octets) 08 AOÛT 98 - "Le choc m'a réveillé !" Michel Szkaradek, journaliste parisien, était à bord du NGV ASCO. "Le bateau est parti d'Ajaccio avec une quarantaine de minutes de retard, soit vers 20 heures. Un peu après la mi- parcours, tandis que je somnolais, j'ai ressenti un grand choc qui m'a réveillé. Comme si le navire avait percuté une grosse vague avant de retomber à plat. La carcasse du NGV a été drôlement secouée. Quelques personnes comme moi se sont rendu compte que le bateau avait heurté quelque chose. Mais il n'y a pas eu de panique à bord. Une première annonce a été faite au micro. Nous savions donc que le NGV venait d'avoir des problèmes techniques, mais nous ne connaissions pas la nature exacte de l'incident. Le navire a continué sa route au ralenti. Le commandant a de nouveau pris la parole pour s'excuser du retard et nous a expliqué que le NGV avait heurté un objet flottant. Il faut dire que le bruit du choc m'a en tout cas semblé très fort, même si nous nous sommes toujours sentis en parfaite sécurité." (D'après un article de presse du 08.08.98)

warning.gif (988 octets) 15 AOÛT 98 - Après le NGV 1, alias ASCO, qui a éperonné un rorqual commun il y a à peine une semaine, l’empêchant de naviguer entre Corse et Continent pendant quelques jours, c’est au tour de son petit frère ALISO de se retrouver hors d’usage pour une durée encore indéterminée*. Cette fois, aucun cétacé ne s’est dressé sur la route de l’un des navires à grande vitesse de la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée, mais une avarie de l’un des moteurs décelée dans la matinée de jeudi a suffit à rompre le balai quotidien des NGV entre Nice et la Corse. Jeudi, l'ALISO, qui peut transporter 500 passagers et 148 véhicules, devait assurer la liaison entre Nice et Ajaccio avec un départ à 14h30. N’ayant pas de capacité d’accueil sur les autres ferries en service ce jour-là, la SNCM a dû réarmer le transbordeur CORSE pour acheminer les passagers de l’ALISO. Le CORSE a quitté Nice à 16 heures et a effectué le trajet en sens inverse en partant d’Ajaccio à 23h30 (contre 18h30 initialement prévu pour l’ALISO). Jeudi après-midi et une partie de la nuit de jeudi à vendredi, les techniciens ont tenté sans succès de réparer la pièce défectueuse de moteur dans le port de Nice. Décision a finalement été prise d’envoyer -au ralenti- le NGV ALISO à Marseille où il est passé en forme pour réparations. Hier les passagers devant embarquer à 7h45 pour Calvi ont dû patienter jusqu’à 14h pour quitter la capitale azuréenne à bord du CORSE direction Bastia. L’avarie du NGV ALISO intervient en plein week-end du 15 août, alors que les navires de la SNCM sont quasiment complets. La SNCM de Nice précisait que les réparations de l’ALISO devraient durer entre 34 et 48 heures, afin que le NGV puisse reprendre son service dès le début de la semaine suivante. (D'après un article de presse du 15.08.98)

warning.gif (988 octets) * Du 14 au 17 AOÛT 98: Le NGV ALISO est passé au bassin à Marseille pour une avarie sur le palier de butée de la pompe d'un hydrojet latéral S112 de Kamewa. (Fc)

warning.gif (988 octets) 15 AOÛT 98 - Véritable navette entre Nice et la Corse, le NGV engage une course contre la montre pour le chassé-croisé du week-end. Mais la vitesse n'exclut pas les problèmes. A 7h48, hier matin (19.08.98) à Nice, les propulseurs d'étrave et les moteurs sont mis en route pour permettre au NGV ASCO de quitter son quai en pivotant. Cap sur Calvi, avec près de 500 vacanciers et quelques hommes d'affaires à bord et 150 voitures dans les garages. Le CORSE, en provenance de Bastia, fait depuis plusieurs minutes des ronds dans l'eau devant la digue en attendant que le poste se libère. "En partant ce matin avec trois minutes de retard, ce soir on aura perdu une heure..." se désole en prenant à témoin son équipage le commandant Hervé Oberlin. A terre, Raymond Segond, le chef d'escale "s'arrache les cheveux". Depuis la veille, il faut en effet gérer les impatiences de tous les passagers qui devaient embarquer à bord du NGV ALISO, le sister-ship de l'ASCO. Le navire, qui connaît une grave avarie sur deux de ses moteurs, ne rejoindra pas Bastia mais Marseille pour être réparé en cale sèche. Faute d'informations précises, les 550 passagers enregistrés pour cette rotation commencent à s'énerver, certains menaçant même d'empêcher l'appareillage de l'ASCO. Tout ces passagers devront finalement attendre 14 h15 pour quitter Nice avec le car-ferry CORSE, réarmé en toute hâte la veille. Et ce sera alors au commandant Oberlin de patienter devant la passe pour rejoindre le quai: encore neuf minutes de perdues... Bilan, le NGV ne mettra le cap sur Ajaccio qu'à 15 h, soit déjà une bonne demi-heure de retard. Et la journée est loin d'être terminée. Avec les navires à grande vitesse, la SNCM (Société Nationale maritime Corse-Méditerranée) est entrée dans l'ère des traversées à flux tendus. A Calvi, le temps d'escale n'aura été que d'une toute petite demi-heure. Le second capitaine dirige l'embarquement des véhicules, le commissaire de bord prépare les cassettes pour le circuit vidéo, un garçon jette dans un sac poubelle les gobelets en plastique et les journaux laissés sur les fauteuils par les premiers passagers. Les équipages, en haute saison, effectuent deux rotations Continent-Corse quotidiennes durant quatre jours d'affilée avant de prendre du repos pendant huit jours. Les journées sont très longues: ce n'est pas avant minuit que l'ASCO sera de retour à Nice. Encore faut-il qu'il ne rencontre pas une baleine en perdition sur sa route, comme la semaine précédente... Ils sont quinze membres d'équipage et peuvent transporter jusqu'à 500 personnes. Selon le commandant Oberlin - l'un des premiers dans la compagnie, donc en France, à avoir manœuvré ce type de navire -, il ne s'agit là que d'un début. "Dans quinze ans, on décollera, sourit-il. A deux mètres au- dessus de l'eau, à 150 nœuds de vitesse". Pour l'heure, le directeur de la SNCM à Nice a plus urgent à dénouer. Un grain de sable -en l'occurrence l'avarie de l'ALISO- peut suffire pour transformer le rêve en cauchemar: en ce matin du 15 août 98, 420 passagers vont devoir être aiguillés vers Gênes pour embarquer sur un ferry italien afin de pouvoir rejoindre Bastia, tous les navires de la SNCM affichant complet. La vingtaine de salariés de l'agence sont sur le pont pour tenter de prévenir chacun des touristes, préparer les enveloppes avec les nouveaux tickets d'embarquement et 60 000 lires à titre de défraiement... "Nous sommes sur la brèche, c'est plutôt bon signe" préfère commenter le directeur. Depuis le mois d'avril, les deux NGV ont déjà transporté près de 200 000 personnes, soit le tiers du trafic de la compagnie sur la Corse. (D'après un article de presse du 15.08.98)

warning.gif (988 octets) 15 AOÛT 98 - Une évolution à très grande vitesse: Il n'y a pas que l'ASCO qui tourne à plein régime ce week-end : la SNCM aura transporté, de vendredi à lundi matin, plus de 40 000 passagers. 24 500 dans le sens Corse-continent, 18 000 dans le sens inverse. Un véritable pont sur la Méditerranée. Seul le week-end du 1er août aura été plus chargé avec 65 000 passagers embarqués au cours de 56 traversées.
Mis en service en 1995 [Erratum: le NGV ASCO n'est entré en service qu'en mars 1996], l'ASCO a été rejoint la [même] saison (...) par l'ALISO. Les deux navires filent, en vitesse de croisière, à 37 nœuds (environ 60 km/h) alors que les ferries traditionnels doivent se contenter de 24 nœuds. Un troisième NGV, pouvant transporter un millier de personnes et 250 voitures à une vitesse maximale de 42 nœuds, devrait être prochainement commandé par la compagnie qui prévoit sa mise en service pour l'été 2000.
Cette révolution dans le transport maritime entraîne de profonds bouleversements dans les méthodes de travail, donc dans les esprits. Si bien que deux clans se sont peu à peu formés au sein de la compagnie, les "ngvéistes" et les autres. (
D'après un article de presse du 15.08.98)

warning.gif (988 octets) 18 AOÛT 98 - Le week-end de tous les contrastes à la SNCM. Les graves avaries de trois des bateaux du transporteur ont un peu terni les chiffres exceptionnels du week-end du 15 août. Alors qu'un communiqué triomphant de la compagnie rappelait qu'au cours du week-end du 15 août, 42.800 passagers avaient choisi les lignes de la SNCM pour se rendre en Corse, la société nationale rencontrait les pires difficultés avec trois de ses navires, victimes de graves avaries. Ce fut d'abord la découverte d'une fissure sur l'un des bâtis moteur du car-ferry LIBERTÉ qui assure la ligne de Tunisie, entraînant l'immobilisation du navire jusqu'au 4 septembre. Ce fut ensuite la collision entre le NGV ASCO et un cétacé, suivie de la défaillance d'une pièce d'un hydrojet du NGV ALISO qui rendait l'âme à mi-vie. Un week-end dont le président de la SNCM tire un bilan mitigé. Tout en se félicitant de la hausse de fréquentation de ses navires, notamment sur la Corse où "l'impact financier de l'interruption de service des NGV sera minime", André Combeau estime que l'incident du LIBERTÉ va entraîner "un préjudice considérable pour la compagnie", pouvant atteindre "plusieurs dizaines de millions de francs". Concernant les deux NGV, l'ASCO est attendu aujourd'hui à Marseille pour réparation. Il reprendra son service le jeudi 20 août entre Nice et Bastia. Quant à l'ALISO, sa courte escale le week-end dernier dans le port phocéen est à l'origine d'une polémique entre la CGT du Port autonome (PAM) et la compagnie. Le syndicat doute, en effet, de la gravité de l'avarie invoquée par la SNCM pour faire réparer en urgence son NGV alors qu'une partie du personnel du PAM était en grève. Des doutes que la direction de la SNCM a tenu à dissiper aussitôt, affirmant n'avoir jamais invoqué la moindre fissure pour forcer la décision des grévistes. "A aucun moment, nous n'avons pas cherché à mener en bateau qui que ce soit, le port ni la CGT", s'insurgeait André Combeau tout en calmant le jeu: "Je rends surtout hommage aux personnels de Sud Moteur et du Port Autonome qui ont permis au NGV de reprendre son service au plus vite entre Nice et Bastia". (D'après un article de presse du 18.08.98)

warning.gif (988 octets) 19 AOÛT 98 - Week-end record pour la SNCM. Trafic très chargé avec la Corse pour la compagnie maritime, pendant ce week-end du 15 août 96, tous transports confondus et malgré l'indisponibilité d'un des NGV: 42800 passagers et 13050 véhicules entre le continent et la Corse. Compte-tenu de l'avarie du NGV ALISO à la veille du week-end du 15 août en raison d'une panne de moteur, la SNCM Ferryterranée a essayé de satisfaire toute sa clientèle en recasant (sic) le plus rapidement possible les passagers inscrits à bord du navire défectueux. Jeudi dernier, l'ALISO, dont la capacité est de 500 passagers et de 146 [148] véhicules, n'a pu assurer comme prévu la liaison Nice-Ajaccio et c'est le CORSE qui l'a remplacé à 16h30. Malgré les efforts des mécaniciens sur place, le NGV a du être placé en cale sèche à Marseille. Si le NGV ALISO a été réparé en 48 heures et a repris son service hier après-midi pour la liaison Nice-Bastia, le trafic est de nouveau perturbé en raison des réparations prévues aujourd’hui et demain sur le NGV ASCO, qui a rencontré un cétacé la semaine précédente. C’est à nouveau le CORSE qui assurera l’intérim jusqu’à jeudi, 7h30, à Nice, date, heure et lieu de reprise du NGV ASCO. (D'après un article de presse du 19.08.98)

warning.gif (988 octets) 19 AOÛT 98 - Après une avarie de moteur ayant nécessité une intervention pendant 48 heures, sur un chantier de Marseille, le navire à grande vitesse ALISO a rejoint, hier, Nice. Remis en ligne l’après-midi, il a effectué sa première rotation dès 14 heures sur Bastia. Cette reprise de service de l’ALISO permet à la SNCM de faire effectuer une série de vérifications sur l’ASCO, qui avait heurté un cétacé il y a deux semaines entre la Corse et Nice. Le navire, après réparation sur place, avait pu reprendre la mer le lendemain. Par mesure de précaution, des contrôles seront effectués sur cette unité pendant quarante huit heures ces mardi et mercredi. Le bateau devait appareiller hier dans la nuit à destination de Marseille, indiquait dans la soirée la SNCM Ferryterranée. L’ASCO devrait être normalement de nouveau en ligne ce jeudi. Pendant cette interruption, le CORSE, car-ferry d’une capacité de 700 véhicules, sera maintenu en service. (D'après un article de presse du 19.08.1998)

warning.gif (988 octets) Le NGV ASCO est passé au bassin à Marseille les 18 et 19 août 98 suite à la rencontre d'un rorqual le 06 août 1998 en soirée. Ce choc avait endommagé le stabilisateur avant (T-Foil) et la structure à l'arrière du puits de cet élément. (Fc)

warning.gif (988 octets) 25 AOÛT 98 - Un temps à ne pas mettre un NGV dehors: la formule des navires à grande vitesse (NGV) ne résiste pas au mauvais temps. Obligés de réduire leur vitesse en fonction de la météo marine, les NGV perdent beaucoup de leur attractivité. A bord des navires à grande vitesse (NGV) où l'aiguille du loch flirte régulièrement avec les 40 nœuds (70 km/h), la traversée d'une mer démontée se traduit par des accélérations verticales et horizontales extrêmement violentes qui mettent à rude épreuve la structure du bateau et l'estomac des passagers. L'équipage n'a d'autre choix que de réduire la vitesse, ce qui fait perdre tout son intérêt à la formule "NGV". Si la tempête a pu être anticipée, le départ du navire se trouve annulé. Sur un plan commercial, les navires à grande vitesse ne peuvent donc pas être considérés comme des engins fiables. Et c'est bien parce que les passagers acceptent mal qu'une telle limitation puisse leur être opposée à l'aube de l'an 2000, que les compagnies éprouvent les pires difficultés à communiquer sur le sujet. Depuis deux ans, la compagnie SNCM Ferryterranée ne ménage pas ses efforts. Une convention passée avec les sociétés d'autoroute permet de diffuser des bulletins sur la bande FM (107.7) tandis qu'un numéro de téléphone "Spécial NGV" peut être composé 24h sur 24. Mais si le mauvais temps touche tout autant les NGV de la SNCM que ceux de la Corsica Ferries, l'armement bastiais applique une stratégie différente, plus coûteuse en terme d'exploitation, mais moins traumatisante pour les passagers. "Nous anticipons les perturbations en arrêtant notre décision la veille, explique la direction générale. Cela nous permet de prévenir nos clients et de leur proposer une solution de remplacement. Pour eux, c'est la certitude de pouvoir partir et donc moins de stress. Mieux vaut faire partir notre NGV avec quelques passagers plutôt que laisser 500 personnes en colère sur le quai". Concernant l'évolution de la flotte, les deux armements ont opéré, là encore, des choix opposés. La SNCM s'apprête à passer commande d'un NGV-2000 (NGV3) de plus grande dimension, capable d'affronter des mers plus "dures" et donc réduire le taux d'annulation de traversées (08% en 1997). Montant de l'opération: environ 300 millions de francs. La Corsica Ferries affirme au contraire que compte tenu de leur conception, les NGV ne seront jamais des navires "tout temps" et qu'en conséquence, les quelques points de fiabilité gagnés avec un navire plus grand, ne pourront jamais justifier un tel investissement. (D'après un article de presse du 25.08.98)

warning.gif (988 octets) 25 AOÛT 98 - Le trafic maritime entre la Corse et le continent a encore été perturbé hier en raison de mauvaises conditions météorologiques qui règnent maintenant depuis plusieurs jours en Méditerranée. Des rafales de vent à 120 km/h ont été enregistrées hier après midi sur les côtes de Balagne et des creux de cinq mètres entre l'île et le continent. Des conditions qui ont obligé la SNCM à annuler les départs de ses NGV hier après-midi. Les passagers de l'ASCO qui devait quitter Nice à 14h30 pour Ajaccio ont dû embarquer sur le CORSE en direction de l'Ile-Rousse. Le départ du ferry ayant été décalé d'une demi-heure à cet effet. Dans le sens Corse-continent, la liaison Ajaccio-Nice prévue à 18h30 a également été annulée. Les passagers ont eu cependant la possibilité d'embarquer, hier, à 21 hrs sur le DANIELLE CASANOVA, attendu ce matin à 6h30 à Marseille. Dans la soirée, le départ du Bastia-Nice était encore hypothétique, la compagnie suggère déjà une solution de remplacement par le NAPOLÉON BONAPARTE, à destination de Marseille. Mais la décision restait en dernier au commandant du navire, indiquait-on hier soir à Nice, à la direction locale de la SNCM. Aucune amélioration des conditions météorologiques n'étant prévue pour aujourd'hui, le trafic entre la Corse et le continent, et notamment le départ des NGV pourrait encore connaître de sérieuses perturbations. Au départ de Nice, en cas d'annulation des NGV, la compagnie a annoncé d'ores et déjà, qu'elle retarderait le départ du CORSE jusqu'à 16 heures pour prendre en charge tous les voyageurs. (D'après un article de presse du 25.08.98)

warning.gif (988 octets) 28 AOÛT 98 - Alstom favori pour un navire SNCM. Alstom Leroux Naval (groupe Alstom) est bien placé pour remporter une commande, celle de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) portant sur la réalisation de son troisième navire rapide. Certaines études ont même déjà commencé. Le navire sera plus gros que les deux précédents construits par Leroux & Lotz, dont Alstom a repris en juillet 1997 les activités navales. Long de 134 mètres, il pourra transporter à 77 km/h plus de mille passagers et 250 voitures. Son acquisition, dont le coût avoisine 400 millions de francs, sera notamment financé par la vente d'un car-ferry et un GIE fiscal. Par ailleurs, dans une lettre adressée au PDG d'Alstom Leroux Naval, Patrick Boissier (également PDG des Chantiers de l'Atlantique), le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, confirme une aide de l'Etat d'un montant de 40,7 millions de francs. Cette somme correspond au plafond autorisé par Bruxelles en matière de subvention. Un autre navire rapide est aussi en vue pour Alstom Leroux Naval. La société a été retenue par l'armateur grec Nel Lines pour la construction d'un NGV Corsaire 12000. (D'après un article de presse du 28.08.98)

warning.gif (988 octets) 28 AOÛT 98 - La SNCM passe commande d’un navire rapide géant chez Alstom Leroux Naval. Christian Pierret, secrétaire d’état à l’industrie, vient d’écrire à Patrick Boissier, président du Chantier Alstom de Saint-Nazaire et président d’Alstom Leroux Naval, pour lui faire savoir que l’état accepterait d’aider au financement d’un navire rapide pour la Société Nationale Maritime Corse- Méditerranée (SNCM). C’est une année de travail pour le chantier de Lorient. "Vous avez informé du projet de construction par votre société, d’un navire à grande vitesse pour la SNCM. Compte-tenu de l’intérêt de ce projet pour votre entreprise, et de l’utilité, pour votre groupe, d’étoffer ses références dans le domaine des navires rapides. Il m’est agréable de vous faire savoir que la construction de ce navire bénéficiera d’une aide à la construction navale. Je vous confirme mon accord pour apporter une aide de 40,747 millions de francs." C’est une bonne affaire pour la construction navale lorientaise. C’est en effet au chantier Leroux Naval du Rohu à Lorient que devrait être réalisée cette unité. C’est le troisième navire de ce type réalisé pour la SNCM par Leroux et Lotz, devenu Alstom Leroux Naval. Les deux premiers, l’ASCO et l’ALISO, monocoques de 102 m de longueur, construits en aluminium, opèrent depuis deux ou trois ans entre la Corse et le Continent. L’assemblée régionale Corse avait fait savoir son désir de renforcer la flotte des navires rapides par une troisième unité plus grosse. Le feu vert du ministre donne donc la réalité à cette volonté. Le navire sera cette fois construit en acier, il fera ~135 mètres de longueur. Il pourra transporter 1 000 passagers et 250 voitures et sera propulsé par une turbine à gaz. (D’après un article de presse du 28.08.98)

warning.gif (988 octets) 30 AOÛT 98 - Le "Super navire à grande vitesse" de la SNCM prend corps, livrable au printemps 2000, ce navire rapide à stabilité accrue doit permettre de réduire le principal handicap de la formule: sa tenue par mauvaise mer. S'exprimant le 26 juin dernier à Marseille, devant les administrateurs de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM), le Commissaire du gouvernement avait affirmé que le dossier du NGV3 (ou "Super NGV") serait "examiné dans un esprit positif". En accordant, deux mois plus tard, une aide de 40,747 millions de francs au chantier Alstom Leroux Naval (ALN), soit 9 % du prix de revient du navire, l'Etat joint le geste à la parole et prend doublement position. Il permet tout d'abord à une entreprise française de se positionner au mieux dans le cadre de l'appel d'offres international lancé par la SNCM. Il fait droit, d'autre part, aux revendications de la compagnie qui souhaitait s'équiper d'un seul NGV de nouvelle génération, enterrant du même coup les conclusions du rapport Pages qui préconisaient l'acquisition de deux NGV type "ASCO" supplémentaires. L'annonce officielle de la commande de ce NGV3 serait donc imminente, d'autant que le commissaire du gouvernement avait ajouté que la SNCM ne devait "pas être défavorisée par son statut" et qu'il lui serait donc possible de "présenter un dossier d'agrément au titre du nouveau dispositif de GIE fiscal pour les investissements en navires". Pour la SNCM comme pour le chantier ALN -né en décembre 97 du rachat des activités maritimes de Leroux & Lotz par le groupe Alstom-, ce NGV constitue une commande extrêmement importante en terme de positionnement stratégique. La compagnie y voit non seulement une réponse cinglante à la concurrence, mais aussi et surtout un moyen de développer les liaisons rapides courte distance entre la Corse et le continent.  Le constructeur en fait, quant à lui, la vitrine de son savoir-faire sur les marchés internationaux. Ce NGV ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire récente des navires à grande vitesse. Long de 134 mètres (contre 102 m pour ses deux prédécesseurs), le futur NGV transportera 1116 passagers et 250 voitures (ou 14 camions et 102 voitures en basse saison), soit quasiment le double de la capacité des NGV actuels de la SNCM. Il bénéficiera de deux autres nouveautés : une coque en acier -"le meilleur compromis au-delà de 100 m de long", selon ALN- et une propulsion mixte constituée de deux turbines à gaz et de deux moteurs diesel. Avec une puissance totale embarquée de 57 mégaWatts, le NGV3 pourra maintenir une vitesse de 42 nœuds (76 km/h) en croisière et sans doute atteindre 45 n¦uds (80 km/h) en pointe; vitesse qui mettra Ajaccio (ou Bastia) à 3h30 (sic*) de Nice et réduira les temps d'escale à moins de 60 minutes. Concernant le confort à bord, le système de contrôle actif de stabilité bénéficiera lui-aussi de nombreuses améliorations avec l'apparition de nouveaux appendices hydrodynamiques et l'installation d'un calculateur plus puissant. Taille et stabilité accrues doivent permettre de corriger l'un des inconvénients majeurs de la formule NGV: la tenue en mer par mauvais temps. Selon ALN, le NGV3 sera en mesure d'assurer 99,3 % de son programme de navigation grâce à son aptitude à affronter des creux de 5,50m, contre seulement 4m pour les NGV type "ASCO", d'où moins d'une traversée sur 100 annulée. (*3h30 est la durée de traversée Nice- Bastia actuel sur NGV ASCO et ALISO...et non celle du NGV3) - (D'après un article de presse du 30.08.98)

warning.gif (988 octets) 04 SEPTEMBRE 98 - Alstom Leroux Naval construira le troisième navire à grande vitesse de la SNCM. Le chantier lorientais s'est engagé à livrer le futur NGV le 21 avril 2000. Montant de l'investissement: près de 400 millions de francs. Le Président de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM), André Combeau, a signé hier (03 septembre 1998), à Marseille, le contrat de commande d'un navire à grande vitesse (NGV) de type Corsaire 13000 en présence de Patrick Boissier, PDG du chantier lorientais Alstom Leroux Naval (ALN) qui en assurera la construction. Ce "Super NGV" d'une longueur de 134m, pourra transporter 1.116 passagers et 250 voitures à la vitesse de 42 nœuds. Outre des performances accrues par rapport aux deux premiers NGV de la SNCM, ce navire disposera d'une véritable capacité de transport de marchandises (14 camions ou remorques en plus d'une centaine de voitures en basse saison). Ce contrat d'un montant "d'environ 400 millions de francs", comporte cependant une clause de dédit d'une durée de deux mois; délai durant lequel la SNCM peut revenir sur sa décision et annuler la commande. En effet, même si l'Etat s'est engagé officiellement en lui en accordant le bénéfice, la direction de la compagnie attend toujours de connaître les modalités de constitution et d'application du GIE fiscal qui doit lui permettre de financer cette acquisition. D'autre part, la compagnie doit "mettre en adéquation cette commande avec les objectifs de son projet d'entreprise", qu'il s'agisse des économies de fonctionnement à réaliser, de l'application de la loi sur les 35 heures ou encore de la définition du service public. La mise en service de ce troisième NGV à l'ouverture de la saison estivale 2000 -ALN s'est engagé à le livrer le 21 avril de la même année- devrait notamment s'accompagner de la sortie de flotte (vente) d'un car-ferry et du transfert d'une seconde unité des lignes de Corse vers celles d'Afrique du Nord. Les deux navires concernés sont le CORSE et l'ILE DE BEAUTÉ mais les rôles restent à distribuer. Quant au nombre de marins qui armeront le futur NGV - question toujours délicate -, la direction de la SNCM "précise" qu'il sera "supérieur de 50% à celui des NGV actuels" pour atteindre "une bonne vingtaine de navigants". Rappelons encore que par rapport aux NGV ASCO et ALISO, limités à 4 m, ce nouveau navire bénéficiera d'un système de stabilisation plus élaboré lui permettant d'affronter des vagues d'une hauteur moyenne de 5,50m (du creux à la crête). Un calculateur pilotera notamment sept appendices hydrodynamiques mobiles dont deux ailerons supplémentaires situés de part et d'autre de la coque, à l'avant du navire. Et même si André Combeau joue la prudence en précisant qu'on ne peut pas parler de bateau tout-temps parce que cela n'existe pas", ce dispositif devrait néanmoins permettre de "réduire de 5% à 2% le nombre d'annulations de traversées pour cause de mauvais temps en saison estivale". La propulsion bénéficie également d'un surcroît de puissance puisque deux des quatre hydrojets sont alimentés par des turbines à gaz permettant d'approcher les 45 nœuds en pointe. Inconvénient: la consommation de carburant passe de 5 tonnes/heure sur les NGV actuel, à 13 T/h sur le nouveau navire. Bien que le NGV 3 a été conçu et dimensionné pour assurer la desserte de la Corse au départ de Nice, la SNCM n'exclut pas de le mettre en ligne au départ de Toulon, voire de Marseille, mais aussi et surtout des ports italiens. Cette commande est qualifiée de "très importante" par la SNCM compte tenu des échéances vitales qu'il lui faut affronter -ouverture de la desserte de la Corse à la concurrence en 1999 et renouvellement de la convention de service public de la continuité territoriale en 2001- mais aussi du redémarrage spectaculaire du trafic sur la Corse. Pour ALN, elle confirme la montée en puissance du chantier lorientais après son rachat par le groupe Alstom. Ce navire ainsi qu'un autre NGV "tout acier" de 112m de long actuellement en construction pour la Suède, ont nécessité près de 30 millions d'investissement. A lui seul, le "Super NGV" procurera 60.000 heures d'études et 400.000 heures de fabrication à ALN. (D'après un article de presse du 04.09.98)

warning.gif (988 octets) 04 SEPTEMBRE 98 - Super NGV: marché conclu ! Le PDG de la SNCM, André Combeau, et le constructeur lorientais ont scellé leur pacte; basé à Nice, le navire de 422 MF sera opérationnel pour la saison 2000. La première particularité du super navire à grande vitesse commandé par la SNCM, c'est qu'il sera construit... à grande vitesse afin de répondre aux défis commerciaux de l'an 2000. Songez que, dès aujourd'hui, les études vont démarrer et que la mise sur cale est prévue fin mars 99, la construction devant durer vingt mois au total. C'est pour finaliser au plus vite cet accord entre la SNCM et la société ALSTOM LEROUX NAVAL de Lorient qu'une petite cérémonie de signature était organisée hier au siège de la compagnie à Marseille. Ce contrat de 422 MF équivaut à 500 000 heures de travail pour le chantier lorientais, 460 000 consacrées à la fabrication et 40000 heures aux études techniques. Cela représente plus d'un an de pleine charge pour ce chantier qui bénéficiera d'une subvention de l'Etat de 40,70 MF, c'est-à-dire le plafond autorisé par la Communauté Européenne. Ce transbordeur rapide aura une vitesse commerciale de 42 nœuds, soit près de 80 km/h, il sera long de 134 m et deux fois plus gros que les précédents NGV construits eux aussi par les chantiers de Lorient [Erratum: les NGV ASCO et ALISO ont été construits par le même chantier Leroux et Lotz Naval, mais sur le site de Saint Malo Naval]. Si l'on en croit le président de la SNCM, André Combeau, qui s'est félicité hier matin de l'embellie touristique constatée cette saison sur la Corse, le nouveau NGV sera capable de naviguer toute l'année, même par des temps difficiles: "Certes, a convenu le président, le navire tout temps n'existe pas et il a pu nous arriver de faire rêver les gens un peu trop, mais nous pourrons faire face avec ce nouveau navire à des houles supérieurs à cinq mètres et demi dans des conditions de confort maximales". Autant dire que les défauts de stabilisation constatés sur les deux précédents NGV, l'ASCO et l'ALISO, ont été dûment corrigées et que les annulations estivales dues au roulis devraient passer de 5% à 2%. L'office des transports de la Corse avait d'ailleurs mis en grade la SNCM à ce sujet le 03 juillet 98, puisqu'il a assorti son accord de quelques réserves relatives "à la tenue à la mer", compte tenu des expériences précédentes. Mais divers essais en bassin ont confirmé une fiabilité accrue. Le nouveau NGV sera principalement basé à Nice, puisqu'il est appelé, dans un avenir proche, à remplacer soit le CORSE, soit l'ILE DE BEAUTÉ, suivant l'évolution du marché. "Nous franchissons une étape supplémentaire dans le niveau de stabilisation, a commenté M. Patrick Boissier, PDG d'Alstom Leroux Naval, grâce à deux niveaux d'ailerons à l'avant et à l'arrière. En outre, ce navire pourra transporter 1116 passagers alors que les précédents NGV n'avaient qu'une capacité de 148 voitures et 566 passagers. Le NGV "puissance 2" pourra, au choix, transporter 102 voitures et 14 autocars ou semi-remorques, ce qui devrait favoriser le frêt entre la Corse et le continent. Il assurera deux rotations par jour avec Ajaccio, Bastia ou la Balagne et sera en mesure de naviguer toute l'année avec un personnel d'une vingtaine de personnes [une quinzaine sur les NGV ASCO et ALISO]. Et à partir de la saison 2000. A ceux qui pourraient s'étonner de cet investissement ambitieux, M. Combeau rétorque que le marché conclu hier "prévoit une clause de débit d'une durée de deux mois dans l'attente de la mise au point définitive du plan de financement du navire et de la mise en adéquation de cette commande avec les objectifs du projet d'entreprise." (D'après un article de presse du 04.09.98)

warning.gif (988 octets) 07 SEPTEMBRE 98 - NGV : retour à la normale. La tempête a perturbé, samedi, les liaisons NGV entre le continent et la Corse, notamment en Balagne. Beaucoup de passagers au départ ont été acheminés par le DANIELLE CASANOVA dont le départ de Bastia prévu à 20 heures a été retardé à minuit, pour leur permettre d'embarquer. Hier, les rotations NGV de et vers Nice ont pu être assurées, malgré le vent, à l'arrivée comme au départ de Calvi et L'Ile-Rousse. (D'après un article de presse du 07.09.98)

warning.gif (988 octets) 11 SEPTEMBRE 98 - Festival du vent 98: 7e édition. La présentation de la 7e édition du Festival du Vent et de l'Espace SNCM des Enfants du Vent aura lieu le vendredi 18 septembre à 15 h 30 à bord du NGV ASCO amarré au port de commerce de Calvi. (D'après un article de presse du 11.09.98)

warning.gif (988 octets) 11 SEPTEMBRE 98 - SNCM : le NGV III, enfin ! Deux signatures en bas d’un contrat mettent fin à six mois d’atermoiements. Finalement, comme André Combeau l’annonçait durant l’été, le NGV III viendra bientôt renforcer la flotte de la SNCM. Il entrera en service pour la saison 2000. Le 03 septembre, André Combeau, Pdg de l’armement national, et Patrick Boissier, Pdg d’Alstom Leroux Naval, ont signé le contrat portant sur la construction de ce navire à grande vitesse nouvelle génération. D’une longueur de 134 m pour 5,35 m de tirant d’eau, il affiche une capacité maximale de 1 100 passagers et 250 véhicules. Disposant de deux moteurs diesel et deux turbines à gaz pour quatre hydrojets orientables et réversibles, il devrait filer à plus de 42 nœuds. Cet engin de type Corsaire 13 000, plus lourd et plus grand, devrait mieux tenir la mer que ses prédécesseurs ASCO et ALISO. Selon la SNCM, il devrait supporter des creux de 5,5 m contre 4 à ses aînés. Du côté d’Alstom, on assure : "le transbordeur sera capable de naviguer toute l’année, même par temps difficile". Ce n’est pas un petit gain si le NGV III tient ses promesses. L’ASCO et l’ALISO ne sont en service qu’à l’occasion de la saison touristique, de mai à fin septembre. Néanmoins, la SNCM n’exclut pas totalement le risque d’annulation par gros temps. En revanche, elle l’estime à 2 % contre 5 % pour les NGV actuellement en service. Reste que la signature du contrat laisse encore une petite place au suspense. Une clause de dédit de deux mois est incluse, le temps de boucler le plan de financement du navire, mais aussi de mettre en adéquation cette commande avec le projet d’entre prise de la compagnie en charge de la continuité territoriale avec la Corse. Le contrat porte sur 422 millions de francs. Parmi lesquels une aide de 40,7 millions accordée récemment par le secrétaire d’État à l’Industrie, Christian Pierret, aux chantiers Alstom Leroux Naval. Pour ces derniers, le fabrication du NGV III, "le plus gros navire construit chez nous à Lorient", selon Patrick Boissier représente 400 000 heures de travail et 70 000 d’études. La SNCM bénéficie quant à elle du nouveau dispositif d’aide à l’acquisition, le GIE fiscal. Enfin, l’armement basé à Marseille doit céder un de ses car-ferries. Le CORSE devrait ainsi être vendu dans les mois qui suivent. L’entrée en service du NGV III n’est pas innocente. Ce sera la dernière saison qu’effectuera la SNCM avant le renouvellement de la convention de continuité territoriale avec la Corse. Selon André Combeau, "avec ce navire, la SNCM poursuit la mise en place d’une politique commerciale ambitieuse, désireuse de répondre au plus près aux attentes des clients et des besoins de la Corse. Une petite phrase à comprendre comme un appel discret à L’Office des Transport Corses (OTC). Mais les NGV sont également une réalité commerciale incontournable. Ils transportent en effet plus de la moitié des passagers entre le continent et l’île de Beauté. (D’après un article de presse du 11.09.98)

warning.gif (988 octets) 12 SEPTEMBRE 98 - Trafic des NGV de la SNCM perturbé : traversées supplémentaires. Les très mauvaises conditions météorologiques annoncées ce week-end, entre le continent et la Corse par Météo France, risquent de perturber le trafic des NGV. En conséquence, la SNCM, consciente de sa mission de service public de continuité territoriale, a pris la décision de mettre en place des traversées supplémentaires aujourd'hui et demain à bord du CORSE afin d'acheminer les passagers des NGV qui risquent fortement de ne pouvoir appareiller. (D'après un article de presse du 12.09.98)

warning.gif (988 octets) 13 SEPTEMBRE 98 - Balagne: pas de NGV hier. Le vent de force 7 à 8 qui, hier, a soufflé sur la Balagne à 60-70 km/heure, a empêché le NGV de la SNCM immobilisé depuis la veille dans le port de Calvi d'appareiller pour Nice, son port de provenance. Quant aux rotations NGV continent- Balagne- continent prévues hier, elles ont été annulées, tandis que les moyens de substitution se heurtaient à la situation du port de Bastia. Des passagers en instance ont pu, hier encore, dans la limite des places libérées en liste d'attente, rejoindre le continent en avion ; même si la quasi totalité des vols affichent complet. (D'après un article de presse du 13.09.98)

warning.gif (988 octets) 13 SEPTEMBRE 98 - Les liaisons maritimes Corse-continent sont perturbées par la tempête. Après la nuit de samedi où le vent a retardé les appareillages au port de Bastia -le cargo mixte est parti à 21 heures au lieu de 18 heures et le NAPOLÉON BONAPARTE à 01 heure du matin- la situation ne s'est guère améliorée hier. Ce fut une journée encore extrêmement perturbée à Bastia et dans sa région. Le vent fort, samedi (près de 200 km/h), dans le canal de Corse a contrarié le trafic des navires. Dans la nuit de samedi à dimanche, il y eut un véritable embouteillage sur les quais du port de commerce de Bastia. Nombre de passagers attendaient pour embarquer dans des car-ferries qui avaient du retard. Le CORSE, affrété par la SNCM en remplacement des NGV ASCO et ALISO, qui ne peuvent naviguer dans de telles conditions météorologiques, n'a pu repartir pour Nice qu'à 5 h 20 hier matin. (D'après un article de presse du 13.09.98)

warning.gif (988 octets) 07 OCTOBRE 98 - Le NGV ALISO, qui effectuait, hier matin (06.10.98), la traversée Nice-Ajaccio s'est dérouté sur le port de L'Ile-Rousse, en raison des mauvaises conditions atmosphériques qui empêchaient les navires rapides de la SNCM d'accoster dans la cité impériale. C'est à 12 h 30 que l'ALISO, dont L'Ile-Rousse est d'ailleurs le port d'attache, y a fait son entrée avec environ 250 passagers et 50 véhicules à bord, qui prirent la route pour rejoindre la Corse-du-Sud. Prévenus vingt minutes seulement avant l'arrivée, les personnels de la CCR et de la chambre de commerce ont pris toutes dispositions, afin de permettre l'accostage du navire et l'accueil des passagers dans les meilleures conditions. (D'après un article de presse du 07.10.98)

warning.gif (988 octets) 08 OCTOBRE 98 - Cross-Med: un lourd bilan. (...) La liste des navires assistés par le Crossmed entre le 15 juin et le 15 septembre est de 27 navires de commerce, 21 bateaux de pêche, 392 voiliers et 556 embarcations de plaisance à moteur. Le Cross-Med a eu à traiter des dossiers plus lourds (dont l'ampleur explique d'ailleurs en partie l'évolution du bilan). Au nombre de ces derniers, on retiendra l'évacuation des 499 passagers d'un navire de la SNCM, sur lequel un incendie s'était déclaré [le MONTE D'ORO, dérouté sur Propriano]; celle de 371 personnes menacées par l'avancée d'un feu dans les calanques de Cassis; celle, encore, de 445 passagers du NGV [ASCO], victime d'une voie d'eau [suite à sa collision avec un rorqual]. (D'après un article de presse du 08.10.98)

warning.gif (988 octets) 30 OCTOBRE 98 - Le trafic maritime vers la Corse fortement perturbé. Le mauvais temps sévit depuis le début des vacances de la Toussaint. Les NGV ne peuvent naviguer et la grogne monte du côté des passagers. Dimanche dernier, plusieurs dizaines de candidats au départ vers l'Ile de Beauté, découvraient en arrivant au port que les navires à grande vitesse renonçaient à la traversée. Trop de vent, trop de mer. Le problème, c'est que cette situation s'est reproduite tout au long de la semaine. Le NGV de Corsica Ferries a pratiquement disparu de la circulation, et du côté de la SNCM, on a annulé les départs vers Bastia du mercredi 28 et du jeudi 29. Les deux départs d'aujourd'hui annulés. Et la série continue. Les Nice-Calvi et Nice-Bastia prévus aujourd'hui sont supprimés pour cause de météo. Même chose dans le sens inverse pour le Calvi-Nice et le Bastia-Nice. Ce n'est que demain samedi qu'un navire appareillera pour la Corse. La SNCM a en effet dû remettre en service le ferry Le CORSE, qui était désarmé à Toulon. C'est lui qui suppléera l'absence de NGV, inutilisables par mer formée. Car depuis le début de la semaine, la solution pour les voyageurs est soit de renoncer à leur déplacement et de se faire rembourser, soit de se rendre à Marseille, voire à Savone afin d'embarquer à bord d'un ferry. Côté pratique, peut mieux faire: "Je devais embarquer ce matin (lire hier matin) à huit heures de Nice" raconte une passagère ; "on vient de me dire qu'un car est mis à ma disposition pour Marseille où j'embarquerai ce soir pour arriver en Corse demain matin. Je perds donc 24 heures, alors que je n'ai que trois jours de congés ". En échange, cette jeune femme a gagné un petit pain au chocolat pour la route, et, a annoncé la direction de la SNCM, " la meilleure cabine pour sa nuit à bord "... Cette situation est d'autant plus problématique que l'on se trouve non seulement en période de vacances mais aussi de Toussaint, et que les Corses du continent se rendent traditionnellement en nombre dans leurs villages d'origine.  Si certains passagers prennent la chose avec philosophie, d'autres en revanche dénoncent une situation aberrante : "Je voulais partir lundi prochain de Nice. Le départ prévu a été annulé. Je voulais rentrer vendredi 6, et il n'y a aucun retour. La seule solution est d'aller à Marseille. J'ai renoncé. A mes yeux, la continuité territoriale n'est pas assurée". Elle l'est, affirme la direction de la SNCM, "dans la mesure où un navire relie un port continental à un port corse. Il ne faut pas oublier que nous entrons en période d'hiver. Les NGV cessent habituellement leurs rotations à la Toussaint, et à partir du 5 novembre, le "DANIELLE CASANOVA", actuellement affecté ailleurs, desservira Nice. Dès lors, il y aura trois liaisons par semaines, le lundi, mercredi et jeudi. Armer un navire coûte très cher. Nous ne sommes pas complètement subventionnés, et il faut tenir compte de la demande réelle". (D'après un article de presse du 30.10.98)

warning.gif (988 octets) 02 NOVEMBRE 98 - Le NGV de la SNCM qui devait assurer samedi la dernière rotation de la saison Nice - Ile-Rousse - Nice a été annulé en raison du mauvais temps. Les nouveaux horaires d'hiver rentreront en vigueur dès cette semaine avec le retour des ferries DANIELLE CASANOVA et ILE DE BEAUTÉ. Le premier touchera le port de l'Ile-Rousse samedi à 7 heures et appareillera pour Nice à 9 heures.  (D'après un article de presse du 02.11.98)

warning.gif (988 octets) 05 NOVEMBRE 98 - Exercice de sauvetage au large de Toulon. La Marine nationale a procédé mardi dernier à un exercice de sauvetage au large de Toulon, avec le concours d'un navire à grande vitesse de l'armement SNCM-Ferryterranée, le " NGV ASCO". Il a également mobilisé un hélicoptère des douanes, trois hélicoptères de l'aéronautique navale, une gabare de la Marine nationale, une vedette de la gendarmerie maritime, le remorqueur d'intervention "MÉROU" et le bâtiment de soutien "CARANGUE" tous deux affrétés par la Marine nationale. Cet exercice avait pour but de procéder en vraie grandeur à l'évacuation des passagers d'un navire à grande vitesse victime d'une voie d'eau consécutive à une collision avec un conteneur dérivant. Une centaine de marins relevant de différentes unités de la marine avaient pris place à bord du NGV où ils simulaient les passagers. Ils ont évacué le navire au moyen d'un toboggan gonflable similaire à ceux qui équipent les avions de ligne. Après avoir pris place à bord d'embarcations de sauvetage pneumatiques, ils ont été recueillis par le "MÉROU". Simultanément, l'évacuation d'un passager handicapé simulé par un mannequin a été effectuée à partir de la plage avant de l' "ASCO". L'exercice qui avait reçu le nom de code "Secnav 98" a permis de valider l'ensemble des procédures d'urgence prévues par l'armateur et le Cross-Med a souligné l'amirauté de Toulon. (D'après un article de presse varois du 05.11.98)

warning.gif (988 octets) 06 NOVEMBRE 98 - Les navires rapides dopent le trafic: avec 11% à la SNCM, le NGV s'affirme comme un nouveau produit engendrant une nouvelle demande. Les navires rapides qui viennent de cesser leurs rotations jusqu'au printemps prochain constituent désormais un fer de lance pour la saison touristique. Sur Nice comme sur l'Italie, le bilan est jugé positif par les compagnies, et ce malgré la météo qui parfois contraint d'annuler certaines traversées. A la SNCM, il y a eu cette année 315 000 passagers NGV. La SNCM permet de rejoindre Nice en NGV à partir de Bastia, Balagne, Ajaccio. La saison NGV 98 se traduit par 315 000 passagers transportés, avec "toutefois un nombre de traversées moindre", indique Catherine Fieschi, chargée de communication à la direction régionale. Globalement, les NGV ALISO et ASCO ont transporté 153 800 passagers du 1er juillet au 31 août, mais avec 395 traversées au lieu de 420. Cela traduit un léger tassement du trafic NGV sur 1997 au profit des cars ferries." La ligne de Nice a augmenté ainsi de 15 % avec le doublage du "CORSE", indique la compagnie. Ainsi du fait des intempéries, le trafic des ferries a augmenté de 23 % au 31 octobre. Tous ports et navires confondus, la SNCM aligne un trafic de 1,2 million de passagers, soit une progression globale de 14 %. (D'après un article de presse du 06.11.98)

warning.gif (988 octets) 17 NOVEMBRE 98 - Plébiscités sur les lignes de l'Italie et mieux "remplis" que l'an dernier, les deux NGV de la SNCM ont pourtant perdu plus de 1.000 passagers cette saison. Habituellement basés à Nice, les deux navires à grande vitesse (NGV) de la Société Nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) ont regagné les bassins du port de Marseille pour leur traditionnel hivernage. Après diverses opérations d'entretien, NGV ASCO reprendra son service le 3 avril 1999, suivi de NGV ALISO, le 13 mai. Techniquement, les NGV ont donné entière satisfaction à leur armateur et ne devraient donc pas subir d'intervention majeure au cours de ces cinq mois d'immobilisation forcée. Les deux bateaux semblent avoir surmonté les problèmes de jeunesse rencontrés l'an dernier et la compagnie dispose désormais d'une solide expérience en la matière. Pourtant, la saison 98 -résultats cumulés du 1er janvier au 31 octobre- s'achève sur des résultats en demi-teinte, marqués notamment par une baisse de 0,3% du trafic total "grande vitesse" et de 2,3% sur la seule destination Corse. Un recul que la compagnie explique par des conditions météo plus défavorables que celle rencontrées l'an dernier et par l'arrêt momentané de l'un des deux bateaux, endommagé après avoir percuté à pleine vitesse un grand mammifère marin. La diminution du nombre des rotations vers Bastia (-53) et L'Ile Rousse (-33) en témoigne. La SNCM réalise néanmoins une bonne performance sur l'axe Corse-Italie où sa filiale Corsica Marittima enregistre une hausse de 51,12% de son trafic. Autre source de satisfaction: le taux de remplissage des navires sur la Corse est en croissance avec une moyenne de 314 passagers par voyage, contre 301 l'an dernier, sachant que la capacité maximale d'un NGV est de 500 places. Selon la compagnie, les deux navires sont "saturés dans le sens de charge", ce qui veut dire que les bateaux sont complets au plus fort de l'été. Un meilleur remplissage global ne pourra donc être obtenu que si la demande se déplace vers la basse saison. Les NGV semblent avoir trouvé leur place au sein de la compagnie dont ils assurent désormais près du quart du trafic. Mais la SNCM fonde de grands espoirs dans son futur NGV3 dont la mise en service est annoncée pour l'été 2000. Plus grand et plus marin, il permettra notamment de réduire de 5 à 2% le taux d'annulation des traversées à grande vitesse pour cause de mauvais temps. (D'après un article de presse du 17.11.98)

warning.gif (988 octets) 17 NOVEMBRE 98 - Évacuation d'urgence et mesures de vagues: à peine la saison terminée, le NGV1 (ASCO) a dû se soumettre à plusieurs tests à la demande des autorités maritimes. NGV ASCO a tout d'abord effectué, le 2 novembre, une série de passages à différentes vitesses aux approches du port de Nice afin de permettre de mesurer la hauteur des vagues générées par ce type de navires et évaluer leurs effets sur le rivage. Plusieurs incidents impliquant des pêcheurs et des baigneurs se sont produits ces dernières années au passage de NGV, ce qui a conduit le préfet maritime à édicter, au mois de juin dernier, une réglementation spécifique pour ce type de bateau. Ces mesures qui se traduisent par des limitations de vitesses et de distances, pourraient être renforcées ou, au contraire, allégées en fonction des résultats de l'étude qui vient d'être réalisée avec NGV ASCO. Une commission d'enquête technique et administrative avait été nommée dans ce but par le ministre des Transports, en liaison avec les Affaires maritimes, la Marine nationale, la Gendarmerie maritime et la ville de Nice. NGV ASCO a ensuite participé, le 3 novembre, à un important exercice de secours aux naufragés au large de Toulon dans le cadre d'une double évaluation du dispositif "Secnav 83" et du plan d'urgence de la SNCM en application du code ISM. 90 militaires ont joué le rôle de passagers et évacué le navire au moyen, notamment, des toboggans latéraux, type "aviation civile". Il s'agissait, là encore, de parfaire les procédures relatives à l'utilisation des NGV qui restent des navires extrêmement complexes. (D'après un article de presse du 17.11.98)

warning.gif (988 octets) 21 NOVEMBRE 98 - La saison 98 est porteuse d'un réel optimisme, puis affichant de très bons résultats. "L'avant-saison (mai et juin) progresse de plus 21 %, notamment grâce aux NGV. La restructuration de la desserte maritime de la Corse a sensiblement fait évoluer les trafics au profit des ports de Nice et Livourne, 34 % de part de marché en 1992 contre 48 % en 1998. Avec également 4 % de traversées supplémentaires en 1998 et 16 % de croissance des trafics, les coefficients de remplissage des navires s'améliorent cet été de quelque 11 %. Avec 2 302 828 passagers pour la saison 98: plus de 16% pour le trafic maritime. Avec une progression de + 17 % cet été, les trafics maritimes français repassent pour la première fois depuis 1987 le million de passagers. Cette croissance repose à 60 % sur les trafics avec Nice, (+ 21 %), les trafics sur Marseille progressant eux, de + 16 % au détriment des lignes de Toulon, en recul de moins 7 %, (globalement l'axe Marseille-Toulon progresse de 13 %). A noter que le port de Calvi (112 552 passagers) voit, pour sa part, ses trafics s'éroder de moins 10 % par rapport à 1997, essentiellement du fait d'un ripage des car-ferries Nice-Balagne sur L'Ile-Rousse en 1998. L'Ile-Rousse progresse de + 52 %. Quant à Propriano, il bénéficie en 1998 d'une desserte davantage axée sur Marseille que sur Toulon, et assurée au moyen de gros porteurs. Les NGV assurent, eux, quelque 24 % des trafics passagers maritimes. Programmés au maximum sur les mois de haute saison, ils offrent toutefois 9 % de traversées supplémentaires en 1998, essentiellement en mai et juin. Fait remarquable, 55 % de la croissance maritime d'avant-saison (mai et juin) résulte de la progression des trafics passagers par NGV. Les parts de marché estival par mode de transport sont en 1998 de 71 % pour le secteur car ferry, 5 % pour le secteur cargo et 24 % pour le secteur NGV. Au cours de la période 1992-98, l'axe Corse-Nice se révèle être le plus dynamique grâce aux NGV et à l'ouverture à la concurrence. Le port de Bastia reste le port leader de la Corse avec 60 % des trafics globaux ; 76 % des trafics italiens ; 59 % des trafics NGV; 59 % de la croissance maritime. (D'après un article de presse du 21.11.98)


- Année 1999 -

warning.gif (988 octets) 19 JANVIER 99 - Bilan 98: la SNCM remonte la pente. Avec une augmentation de 12% (...)

warning.gif (988 octets) 21 JANVIER 99 - A Lorient : mise sur cale du premier bloc du navire 824 (numéro de chantier du NGV 3 pour la SNCM), d'un poids de 14 tonnes dans la nef n° 2 des chantiers Alstom Leroux Naval. (Fc)

warning.gif (988 octets) MARS 99 - Dès les premiers jours du printemps 99, la SNCM Ferryterranée exploite NGV et car-ferry au départ de Nice pour répondre aux succès des navires rapides, la SNCM fait actuellement construire un super NGV de 1000 passagers. Sa mise en service aura lieu en avril 2000. La compagnie maritime vient en de mettre en service depuis le 18 mars 99 le premier NGV entre Nice et la Corse. Le 12 mai prochain, il sera rejoint par un second NGV. Tous leurs voyages sont systématiquement doublés par un service de car-ferries. L'ILE DE BEAUTÉ puis le CORSE vont ainsi assurer une liaison quotidienne entre Nice et la Corse jusqu'au 06 septembre 99. Pour la première fois, la SNCM proposera également les traversées Nice-Propriano en NGV. Ses traversées auront lieu en septembre et en octobre. Depuis leur mise en service, NGV ASCO et NGV ALISO transportent chaque année plus du tiers des passagers de la SNCM sur les lignes de la Corse. La compagnie maritime a donc choisit d'accroître son équipement en navires rapides afin de répondre à l'engouement croissant de ses clients pour ce type d'unité. Ainsi, le 03 septembre dernier, elle signait avec les chantiers ALSTOM Leroux Naval, la commande d'un navire rapide de 1100 passagers et de 250 véhicules. Le NGV3 naviguera à la vitesse de 42,7 Nds et pourra, en cas de météo défavorable, affronter des houles allant de 5,5 m de creux (les NGV ASCO et ALISO naviguent actuellement sur des houles ne dépassant pas 4 m). Dès avril 2000, il desservira quotidiennement Ajaccio et Bastia au départ de Nice. Pendant la saison estivale, il effectuera ces traversée deux fois par jour. Ce super NGV sera un navire de grand confort. Les espaces intérieurs ont été étudiés en fonction des attentes de la clientèle et son système de stabilisation sera encore plus perfectionné que les NGV actuellement en service. Avec cette nouvelle unité, la SNCM Ferryterranée prépare les navires du futur et donne toutes les chances à NGV3 de représenter, dès l'année prochaine, le nec plus ultra de la grande vitesse en Méditerranée. (D'après un article in "Mediterranea, le magazine de la SNCM FERRYTERRANEE", N°02 Mars 1999)

warning.gif (988 octets) 05 MARS 99 - Le trafic Corse-Continent est dopé par les NGV. Le trafic avec la Corse au départ du port de Nice a été multiplié par 3 entre 1995 (300 000 passagers) et 1998 (620 000 passagers), grâce à l’arrivée des NGV de la SNCM. La mise en service des supers NGV, plus rapides et capables de transporter 1000 passagers, devrait conforter cette tendance. (Extrait de "La Lettre du Business Méditerranée" Transport-Logistique 05.03.99)

warning.gif (988 octets) 18 MARS 99 - Le mercredi 17 mars 98, l’ALISO était "en goguette" le long du littoral continental. Une virée de Marseille vers Nice par Toulon, avant son retour le 19 mars entre Nice et la Corse. Les deux NGV de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée sont restés en hivernage pendant l'hiver à Marseille. En 1997, l'ALISO et son sister-ship l'ASCO ont dû annuler près de 10% des traversées prévues en raison de mauvaises conditions météorologiques. La SNCM a commandé un troisième NGV, premier exemplaire d’une nouvelle génération de navires à grande vitesse, et qui sortira en mars-avril 2000 du chantier Alstom-Leroux Naval de Lorient. Ce NGV pourra affronter des houles atteignant 5,5 mètres de creux et transporter 1000 passagers. Sa vitesse de croisière sera de 42,7 nœuds contre 37 actuellement. Les actuels NGV ont l’avantage de fonctionner avec un équipage réduit. L'ALISO compte un équipage de 15 hommes seulement, soit dix fois moins qu'un transbordeur classique. Les NGV captent actuellement 25% du trafic Corse/Continent. (D'après un article de presse du 18.03.99)

warning.gif (988 octets) 18 MARS 99 - Mis en service en juillet 1996, l'ALISO a une capacité de 530 passagers, soit quatre fois moins que le NAPOLÉON BONAPARTE. Escale-express du navire à grande vitesse l'ALISO hier au port de commerce. En vingt minutes seulement, l'ALISO a déversé hier midi son flot de passagers, sur les quais du port de commerce. Débarquement ultra rapide pour un navire à grande vitesse, l'un des deux NGV affrétés par la compagnie SNCM Ferryterranée, sur l'axe Nice-Corse. Les deux NGV sont restés à quai tout l'hiver. Ils n'aiment pas le mauvais temps. Printemps comme été, ils restent à quai dès que les creux dépassent trois à quatre mètres. Les NGV déjà en service marquent un vrai progrès technologique. Construit en aluminium, ils atteignent sans mal les 70 km/heure grâce à quatre hydrojets. Explication de la compagnie: "l'eau, aspirée dans les turbines, est éjectée sous pression créant ainsi une réaction qui assure la propulsion du navire. Cette technologie, également utilisée sur les scooters des mers permet d'abandonner les hélices classiques et de réduire considérablement le tirant d'eau".  Le nez en bec de concorde qui leur sert de proue n'a rien d'un délire d'architecte naval : l'idée, c'est d'adopter le profil le plus hydrodynamique possible. Ces TGV de la mer ont un autre avantage : ils fonctionnent avec peu de personnel. L'ALISO compte un équipage de 15 hommes seulement, soit dix fois moins qu'un ferry. Son commandant, Jean François Rossignol, ajoute que son bateau est très maniable. Il faut surtout se méfier des "approches portuaires, surtout de nuit. Les gens sont encore surpris de nous apercevoir ". (D'après un article de presse du 18.03.99)

warning.gif (988 octets) 20 MARS 99 - Les marins de la SNCM repoussent la concurrence. Dénonçant une intrusion qu'ils jugent illégale, plusieurs dizaines de grévistes ont empêché, hier, le "SARDINIA REGINA" de la compagnie Corsica-Ferries d'accoster à Nice, puis à Toulon. Comme ils l'avaient annoncé lors du dépôt de leur préavis de grève de 72 heures, les marins et sédentaires de la Société Nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) ont débarqué en force, hier matin, sur le port de Nice afin d'empêcher l'accostage du car-ferry SARDINIA REGINA, propriété de l'armement insulaire Corsica Ferries mais battant pavillon italien. Opération réussie puisque le blocus du port azuréen a contraint le navire à mettre le cap sur Toulon, puis sur La Seyne, au terme d'une odyssée de près de 24 heures.
Partis de Marseille tôt hier matin, une centaine de grévistes de la SNCM avaient pris position sur le port de Nice où sont immobilisés depuis la veille deux navires de la compagnie, le DANIELLE CASANOVA et le NGV ALISO. Opérant à bord de petites embarcations, ils fermaient alors la passe d'entrée du port, bientôt rejoints par deux canots de sauvetage du CASANOVA, mis à l'eau par son équipage. Le commandant du SARDINIA REGINA à bord duquel se trouvait le directeur général des Corsica Ferries, décidait alors de mettre le cap sur Toulon et non sur le port italien de San Remo, pourtant plus proche, afin de marquer la volonté de la compagnie d'ouvrir une liaison Corse-continent français. Mais les personnels de la SNCM réagissaient promptement, parvenant à lui interdire aussi l'accès du port varois. C'est finalement dans les bassins de Brégaillon que le ferry trouvait refuge après que le gouvernement ait demandé aux forces de l'ordre de contenir les manifestants à Toulon. (D'après un article de presse du 20.03.99)

warning.gif (988 octets) 20 MARS 99 - Un ferry de la Corsica Ferries bloqué au large par des manifestants. Le ferry de la compagnie Corsica Ferries affecté à la liaison Bastia-Nice a été empêché d'entrer dans le port de Nice, vendredi matin, par des marins CGT de la SNCM qui protestent contre la concurrence. Vers 7H00, vendredi, deux petites vedettes, occupées par des marins grévistes, ont mouillé entre les deux jetées à l'entrée portuaire de Nice pour en bloquer l'accès. Sur une banderole était inscrit: "Non à la concurrence déloyale". Le SARDINIA REGINA, affrété par la Corsica Ferries et battant pavillon italien, avec cinquante passagers à bord et une trentaine de véhicules, a été contraint de rester au large, à moins d'un mille nautique de Nice. "Le but est de rappeler que sa ligne régulière est Bastia-Savone (Italie). Il peut y aller. On ne veut pas le sortir de la Méditerranée", a déclaré le secrétaire général des marins CGT. Environ une centaine de manifestants, venus surtout de Marseille, ont pris position sur l'une des digues, tandis que les embarcations des grévistes faisaient face au ferry de la Corsica Ferries. Les marins ont mis à la mer une navette de sauvetage du car-ferry de la SNCM "DANIELLE CASANOVA" pour renforcer le blocus. Lors de cette manœuvre, l'un deux est tombé à la mer. Il a été récupéré, sain et sauf, par des sapeurs-pompiers. Un important dispositif policier est stationné aux abords du port-Lympia où sont accostés "DANIELLE CASANOVA" et le navire à grande vitesse (NGV) "ALISO" de la SNCM. Sur le bastingage du ferry est accrochée une immense banderole bleue avec, en lettres rouges, "SNCM en grève - maintien du service public". "Nous réclamons l'application de la loi Joxe, c'est-à-dire que l'intégralité du service doit être assurée par les compagnies concessionnaires SNCM et CMN (Cie Méridionale de Navigation) jusqu'en 2001", a rappelé le secrétaire de la CGT. (D'après un article de presse du 20.03.99)

warning.gif (988 octets) 10 AVRIL 99 - Solidarité des marins-pêcheurs: en signe de solidarité avec les propriétaires de paillotes, sept barques de marins-pêcheurs d'Ajaccio, ont empêché hier soir le navire à grande vitesse NGV ASCO et le NAPOLÉON BONAPARTE de quitter Ajaccio. Les marins-pêcheurs agissaient en signe de solidarité avec les propriétaires des paillotes concernées. Dès la nouvelle de l'annonce du sursis accordé jusqu'au mois d'octobre ils ont levé leur barrage. (D'après un article de presse du 10.04.99)

warning.gif (988 octets) 15 AVRIL 99 - À cause d'un avis de tempête: le NGV Nice-Calvi annulé hier (14 avril 99). La rotation du NGV ALISO de la SNCM prévue hier entre Nice et Calvi a été annulée, en raison d'un avis de tempête de la météo. Elle a été remplacée par la mise en place de l'ILE DE BEAUTÉ, mais uniquement sur Bastia où furent acheminés les passagers au départ. Ce qui a provoqué une réaction des commerçants et socioprofessionnels de Balagne. Estimant qu'il y avait loin de l'avis de tempête à la situation réelle, les acteurs économiques s'interrogeaient aussi sur la multiplication des transferts vers Bastia. "Dès lors que le NGV n'a pas fait la traversée Nice-Calvi, c'est à L'Ile-Rousse que l'ILE DE BEAUTÉ aurait dû arriver puisque nos installations permettent de l'accueillir. La répétition de ces transferts est insupportable" ont protesté des commerçants île-roussiens. (D'après un article de presse du 15.04.99)

warning.gif (988 octets) 18 AVRIL 99 - Continent-Corse: les N.G.V. séduisent. Depuis quatre ans, Corsica Ferries concurrence la SNCM sur les lignes Nice-Bastia et Nice-Calvi, mais, pour autant, chacune de ces deux compagnies voit son activité croître. A la SNCM comme à Corsica Ferries, on évoque en effet une augmentation de 17% l'an dernier. Et d'un côté comme de l'autre, on attribue surtout l'effet N.G.V. (les navires à grande vitesse dont sont dotés les deux transporteurs) la raison de cette progression parallèle. "Il est manifeste que le NGV a capté une part de la clientèle, qui auparavant choisissait l'avion pour effectuer la traversée", commente Gilles Charroux, inspecteur commercial à la SNCM. (D'après un article de presse du 18.04.99)

warning.gif (988 octets) 16 AVRIL 99- Après sa mise à l'eau à ALN de Lorient, le NGV Grec fait de la place au NGV Corse. Le Corsaire 12000 en construction pour l'armement grec Nel Lines a été mis à l'eau puis acheminé dans un bassin de la DCN de Lorient, afin de laisser la place au NGV type Corsaire 13000 destiné à la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée. Bien qu'une nouvelle nef ait été mise en service en mars, la place reste restreinte dans les ateliers d'Alstom Leroux Naval, à Lorient-Rohu. En présence de Patrick Boissier, PDG de la division navale d'Alstom, le NGV de Nel Lines, coque nue et pas encore achevé, d'une longueur de 119 mètres, a été mis à l'eau sans incident. Il rejoint le bassin 3 de la DCN où sa construction va se poursuivre ainsi que son armement. Les premières pièces du NGV Corsaire 13000 pour la Corse, navire de 135 mètres, ont été assemblées. Le premier bloc est réalisé et stocké dans les locaux de ACR voisin des chantiers ALN. L'assemblage du NGV pour la SNCM va pouvoir se réaliser dans la nef principale du chantier. (D'après le télégramme de Brest - 16.04.99)

warning.gif (988 octets) 16 AVRIL 99 - En raison des mauvaises conditions météorologiques entre le continent et la Corse, les traversées Nice-Corse sur le navire à grande vitesse NGV ALISO de la SNCM ont été annulées pour la journée du 13 avril 99. Le NGV devait quitter Nice mardi matin pour Ajaccio, et revenir mardi soir de la cité impériale. Les passagers ont été invités à embarquer sur le DANIELLE CASANOVA de Marseille vers Ajaccio et sur l' ILE DE BEAUTÉ de Bastia vers le continent, dans la soirée de mardi 13. Comme cela se produit fréquemment lorsqu'un vent fort souffle sur le port de commerce de Bastia, le NAPOLÉON BONAPARTE, navire-amiral de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée, a tourné en rade toute la journée du mardi 13 avril 99. Son accostage était prévu à 9 heures dans le port corse mardi matin, mais, le navire a vu son amarrage mis à rude épreuve en raison des rafales de vent contrariant ses manœuvres. Il a dû attendre que le PAGLIA ORBA libère le quai Est, à 18 heures, pour enfin pouvoir entrer dans le port. Les mauvaises conditions météorologiques régnant en Méditerranée le mercredi ont également entraîné l'annulation des traversées Nice-Corse sur le navire à grande vitesse NGV ALISO de la SNCM pour la seconde journée le 14 avril 99. Le NGV devait quitter Nice mercredi 14 matin pour Calvi, et revenir en mercredi dans la soirée. Les passagers ont été invités à embarquer sur le navire ILE DE BEAUTÉ de Nice vers Bastia et de Bastia vers Nice dans la nuit du 14 au 15 avril. (D'après plusieurs sources)

warning.gif (988 octets) 19 AVRIL 99 - Les mauvaises conditions météorologiques régnant en Méditerranée ont contraint la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM) à annuler plusieurs rotations entre la Côte d'Azur et la Corse prévues sur le Navire à Grande Vitesse "NGV ALISO" les 17, 18 et 19 avril 1999. La rotation retour de Corse du Navire à Grande Vitesse "NGV ALISO" a été annulée le vendredi 16 avril 99. Le NGV devait quitter Bastia à 17h pour Nice. Les passagers ont été invités à gagner le port de l'Ile-Rousse pour embarquer sur le ferry ILE DE BEAUTÉ de la SNCM en soirée et traversée de nuit. La SNCM a également annoncé que les traversées NGV ne seront pas assurées samedi 17 avril 99.

warning.gif (988 octets) 23 AVRIL 99 - Le Conseil d'Administration de la SNCM Ferryterranée s'est tenu, jeudi 22 Avril 1999 au siège de la Compagnie, à Marseille. Le renouvellement du matériel naval: deux nouveaux navires prévus. Sur la Corse, la SNCM exploite une flotte de dix navires dont quatre ferries, deux NGV et quatre cargos mixtes. (...) L'entrée en flotte du nouveau NGV3 en Avril 2000 (plus rapide et deux fois plus grand que les NGV actuels), permettra à la Compagnie de libérer un NGV pour l'exploiter entre l'Italie et la Corse (...). (D'après un communiqué de la SNCM du 22.04.99)

warning.gif (988 octets) 29 AVRIL 99 - En raison des mauvaises conditions météorologiques en Méditerranée, certaines traversées du NGV ALISO de la SNCM ont été annulées mercredi 28 et jeudi 29 avril 99 entre Nice et la Corse.

warning.gif (988 octets) 08 MAI 99 - Sentinelle de la Méditerranée, ancrée le mois dernier au large de Nice, la nouvelle bouée "Côte d'Azur" de Météo-France fournit toutes les heures des données précieuses pour les navigateurs de toute la Méditerranée occidentale. Ses données sont particulièrement précieuses pour les prévisionnistes. "La zone d'ancrage de la bouée, à 55 km au large de Nice, entre la Corse et le continent, à la limite du golfe de Gênes, est particulièrement stratégique pour nous", explique le responsable du service prévisions à Aix. "C'est une zone très fréquentée (notamment par les navires à grande vitesse qui assurent la liaison entre Nice et la Corse), où les vents sont particulièrement difficiles à prévoir et même à observer à partir des seuls sémaphores. Du fait de la canalisation des masses d'air par les reliefs du Var et de la Corse, le vent au large et le vent à la côte peuvent, en effet, être de force voire de direction tout à fait différentes". Alors que la zone Ligure est, à la fois, une des plus fréquentées de la Méditerranée et une de celles où les variations climatiques sont les plus soudaines et les plus importantes, les services de Météo France ne possédaient jusqu'ici, pour établir leurs bulletins de météo marine, que les données fournies par neuf sémaphores terrestres et par les petites stations embarquées sur quatorze navires marchands de la SNCM et de la CMN. "Le problème est que les données terrestres peuvent être totalement différentes des données maritimes et que les bateaux de la SNCM et de la CMN voyagent surtout la nuit. Premiers bénéficiaires: les NGV ! Depuis sa mise à l'eau, le mois dernier, par les techniciens du Centre de météorologie marine de Brest (Finistère), avec le concours de deux navires de la Marine nationale, la "Gazelle" et la "Persévérante", "Côte d'Azur" alimente les bulletins "côte", "large" et les bulletins spéciaux émis par le centre inter-régional d'Aix-en-Provence. Les premiers bénéficiaires en sont les NGV de la SNCM, auxquels Météo-France fournit une assistance météo spéciale d'avril à novembre avec deux bulletins quotidiens de prévision de vent et de houle. (D'après un article de presse du 08.05.99)

warning.gif (988 octets) 11 MAI 99 - Mardi 11 mai 99, le NGV ASCO de la SNCM-FERRYTERRANEE a effectué une traversée Marseille- Nice via Toulon, en quittant à 10 hrs le poste 078 du Port de Marseille (PAM) pour rejoindre le port de Nice, avec une escale à Toulon, afin de se mettre en service sur les lignes Nice-Corse. Le NGV a rejoint son sister-ship, le NGV ALISO, qui effectue les rotations au départ de Nice depuis mars dernier. Les deux navires à grande vitesse de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée ont passé l'hiver en arrêt technique -hivernage- à Marseille. Le NGV ASCO a débuté mercredi 12 ses rotations avec la Corse.

warning.gif (988 octets) 12 MAI 99 - Après le NGV ALISO, qui est entré en exploitation sur la Corse, au départ de Nice, le 18 mars dernier, c'est le second NGV de la SNCM qui est parti, ce matin pour rejoindre Calvi en 2h45 mn.
Jusqu'à la mi-novembre, les deux NGV sont affectés sur les lignes Nice-Corse; ils seront soutenus, durant la plus grande partie de leur exploitation, par un car-ferry et compléteront ainsi la flotte estivale des navires de la SNCM sur la Corse (10 navires: ferries, NGV et cargos à passagers). Rappelons que les NGV (560 passagers, 148 véhicules, vitesse de 37 noeuds) entrés en flotte pour la saison 96, rencontrent un grand succès auprès de la clientèle puisqu'ils ont transporté 30 % des passagers de la Compagnie en 1998 (chiffre en progression de 4 % par rapport à 1997). Rappelons également que la SNCM a commandé un NGV de grande capacité (1.100 passagers et 250 véhicules), encore plus rapide (puisqu'il naviguera à 42 noeuds), aux Chantiers Alstom Leroux Naval, à Lorient. Ce navire devrait entrer en exploitation, entre Nice et la Corse, pour la saison 2000. (D'après un communiqué de presse de la SNCM du 12.05.99)

warning.gif (988 octets) 15 MAI 99 - A Ajaccio, le NGV ALISO est tombé en panne. Le parcours en mer des 350 passagers du NGV "ALISO" aura été de courte durée. Le NGV de la SNCM a quitté normalement hier soir (14 mai 99), à 17 heures, le port d'Ajaccio. Mais il y est revenu peu après, retour qui a intrigué les quelques personnes encore présentes sur les quais de la cité impériale. Le navire à grande vitesse a été victime d'un problème électrique. Les responsables de la compagnie maritime ont alors décidé d'utiliser les services du car-ferry "ILE DE BEAUTÉ", ce dernier devant faire la traversée pour rejoindre Nice également depuis la Balagne. Il a donc été prévu que l'"ILE DE BEAUTÉ" se déroute sur Ajaccio et vienne récupérer les passagers en rade. Ainsi, bien sûr, que les véhicules embarqués dans les flancs de l' "ALISO". Il a cependant fallu trouver rapidement une solution pour ouvrir la grande porte d'accès du NGV afin de "libérer" les voyageurs. Le second départ d'Ajaccio devait avoir lieu aux environs de 23 heures. (15.05.99) -- Les passagers ont embarqué sur le ferry ILE DE BEAUTÉ de la SNCM en fin de soirée. Le NGV ALISO a passé la nuit à Ajaccio. Le 15 mai 99, le NGV ASCO s'est substitué au NGV ALISO sur les rotations prévues pour l'ALISO, de sorte que l'ALISO, qui est resté toute la journée du 15 mai 99 à Ajaccio, effectue la rotation NGV Ajaccio-Nice en soirée, rotation initialement prévue pour l'ASCO. La traversée aller Nice-Ajaccio du 15 mai 99 a été annulée, l'ILE DE BEAUTÉ effectuant une rotation Nice Ajaccio l'après-midi.

warning.gif (988 octets) 21 MAI 99 - Un NGV sera basé à Bastia en l'an 2000. La Corsica Marittima, filiale de la SNCM, qui élargit son rayon d'actions en proposant des croisières sur le NAPOLÉON-BONAPARTE (Rome, Naples, Palerme) et des escapades sur Florence, Pise et Elbe, va connaître un véritable essor en l'an 2000. La grande innovation de la fin du siècle sera pour elle de disposer enfin d'un NGV à temps plein entre la Corse et l'Italie. Ce NGV assurera quotidiennement une liaison sur Livourne et sur Gênes. Mais aussi un pont avec l'île d'Elbe au départ de Bastia et de Livourne, deux ou trois fois par semaine - demande est très forte -. La croissance tout aussi constance que connaît la ligne entre Porto-Vecchio et Livourne à bord du MONTE D'ORO va amener la compagnie à revoir la saison prochaine sa capacité à la hausse y compris avec le NGV. Poussée par un vent favorable et stimulée par une concurrence qui occupe encore la plus large part du marché sur l'Italie, la Corsica Marittima ajoute chaque année de nouveaux propulseurs à ses flancs. (D'après un article de presse du 21.05.99)

warning.gif (988 octets) 30 MAI 99 - (...) La politique des navires rapides et le développement des liaisons courtes, avec ce que cela suppose d'incidences économiques, sont aujourd'hui autant de facteurs objectifs qui plaident en faveur de nouveaux équipements des ports de Balagne. Le projet d'adaptation du quai de la jetée en deux volets (accueil des nouveaux NGV de 140 mètres et extension des terre-pleins) vient cependant d'être déprogrammé par le conseil général de la Haute-Corse, invoquant le renouvellement de la concession avec la chambre de commerce pour justifier cette mise "entre parenthèses" d'un montant de travaux de 11,5 MF. L'accueil simultané d'un gros porteur et d'un navire rapide ne sera donc pas possible à l'Ile-Rousse...pour l'an 2000 du moins. (D'après un article de presse du 30.05.99)

warning.gif (988 octets) 19 JUIN 99 - Cinq navires de la SNCM sont bloqués par une grève surprise du STC en Corse. Les cinq navires étaient bloqués samedi, soit en Corse soit à Marseille, par une grève surprise du Syndicat des travailleurs corses (STC) pour des revendications catégorielles, a-t-on appris de source syndicale à Bastia. Selon le STC, qui dénonce "la rupture de négociations avec la direction vendredi", seuls des bateaux du "réseau libre" (hors la continuité territoriale Corse-continent qu'assure la compagnie publique) sont touchés par cette grève. En début d'après-midi, le ferry DANIELLE CASANOVA était bloqué à Marseille, l'ILE DE BEAUTÉ et le bateau-amiral NAPOLÉON BONAPARTE qui effectuait une mini-croisière à destination de Palerme en Sicile étaient à quai à Ajaccio, le cargo PAGLIA ORBA et le NGV ALISO qui devait rejoindre Livourne en Italie étaient bloqués à Bastia, a précisé le STC. (D'après une dépêche AFP du 19.06.99)

warning.gif (988 octets) 20 JUIN 99 - La grève du STC perturbe toujours une partie du trafic de la SNCM. Le trafic international de la Société Nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) était toujours bloqué dimanche par une grève du Syndicat des travailleurs corses (STC) pour des revendications catégorielles, a-t-on appris de sources concordantes. La direction de la SNCM a précisé que "les liaisons du service public entre le continent français et la Corse (continuité territoriale) ont toujours été assurées normalement" et que seules "les relations avec l'Italie, la Sicile et la Sardaigne (réseau libre), étaient paralysées par ce mouvement social déclenché samedi sans préavis". Les négociations entre le STC et la direction sont au point mort et le STC maintient que le mouvement durera tant que ses revendications ne seront pas satisfaites. (D'après une dépêche AFP  du 20.06.99)

warning.gif (988 octets) 21 JUIN 99 - Pas de service sur l'Italie lundi, le conflit social continue à la SNCM. Le Syndicat des travailleurs corses (STC) a reconduit lundi la grève surprise qu'il a entamée samedi sur les lignes internationales de la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM), bloquant à quai un navire à destination de l'Italie, a-t-on appris auprès de la SNCM. Le NGV 1 (navire à grande vitesse) qui devait quitter Bastia en début d'après-midi, n'a pas pu larguer les amarres pour rallier Livourne. Le mouvement social, déclenché par le STC pour des revendications catégorielles n'affecte que les lignes de la Corsica Marittima, une filiale de la SNCM en charge des liaisons avec la botte italienne, la Sicile et la Sardaigne. Les lignes de service public (continuité territoriale) entre la Corse et le continent français ne sont pas touchées, a souligné la compagnie. Le syndicat entend poursuivre son mouvement jusqu'à ce que ses revendications soient satisfaites. (D'après un article de presse du 21.06.99)

warning.gif (988 octets) 21 JUIN 99 - La SNCM FERRYTERRANEE a été confrontée ce week end à un blocage du Syndicat des Travailleurs Corses, sur le réseau libre ( Italie, Sardaigne, Sicile). Des solutions de remplacement ont été mises en œuvre pour assurer néanmoins le transport des passagers et de leurs véhicules. Ce mouvement a, par ailleurs, perturbé le programme du DANIELLE CASANOVA qui participait, samedi 19 Juin, à la célébration des 2600 ans de Marseille. Il a, en effet, entraîné un retard à l'embarquement des passagers à destination d'Ajaccio et a conduit la Mairie de Marseille à réorganiser l'accueil d'un groupe de personnalités initialement prévu à bord du navire pour assister à la fête des 2600 ans de Marseille. André COMBEAU, Président de la SNCM, consterné par ces actions , considère qu'elles sont de nature à compromettre le positionnement de la Compagnie sur le réseau international (positionnement pourtant nécessaire au développement de l'entreprise) et qu'elles nuisent gravement à l'image de la SNCM. Il précise, en outre, que les revendications du STC concernant des avantages financiers supplémentaires pour le personnel, ne tiennent aucun compte du processus engagé par la Direction pour que la SNCM soit à la hauteur des enjeux définis par l'appel d'offres pour la desserte de la Corse en 2001. André COMBEAU souhaite que le dialogue social se poursuive avec l'ensemble des partenaires sociaux, dans le cadre d'une vision réaliste de la situation de l'entreprise et des caps qu'elle doit franchir pour assurer sa pérennité et son développement. (D'après un communiqué de la SNCM du 21 juin 99)

warning.gif (988 octets) 23 JUIN 99 - Les liaisons toujours interrompues vers l'Italie et la Tunisie à la SNCM. Les liaisons internationales de la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) vers l'Italie et la Tunisie étaient toujours paralysées par une grève du Syndicat des travailleurs corses (STC), dont une délégation rencontrait mercredi à Marseille la direction de l'armateur public. Selon la direction de la compagnie, les liaisons entre le continent et la Corse sont normalement assurées, dans le cadre du service public confié à la SNCM. Seule une rotation Marseille-Bastia-Gênes-Tunis a dû être annulée, contraignant la SNCM à faire assurer par des bateaux tunisiens le transport des passagers à destination de Tunis à partir de Gênes et de Marseille, en les indemnisant. (D'après un article de presse du 23.06.99)

warning.gif (988 octets) 23 JUIN 99 - (...) Alstom Marine, qui contrôle les Chantiers de l’Atlantique et Alstom Leroux Naval, [est] spécialisé dans les ferries monocoques rapides. Là où les ferries traditionnels affichent une vitesse d’exploitation d’une vingtaine de nœuds (37 km/h), les ferries rapides, grâce à leur coque effilée et leurs moteurs surpuissants, atteignent et dépassent les 40 nœuds (74 km/h). «Nous avons déjà construit sept ferries rapides, témoigne Georges Lesavre [directeur commercial d’Alstom Marine]. Et, en avril 2000, nous livrerons le NGV 3 navire à grande vitesse à la SNCM, l’armateur spécialisé sur la Corse». D’une longueur de 135 mètres, pouvant accueillir 1.000 personnes et 250 voitures, le NGV 3 flirtera avec les 42 nœuds (77 km/h). « Mais les navires rapides sont assujettis à une réglementation particulière », commente Raymond Dussert-Vidalet, directeur technique de la SNCM. Ils ne peuvent s’éloigner à plus de quatre heures d’un abri, ni prendre la mer au-dessus d’une certaine hauteur de vague, pour des raisons de résistance structurelle. Même problème pour les ferries rapides multicoques, tels les catamarans en aluminium produits par les chantiers australiens Incat et Austal Ships. Cette limite d’exploitation est un véritable casse-tête pour les compagnies maritimes pour équilibrer leur flotte. Il est difficile, voire impossible, de déployer des ferries rapides en mer du Nord en hiver. Quant aux zones de navigation plus favorables, comme la Méditerranée ou le Pacifique, il n’est pas rare que le taux d’annulation des liaisons, en raison de l’état de la mer, atteigne les 10 % ou 15 %. Pour remédier à ses limites technologiques, les armateurs misent aujourd’hui sur des ferries rapides plus imposants. Plus lourds, ces formules 1 des mers passent mieux les vagues. Ainsi le NGV 3, qui peut supporter des vagues de 6 mètres de hauteur, est-il plus long de 30 mètres que son prédécesseur, le NGV 2 [NGV ALISO, qui est le sister-ship du NGV ASCO ou NGV 1], limité à des vagues de 4,5 mètres. L’autre solution envisagée passe par le développement de ferries traditionnels plus rapides, d’une trentaine de nœuds, qui n’ont pas à respecter ces limites d’exploitation. Mais, dans les deux cas, le problème reste le carburant. Les ferries rapides consomment deux à trois fois plus que leurs homologues classiques. Les armateurs, afin d’éviter de se retrouver « cloués au port » en raison de la météo ou pris à la gorge en cas de remontée des cours pétroliers, préfèrent donc panacher leur flotte entre ferries traditionnels et ferries rapides. «Une démarche d’autant plus logique que les clients sont demandeurs de ferries assurant des prestations identiques à celles des croisières», note Raymond Dussert-Vidalet. A l’image du BONAPARTE [NAPOLÉON-] de la SNCM, livré en 1996 pour 1,1 milliard de francs (168 millions d’euros), qui affiche des airs de paquebot : cabines grand confort, boutiques, points de restauration. (D'après un article de presse du 23.06.99)

warning.gif (988 octets) 29 JUIN 99 - Le NGV ASCO en panne à Nice: les passagers de ses deux rotations ont été transportés par le CORSE. En raison d'un problème technique survenu dimanche soir sur le moteur du NGV ASCO, deux liaisons à destination de la Corse ont dû être annulées hier. Les Nice-Calvi de 7 h 50 et Nice-Ajaccio de 14 h 40 n'ont pas pu être assurés. Les 243 passagers de la liaison du matin et les 393 de l'après-midi ont été embarqués à bord du Ferry le "CORSE " qui a quitté le port de Nice à 14 h 40. Les travaux se poursuivaient hier soir afin de remettre en état le NGV et la SNCM espère un retour à la normale pour aujourd'hui. Les passagers seront pris en charge le cas échéant par un autre navire. (D'après un article de presse du 29.06.99)

warning.gif (988 octets) 04 JUILLET 99 - Dans les ports de Calvi et l'Ile-Rousse, NGV et ferries sont arrivés complets. Les mouvements de la journée d'aujourd'hui s'annoncent encore plus intenses. Le trafic maritime a connu une forte poussée. Dans les ports de commerce de Calvi et l'Ile-Rousse, les NGV de la SNCM sont arrivés complets. Les NGV ALISO et ASCO de la SNCM multiplient les rotations entre Calvi et l'Ile-Rousse et, à chaque fois ils affichent complets. (D'après un article de presse du 04.07.99)

warning.gif (988 octets) 13 JUILLET 99 - Les quais de l'évasion: entre ferries et navires à grande vitesse, le rêve de partir se réalise enfin pour des centaines de voyageurs, au port de Nice. Destination la Corse. Le port de Nice, hier, à 6 h 45. Le quai Infernet et le quai des Docks s'animent déjà. Surtout vers les navires en partance pour la Corse. D'un côté, le NGV ALISO de la SNCM, "nez" relevé. A 07h20, on commence l'embarquement. Celui des piétons, puis celui des véhicules. Les moteurs tournent, les voitures avancent en colonne disciplinée. Le nez ouvert du navire a le sourire des vacances, de l'évasion et du soleil... (D'après un article de presse du 13.07.99)

warning.gif (988 octets) 20 JUILLET 99 - Les traversées du navire à grande vitesse NGV ALISO prévues pour la journée du mardi 20 juillet 99 ont été annulées en raison d'un problème sur moteur latéral. Le 27 juillet 99, les rotations du NGV ASCO ont été annulées suite à un autre sur moteur. Des pièces de rechange ayant été bloquées en douane Suisse, le NGV ASCO n'a repris ses traversées que le 29 juillet 99.

warning.gif (988 octets) JUILLET 99 - Mise en place des moteurs de propulsion et des groupes électrogènes du futur navire à grande vitesse de la SNCM Ferryterranée, NGV 3. (Fc)

warning.gif (988 octets) 03 AOÛT 99 - Collision entre l'ALISO et une baleine: 500 passagers détournés sur L'Ile Rousse. Les passagers du Navire à Grande Vitesse (NGV) ALISO ont été contraints de changer de navire dans la nuit du 02 au 03 août 99, le NGV, après avoir quitté Ajaccio à destination de Nice, ayant heurté, à 23h20, un cétacé. Le choc, selon un communiqué de la SNCM Ferryterranée, s'est produit à 20 milles des côtes corses. Le navire, par mesure de sécurité, a regagné à vitesse réduite le port de l'Ile Rousse pour procéder à l'examen de la coque. Le Commandant et son équipage ont tout au long de cette opération parfaitement maîtrisé la situation et garanti la sécurité des passagers, l'opération s'est déroulée dans le plus grand calme. A 2H 15 du matin le NGV a accosté à l'Ile Rousse. Les 500 passagers et 150 véhicules de l'ALISO ont été accueillis sur le ferry "CORSE" et ont quitté l'Ile Rousse à 08 heures à destination de Nice où ils sont arrivés vers 13 heures le 30.08.99. L'ALISO a rejoint le port de Nice dans la matinée afin d'y procéder aux inspections et expertises nécessaires. Des solutions de remplacement étaient étudiées pour être mises en place et proposées à la clientèle sur les autres navires de la flotte. L'été dernier, précisément dans la même première semaine du mois d'août (98), le NGV ASCO de la SNCM assurant la liaison entre Ajaccio et Nice avait également éperonné une baleine. L'accident s'était déroulé à une heure de route de sa destination, Nice, que le navire avait pu rejoindre à vitesse réduite, sans dommage pour les passagers. Comme en août 98, c'est le T-foil de l'ALISO, une pièce en forme d'aileron située sous la coque avant du navire et destinée à diminuer voire supprimer le mouvement de tangage, qui aurait souffert du choc avec le mammifère marin*. (D'après des articles de presse des 03 et 04.08.99) - * Le T-foil a été arraché et perdu lors de la collision du 02 août 99. Après réparations, le NGV ALISO a repris la mer sans cette pièce.

warning.gif (988 octets) 04 AOÛT 99 - Le NGV "ALISO" de la SNCM qui reliait Ajaccio à Nice, a dû regagner L'Ile-Rousse en Corse, lundi soir, après avoir heurté un cétacé. Un incident identique s’était produit l’été dernier. Le navire à grande vitesse, qui venait de quitter le port d'Ajaccio lundi soir, a dû regagner à vitesse réduite le port d'Ile-Rousse après avoir heurté un cétacé à 20 miles des côtes corses. Le commandant de l'"ALISO", "par mesure de sécurité", a renoncé à effectuer la traversée. Avec son équipage, il a "parfaitement maîtrisé la situation et garanti la sécurité des passagers" tout au long du retour au port qui s'est "déroulé dans le plus grand calme", a indiqué la SNCM, compagnie à laquelle appartient le bateau. Les 500 passagers et 150 véhicules de l'"ALISO" ont été embarqués hier à 8 heures sur le ferry "CORSE" et devaient arriver à Nice en fin de matinée. Dans le même temps, l'"ALISO" devait rejoindre le port de Nice afin d'y procéder aux inspections et expertises nécessaires. Les quatre traversées qu'il devait assurer hier ont donc été annulées. Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce type d’incident arrive. L’an dernier déjà, l’"ASCO", le second NGV de la compagnie, avait heurté un rorqual entre l’Ile de Beauté et le continent. La collision avait endommagé la structure du navire qui avait été immobilisé en cale sèche pour réparations durant plusieurs jours à Marseille. Cet incident intervient par ailleurs quelques jours à peine après l’annonce par la France, l’Italie et Monaco, de la création prochaine d’un "sanctuaire marin" visant à protéger, sur une zone de 90000 km², le millier de baleines et les 25000 dauphins vivant dans ce périmètre qui englobe la Corse et l’Ile d’Elbe. Selon les scientifiques, les navires à grande vitesse sont devenus "la principale menace pour les cétacés". (D'après un article de presse du 04.08.99)

warning.gif (988 octets) 04 AOÛT 99 - Le NGV ALISO de la SNCM qui avait heurté un cétacé dans la nuit de lundi à mardi au large d'Ajaccio a pu regagner le port de Nice en début d'après midi mardi. L'inspection du navire a permis de constater en présence des Affaires Maritimes que les travaux urgents préalables à la remise en service du navire étaient limités. La SNCM a engagé immédiatement ces travaux qui devraient être terminés dans la matinée du mercredi 4 août et permettre ainsi au navire de reprendre son service à destination de Bastia en début d'après midi. (D'après un communiqué de la SNCM du 04 août 1999)

warning.gif (988 octets) 04 AOÛT 99 - Un passager est tombé après à la mer avoir franchi les barrières de sécurité du NGV ASCO. Mardi 03 août 1999 à 21 h 45, à bord du NGV ASCO, un passager âgé de 17 ans est tombé à la mer après avoir franchi les barrières de sécurité situées sur le pont 5 du navire. En colonie de vacances à Saint Florent (Haute Corse) depuis le 26 juillet 1999, le jeune homme, originaire de la région de Nancy, regagnait son domicile avec un accompagnateur. Le navire se trouvait à 34 milles au nord de la pointe de la Revellata, au large de Calvi, lorsque l'alerte a été donnée. Le commandant de bord a alors immédiatement stoppé le navire et commencé les recherches. CROSSMED, prévenu sur le champ, a envoyé deux hélicoptères sur zone. Le PAGLIA ORBA, cargo mixte de la SNCM a également été dérouté pour participer aux recherches. Les deux navires ont effectué de nombreux passages sur zone jusqu'à 1 heure du matin, heure à laquelle CROSSMED, les a autorisés à poursuivre leur route. NGV ASCO est arrivé à Nice à 3 heures du matin. La suite des recherches est effectuée par CROSSMED. (D'après un communiqué de la SNCM et un article AFP du 04.08.99)

warning.gif (988 octets) 05 AOÛT 99 - Quelques minutes avant que l'ALISO ne largue les amarres (le 04 août 99), un plongeur effectue une dernière vérification de la coque après réparations. Le NGV ALISO a en effet percuté une baleine il y a moins d'une semaine. La collision a arraché l'aileron stabilisateur qui dépasse de la coque, une pièce de deux tonnes. Afin de réduire les risques de collision, deux officiers se trouvent en permanence sur la passerelle. Si les spécificités techniques des NGV rendent ces navires plus vulnérables, notamment en cas de mauvais temps, des consignes de sécurité adaptées ont été mises au point. Mesures qui font l'objet d'exercices en conditions réelles (des militaires jouant le rôle des passagers) environ une fois par an. En effet, la structure des NGV étant essentiellement en aluminium, les risques d'incendies sont accrus. C'est pourquoi les éléments métalliques sont entièrement isolés par de la laine de verre. Quatre issus de secours existent à bord. Elles se déclenchent automatiquement ou manuellement et permettent l'évacuation des passagers par des toboggans gonflables. Les NGV ne peuvent affronter des creux supérieurs à quatre mètres. Les conditions météorologiques sur le parcours sont donc vérifiées deux fois par jour. Enfin, si un homme tombe à la mer, l'officier de bord note la position du navire, lance un fumigène et une bouée, prévient le Cross-Méd et entame des recherches. En outre, pour prévenir ce type d'accident, des rambardes d'environ 1.20 mètre de haut, doublées par des filets ont été posées sur les ponts extérieurs. il n'y a pas de personnel soignant à bord des NGV. Pas même une infirmière. Selon le commandant Philippe Jourdan, le temps de traversée trop court, ne justifie pas la présence de telles compétences à bord. En cas d'incident, en attendant de rejoindre le port le plus proche, ce sont les officiers -ayant tous suivi une formation qui les rend capables de prodiguer les premiers secours- qui donnent les premiers soins. Toutefois, si le malade nécessite des soins urgents, le personnel peut solliciter l'aide d'un passager -médecin-. Les NGV sont de plus en liaison directe avec un organisme de sécurité médicale basé à Toulouse. L'officier peut servir de relais auprès de professionnels de la santé qui feront le diagnostic à distance et transmettront les consignes. Le 04 août, la traversée du NGV ALISO s'est déroulée sans problème. L'ALISO a juste failli se dérouter pour porter assistance à des plaisanciers italiens en panne de moteur au large du Cap Corse. (D'après un article de presse du 05.08.99)

warning.gif (988 octets) 05 AOÛT 99 - Un drame s'est déroulé avant hier soir, en pleine mer, à bord du navire à grande vitesse ASCO. (...) L'ASCO, qui avait appareillé mardi à 20 hrs 30 du port de L'Ile-Rousse pour mettre cap sur Nice, se trouvait au milieu de sa traversée de la Méditerranée quand des voyageurs présents sur l'un des ponts du NGV ont donné l'alerte, vers 21h45. "J'étais au pont 4, j'ai aperçu les pieds d'un jeune homme, qui semblait suspendu dans le vide, puis qui a soudain glissé le long de la coque, avant de disparaître dans les flots", a raconté un témoin des faits. "Nous avons pu localiser l'endroit exact de la chute avec d'autant de précision que le NGV était à 1200 m seulement des lieux du drame quand il nous a annoncé sa position et a stoppé ses moteurs pour faire machine arrière, afin de tenter de retrouver la victime" explique Bruno Vacca, administrateur en chef du CROSSMED, basé à La Garde (Var), qui a coordonnée les recherches avec l'antenne CROSSMED de Corse. "Les conditions météorologiques étaient excellentes, la mer était belle", ajoute le CROSSMED, qui a fait suspendre les recherches officielles, hier peu avant la mi-journée, tout en demandant aux unités passant dans la zone de se détourner. Aussitôt l'alerte lancée, un important dispositif avait été mobilisé, mardi, aux alentours de 22 hrs, sous l'autorité du CROSSMED. Tandis que le commandant de l'ASCO faisait aussitôt demi-tour et que des bouées étaient jetées à l'eau, le PAGLIA ORBA était dérouté sur le site, situé à 50 nautiques (soit environ 90 kilomètres) à l'ouest du Cap Corse. Le "Jean Devienne" se joignait peu après aux recherches, avec un hélicoptère, de même q'un Puma de l'armée de l'air, basé à Solenzara. Hier matin, un avion des douanes qui allait reconnaître une pollution du côté de l'Italie était lui aussi appelé sur la zone, ainsi qu'un hélicoptère de la marine nationale. Peu après 11 heures, les recherches officielles étaient suspendues, l'espoir de retrouver le jeune homme vivant s'amenuisant. Les embarcations croisant dans le secteur continuaient à se mobiliser, pour tenter de récupéré la victime. "Nous avons découvert sur les lieux les deux bouées lancées au moment des faits par l'équipage du NGV ASCO, mais pas la victime. Vu la hauteur du NGV, une quinzaine de mètres, et la pleine vitesse à laquelle il naviguait, estimée à 70 km/h, la victime a subi le même choc que si elle était tombée sur un bloc de béton: il est probable que l'adolescent ait été assommé sur le coup." (D'après un article de presse du 05.08.99)

warning.gif (988 octets) 06 AOÛT 99 - Un NGV de nouveau type en 2000. Sur la Corse, qui représente l’essentiel du trafic avec 85 % des passagers, la SNCM prépare la saisons 2000 avec une nouvelle politique tarifaire et surtout la mise en service d’une nouvelle unité, le NGV 3, actuellement en chantier. Prévu pour transporter 1100 passagers et 250 véhicules à 43 nœuds, ce NGV d’un nouveau type représente un investissement de 420 millions de francs. "Nous en attendons de grandes avancées technologiques, en particulier une meilleure tenue de mer", affirme André Combeau, reconduit le 1er juillet à son poste de président de la SNCM. L’option retenue par la SNCM est différente de celle de ses concurrents et semble correspondre à la tendance du marché. "Cette année, le taux de remplissage des NGV dépasse tout ce que nous pouvons espérer". (D’après un article de presse du 06.08.99)

warning.gif (988 octets) 06 AOÛT 99 - Navires rapides en Méditerranée : une saison très encourageante. Les Navires à Grande Vitesse (NGV) confirment l’intérêt de ce concept très différent de celui du ferry. En Méditerranée, où l’essentiel du trafic s’effectue au départ de Nice, les deux compagnies concurrentes (SNCM et Corsica Ferries) affichent un bilan très encourageant. A la mi-saison, le taux de remplissage et l’évolution du trafic des navires à grande vitesse sont en nette progression par rapport à 1996. A la fin juillet (et tous navires confondus), le nombre de passagers transportés par la SNCM est en augmentation de 12 % par rapport à l’a passé... dont un week-end particulièrement chargé, qui totalise 60 000 passagers. Directeur général adjoint, Franck Béroard cite le chiffre prévisionnel de 73 000 passagers/an transportés par les deux NGV de la compagnie (70 000 en 1998). "Nous sommes hélas limités par le nombre de places disponibles." Cette forte demande confirme le bien-fondé de la stratégie de la compagnie nationale. Actuellement en construction à Lorient, le NGV3 de la SNCM devrait être livré au printemps. Un investissement de 420 millions de francs pour une unité de 134 mètres, capable de transporter 1 100 personnes et 250 véhicules à 43 nœuds ! Une avancée technologique est également attendue par la SNCM, qui espère améliorer sensiblement le confort à la mer. Les navigants de ces navires à grande vitesse ont également tenu à faire une mise au point sur la destruction présumée des cétacés. Ainsi le commandant Gouesigoux (NGV ALISO) a maintes fois observé le phénomène : "Les baleines sondent dès que l’on s’approche à moins de 0,3 mille. Celles qui sont percutées sont malades ou mortes." - NGV ASCO : un passager à la mer. - Mardi 03 vers 22 h, le NGV ASCO a signalé au Cross-Med qu’il avait fait demi-tour pour tenter de retrouver un passagers de 17 ans tombé à le mer après avoir franchi les barrières de sécurité sur le pont 5, selon la SNCM. Au moment de l’accident, le NGV se trouvait à 40 milles au large de Calvi et filait à 35 nœuds. Un autre NGV et un ferry se sont dérouté pour participer aux recherches tandis que la frégate JEAN DE VIENNE et deux hélicoptères participaient également aux recherches. Les recherches ont été arrêtées mercredi à 10 h 30. - Le NGV ALISO heurte un cétacé et fait demi-tour. Le NGV ALISO a heurté un cétacé le lundi 02 au soir, alors qu’il venait de quitter le port d’AJACCIO. Le commandant, par mesure de sécurité, a gagné le port de L’Ile-Rousse à vitesse réduite. Les 500 passagers et 150 véhicules ont rejoint le continent mardi sur le CORSE tandis que le NGV ALISO annulait ses quatre traversées mardi pour procéder à Nice à des inspections et expertises. Le NGV a pu reprendre son service normal dès mercredi. (D’après un article de presse du 06.08.99)

warning.gif (988 octets) 06 AOÛT 99 - Aucun espoir de retrouver un adolescent tombé à la mer. Il n'y a plus d'espoir de retrouver un adolescent de 17 ans, tombé à la mer dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu'il se trouvait à bord d'un navire de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée. Les faits se sont produits au cours de la traversée Basta-Nice*, qu'effectuait le navire à grande vitesse (NGV) "ASCO". Le bateau, qui filait à 70-km/h, se trouvait à 70 km des côtes corses, lorsque le jeune homme est tombé à la mer. Aussitôt sa chute signalée, le NGV a fait demi-tour. Son équipage a envoyé des fusées de détresse et lancé des bouées dans la zone de la chute. Trois autres bateaux sont rapidement venus prêter main forte à l'"ASCO", deux cargos qui se sont déroutés, et une frégate de la Marine nationale. Trois hélicoptères se sont également relayés toute la nuit pour tenter de retrouver l'adolescent. Hier en fin de matinée, les recherches ont été abandonnées et le jeune homme, a été officiellement porté disparu. L'hypothèse d'un suicide n'est pas exclue: en effet, selon les premiers éléments de l'enquête, l'adolescent était dépressif. (D'après un article de presse du 06.08.99) - * Il s'agit en fait de la traversée L'Ile Rousse-Nice.

warning.gif (988 octets) 09 AOÛT 1999 - Un passager d'un NGV tombe à la mer au large de la Corse: un passager d'un Navire à Grande Vitesse (NGV) effectuant la liaison entre Bastia et Nice* est tombé à la mer, mardi soir, au large de la Corse et les recherches pour le retrouver se poursuivaient mercredi matin. Vers 21H40, le CROSS-MED de secours en mer a reçu un appel du NGV "ASCO" lui signalant qu'il avait fait demi-tour pour rechercher un de ses passagers, un adolescent de 17 ans, tombé à la mer. Au moment de l'accident, le bateau se trouvait à environ 70 kilomètres au large de Calvi et filait à environ 35 noeuds (plus de 60 km/h). D'importants moyens de secours ont été mobilisés, avec notamment la participation de la frégate "JEAN DE VIENNE" de la Marine Nationale et de deux hélicoptères. Un autre NGV et un car-ferry qui croisaient sur zone se sont déroutés pour participer aux recherches. "Il y a encore une chance, mais dès le départ, étant donné la vitesse du bateau et sa hauteur (10 mètres), nos espoirs de retrouver la victime vivante étaient limités", a confié un officier du CROSS-MED mercredi matin. (D'après France-3, 09.08.99) *Il s'agit en fait de la traversée L'Ile Rousse- Nice.

warning.gif (988 octets) 13 AOÛT 99 - Trafic SNCM perturbé hier. Le NGV ALISO n'a pu assurer la liaison avec l'Ile-Rousse, à cause d'une forte houle. Hier matin (12 août), le navire à grande vitesse NGV ALISO n'a pu assurer la liaison avec l'Ile-Rousse, une houle de trois à quatre mètres rendant dangereux les parages de la Corse. Le navire a donc passé la journée au mouillage en rade de Villefranche, permettant, en 'libérant' la place au port de Nice, le débarquement avec une heure de retard des passagers du NGV ASCO, en provenance de Bastia. Il a finalement repris la mer en fin d'après-midi pour Bastia, les conditions météorologiques demeurent défavorables sur l'ouest de la Corse. Les liaisons sur Ajaccio sont temporairement assurées par le CORSE, ferry classique, qui a quitté Nice hier à 14hrs30. Météo France a prolongé son Bulletin Marine Spécial (BMS) pour la nuit dernière avec des vents d'ouest à sud-ouest de force 7 à 9 (25 à 35 nœuds). (D'après un article de presse du 13.08.99)

warning.gif (988 octets) 20 AOÛT 99 - Chassé-croisé entre deux NGV : il n'y a pas que sur la route que se posent des problèmes de circulation liés à l'affluence touristique... Mardi 17 août, le NGV ALISO de la SNCM et son homologue de la Corsica Ferries, le CORSICA EXPRESS III se sont présentés pratiquement en même temps au port de commerce de Calvi qui comme chacun le sait n'a qu'un poste à quai. L'empressement à arriver le premier a provoqué quelques remous et cinq personnes qui se trouvaient derrière la jetée ont été précipitées à l'eau. Drossées contre les rochers, deux d'entre elles ont été secourues par les pompiers et évacuées par ambulance. L'histoire ne dit pas si un constat à l'amiable a été rempli. (D’après un article de presse du 20.08.99) - [A noter que le NGV ALISO est arrivé le premier à quai.]

warning.gif (988 octets) 07 SEPTEMBRE 99 - Blocage des ports de Corse-du-Sud. Pour protester contre les perquisitions à la chambre de commerce de Corse-du-Sud, le STC (Syndicat des Travailleurs Corses) avait annoncé dès la semaine dernière le blocage des ports et aéroports du sud de l'île. Grévistes et forces de l'ordre se sont brièvement affrontés juste avant l'arrivée de l'avion du premier ministre. Cependant, le mouvement de protestation ne s'est pas arrêté à l'aéroport de Campo dell'Oro (Ajaccio). Hier tous les ports et aéroports du sud de l'île étaient fermés, la totalité des employés de la chambre de commerce (syndiqués ou non) ayant rejoint le mouvement de grève. Sur le port d'Ajaccio un seul navire était arrivé à quai hier matin, le navire mixte MONTE CINTO de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée. En raison du débrayage des employés de la CCI, les portes du navire sont restées closes. Une petite partie des passagers est descendue dès l'arrivée avec la pilotine, mais la plupart des autres (conducteurs de véhicules) sont restés à bord. Dans l'après-midi, une centaine de personnes se trouvaient toujours à bord, depuis 7 heures du matin. Le NGV Nice-Ajaccio, qui devait arriver en fin de matinée a été dérouté sur Bastia. "En dépit de différentes interventions afin d'obtenir le débarquement des passagers des véhicules et du fret, le navire est resté bloqué jusqu'à 19 heures. La SNCM a proposé aux passagers qui devaient embarquer qui devaient embarquer lundi soir une solution alternative vers Bastia." Les grévistes devraient reprendre le travail dès aujourd'hui. (D'après un article de presse du 07.09.99)

warning.gif (988 octets) 10 SEPTEMBRE 99 - SNCM FERRYTERRANEE: Nette augmentation du trafic avec 646 000 passagers transportés cet été. Les résultats des trafics réalisés par la SNCM Ferryterranée du 1er juillet au 31 août sont  très nettement à la hausse sur la Corse mais aussi sur les lignes du Maghreb et sur la desserte de l'Italie, assurée au départ de la Corse par Corsica Marittima, filiale de la SNCM. Sur les lignes de Corse, la SNCM a transporté pendant la période des mois de juillet et d'août 646.000 passagers (+9 % par rapport à 1988) et 201.000 véhicules. L'activité a augmenté de 7 % au départ de Marseille et Nice et de 23 % au départ de Toulon où la SNCM a assuré, cette année, un service de car-ferries en semaine et pendant le week-end. Les NGV ont transporté sur les deux mois 161 000 passagers, soit 36 % du trafic de la compagnie, et 50 000 véhicules. Le remplissage moyen a été de 411 passagers et 120 véhicules pour une capacité totale de 530 passagers et 148 véhicules. Le transport de fret a également enregistré une hausse avec 126 000 mètres linéaires. Sur le réseau libre, la hausse du trafic est également spectaculaire sur le réseau libre avec près de 40 % d'augmentation sur les lignes de Tunisie (Marseille et Gênes). La reprise s'amorce sur Marseille-Alger (21 000 passagers). Corsica Marittima, filiale spécialisée dans les liaisons entre la Corse et l'Italie continentale, réalise en outre une nette progression, avec 33 000 passagers durant les deux mois. (D'après un article de presse du 10.09.99)

warning.gif (988 octets) 24 SEPTEMBRE 99 - La SNCM exploitera, au cours du prochain hiver, ses navires entre Nice et la Corse. Ce nouveau service, assuré à partir du 19 novembre 1999 par [un des] deux NGV de la compagnie, a été mis au point pour satisfaire une demande croissante émanant de la clientèle insulaire et des touristes. Depuis leur mise en service en 1996, les NGV connaissent, en effet, un réel succès. L'été 1999 a été particulièrement favorable pour ces navires, puisqu'ils ont transporté 215 000 passagers, soit près de 30 % du trafic sur la Corse. Les services NGV en hiver s'adressent à une clientèle insulaire (et notamment aux étudiants qui poursuivent leurs études à Nice, Aix ou Marseille), mais aussi aux personnes désirant effectuer un séjour court ou des traversées rapides à destination de la Corse ou du continent. Le service sera assuré du 19 novembre 1999 au 26 mars 2000 en complément des périodes d'exploitation normales des NGV. Il sera remplacé, du 13 décembre 1999 au 8 janvier 2000, par trois car ferries assurant la desserte de la Corse pendant la période des fêtes de fin d'année. Les liaisons ont lieu au départ de Nice, à raison de trois voyages aller-retour par week-end : deux à destination de Bastia (vendredi et dimanche) et un sur Ajaccio (le samedi). Les traversées s'effectuent en 4 heures sur la ligne Nice-Bastia et en 4 h 30 sur la ligne Nice-Ajaccio. Plusieurs enquêtes précises ont été réalisées par la SNCM afin d'évaluer les risques météo : des procédures particulières seront mises en place pour une anticipation optimum et pour une bonne information de la clientèle. (D’après un article de presse du 24.09.99)

warning.gif (988 octets) 27 SEPTEMBRE 99 - La SNCM maintient deux lignes Nice-Corse en NGV (navire à grande vitesse) durant l’hiver, à l’exception de la période des fêtes de Noël. Les NGV assureront trois allers-retours par week-end entre Nice et les deux villes de Bastia et Ajaccio. La SNCM assure avoir mis en place des procédures particulières pour une anticipation des risques météo, et une information de la clientèle en cas de remplacement des NGV par des ferries classiques. Les NGV ne peuvent en effet naviguer par mauvais temps. A quelques mois de la livraison d’un super-NGV, la SNCM mise ainsi sur ce type de bateaux qui a transporté cet été 30 % de sa clientèle à destination de la Corse. (D'après un article de presse du 27.09.99)

warning.gif (988 octets) 30 SEPTEMBRE 99 - "Un NGV dérouté sur Livourne - Mardi 28 septembre, en fin d'après-midi, le mauvais temps en mer a contraint la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) à dérouter un NGV vers Livourne. "L'ALISO", un navire à grande vitesse, parti de Bastia vers 14 h 30, était attendu à 18 h 10 à Nice. C'est finalement vers 18 h 30 que voitures et passagers ont retrouvé la terre ferme... mais à Livourne après une traversée plutôt agitée. Des bus, affrétés par la SNCM, attendaient les passagers piétons pour les raccompagner jusqu'à leur destination première. Selon la SNCM, les détournements de bateaux, dus au mauvais temps, sont plutôt rares en cette saison. La compagnie, qui vient d'annoncer des rotations supplémentaires pour l'hiver prochain reconnaît "que les retards ou détournements en raison du mauvais temps seront inévitables". (D’après un article de presse du 30.09.99)

warning.gif (988 octets) 02 OCTOBRE 99 - NGV ALISO : Endommagements du navire suite à de mauvaises conditions météorologiques. Mardi 28 septembre, un mur d’eau de près de quatre mètres a stoppé net la course de du navire à grande vitesse NGV ALISO de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée, entre Bastia et Nice. Les passagers présents à bord ont senti le navire monter sur une vague plus importante que les autres. Il a fait ensuite un petit arrêt au sommet de la vague, pour en tomber littéralement. S’en est suivi un énorme fracas. Plusieurs membres de l’équipage se seraient précipités à l’arrière du pont 5 (pont supérieur du NGV). Une énorme pliure dans la tôle du grand plat bord du navire pouvait y être constaté. Au pont 4, deux sabords ont été brisés, le faux plafond s'est effondré et plusieurs néons se trouvaient cassés. La traversée avait débutée vers 14h30 sur la ligne Bastia (Corse) vers Nice. Cette "vague abrupte", de près de 4 mètres de haut, était "totalement imprévisible", selon la SNCM, qui reconnaît par ailleurs "la déformation du pont supérieur du navire" et le fait que "deux sabords ont été toilés". La chute d’une partie du faux plafond, confirmée par la SNCM, n'est cependant pas considérée comme un événement "remarquable". Une Renault Clio se trouvant dans les ponts garages aurait été "sérieusement endommagé par le choc". Le NGV ALISO a aussitôt fait demi-tour pour se présenter "dos à la vague", mettant le cap sur le port italien de Livourne qu’il devait atteindre vers 19h30. L'ALISO a ensuite été convoyé à vide jusqu’au port de Marseille où les experts du bureau Véritas et des Affaires maritimes ont entrepris d’examiner ses entrailles, avant d’autoriser les réparateurs à intervenir. Selon la SNCM, "aucun problème grave n’a été mis en évidence sur le bâti du NGV qui a parfaitement encaissé le choc". Les travaux étaient prévus pour se poursuivre jusqu’au jeudi 14 octobre, date prévue de la remise en service de l’ALISO. La SNCM indique également que "les navires en aluminium craquent beaucoup dans le mauvais temps, ce qui est très impressionnant, mais les passagers ne sont pas en danger pour autant". La SNCM précise que la décision de poursuivre l’exploitation des NGV durant la saison hivernale n’est pas remise en cause, bien au contraire, puisque de l’avis de ses commandants, "les conditions de mer les plus dures se rencontrent plutôt au printemps". (D’après un article de presse du 02.10.99)

warning.gif (988 octets) 03 OCTOBRE 99 - Ajaccio : Un passager du NGV ASCO tombe à la mer. L'appel a été lancé hier soir à 20h13 précises : un passager venait de tomber du NGV qui assure la liaison Nice-Ajaccio, à deux miles des îles Sanguinaires. Aussitôt, un important dispositif de recherches se mettait en place avec plongeurs et embarcations du CSP d'Ajaccio et canots de la Sté Nationale de Secours en Mer. Le NAPOLÉON BONAPARTE se rendait sur zone afin de participer, lui aussi, à la course contre la montre entreprise pour retrouver le passager disparu. Un hélicoptère tournant au-dessus de l'espace délimité, qui avait vu sa mission écourtée en raison de l'heure tardive, était remplacé par un autre spécialement équipé pour des recherches de nuit. On ne connaît pas encore les circonstances exactes de cet accident. Tard dans la soirée, les moyens mis en œuvre étaient encore utilisés de façon intensive mais sans résultat. (D’après un article de presse du 03.10.99)

warning.gif (988 octets) 11 OCTOBRE 99 - Le corps du passager du NGV retrouvé en Corse. Il était environ 17 heures samedi, quand un plaisancier qui naviguait au large de Campomoro, en Corse du Sud, a repéré entre deux eaux un corps sans vie. Alerté, le Cross Corse a pris en charge la coordination des moyens d'intervention. Un hélicoptère de la gendarmerie s'est immédiatement rendu sur les lieux. Le corps, hélitreuillé, a été ramené à Campomoro [sud du Golfe de Valinco] pour les premières constatations. Après les vérifications d'usage (sic), la victime a été identifiée, il s'agit d'un niçois âgé de 75 ans, retraité, demeurant à Nice. Cette personne était la passager du NGV ASCO, tombé à la mer, dans la nuit du 2 au 3 octobre derniers. (D’après un article de presse du 11.10.99)

warning.gif (988 octets) 13 OCTOBRE 99 - Un NGV 3 est actuellement en construction pour la SNCM. Il pourra accueillir 1000 passagers, 250 véhicules, et sera mis en service l'an prochain. L'attrait de la Corse : il n'y a pas d'ombre entre la Corse et Nice. En possédant le port français le plus proche de l'Ile de Beauté, la capitale azuréenne a permis aux bateaux rapides, mis en service depuis l'été 96, d'exprimer toute leur compétitivité et d'attirer une clientèle qui n'envisage plus le voyage comme avant. Les NGV séduisent incontestablement. C'est vrai qu'ils ont fait l'objet d'intenses campagnes de promotion et que la curiosité des candidats aux vacances ou à l'escapade a été aiguisée d'autant. Nice, comme les ports italiens qui ont déployé des NGV, récupère donc les fruits d'un engouement qu'il s'agit désormais d'inscrire dans la durée. Les deux compagnies concurrentes, la SNCM et Corsica Ferries, ont défini pour l'avenir des stratégies aux choix techniques différents, en dépit de quelques points de ressemblance. On sait en effet que les bateaux rapides trouvent leurs limites par mauvaise mer, et que la saison est régulièrement marquée par des annulations qui semblent toujours tomber au plus mauvais moment (grands week-ends, début des vacances...). Dès lors, il est important pour les deux compagnies de régler ce problème, si elles ne veulent pas se mettre à dos leur clientèle. L'évolution de la flotte devrait le résoudre, à condition toutefois de faire les bons choix et de savoir adapter le navire à la météo. La SNCM fait actuellement construire à Lorient un "super" NGV dont l'arrivée est prévue pour la fin du mois d'avril. Il pourra accueillir 1100 passagers et 250 véhicules, contre 500 passagers et 150 véhicules pour les NGV actuels. "Il sera encore plus rapide que l'ALISO et l'ASCO ", explique M. Ange-Paul Mariani, responsable de la SNCM à Nice. " Il naviguera à la vitesse de 42 nœuds contre 37, et surtout sera capable d'affronter des creux de 5,50 m au lieu de 4 mètres aujourd'hui. Il remplacera l'un des deux NGV. De cette façon nous subirons moins les aléas du temps, en sachant toutefois qu'on ne peut pas totalement s'en affranchir. Nous conserverons donc un ferry traditionnel, en cas de mauvais temps mais aussi pour transporter les véhicules hauts et gérer les pics de trafic ". La SNCM mise sur le produit NGV également pour l'hiver, puisqu'elle a programmé des rotations tous les week-ends. En septembre 1999 les NGV de la SNCM ont enregistré un taux de remplissage de 75 %. (D'après un article de presse du 13.10.99)

warning.gif (988 octets) 18 OCTOBRE 99 - Trafic maritime : une hausse de 17 % pour Calvi. " Du 1er janvier au 30 septembre 1999 le trafic au port de commerce de Calvi est passé de 143 518 passagers à 168 867 passagers pour la même période, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 17 %. D'ici à la fin du mois d'octobre, compte tenu du nombre de bateaux supplémentaires et du taux de remplissage, on peut raisonnablement estimer que cette hausse sera supérieure à 20 %". Le port de commerce de la cité "Semper fidélis" est la seule structure portuaire communale de l'île qui ne soit pas gérée par une chambre de commerce et d'industrie.7 180 à l'arrivée et 16 306 au départ). 66 956 passagers à la SNCM. A la SNCM, pour la période du 1er janvier au 30 septembre 1999, le nombre de passagers à été de 66 956 (30 581 à l'arrivée et 36 375 au départ), avec 21 594 véhicules (9997 à l'arrivée et 11 597 au départ). En 1998, du 1er avril au 30 octobre il y avait eu 60 615 passagers et 18 265 véhicules sur les NGV ; 1 519 passagers et 406 véhicules sur les ferries et 2 524 passagers pour 906 véhicules sur les cargos mixtes. (D'après un article de presse du 18.10.99)

warning.gif (988 octets) 22 OCTOBRE 99 - Port de commerce : des retards et une rotation annulée. La forte houle qui s'était formée avec l'arrivée de la tempête, ainsi que des coupures intermittentes de courant électrique au niveau des équipements portuaires du port de Bastia, ont perturbé le trafic maritime en matinée. Ainsi le cargo mixte MONTE D'ORO, a accosté avec plus de trois heures de retard sur l'horaire prévu. Le SARDINIA NOVA a dû patienter une demi-heure au large avant de pouvoir toucher le port, alors que le CORSICA VICTORIA accusait une heure de retard à l'arrivée. A noter enfin que la rotation entre Nice et Bastia, du NGV ASCO, avait été annulée. (D'après un article de presse du 22.10.99)


© Xavier Maillard (1999)

HISTORIQUE des NGV ASCO - NGV ALISO - NGV (3) PHOTOS & CARACTÉRISTIQUES des NGV ASCO et NGV ALISO
Différentes Sources ayant permis la réalisation de cet Historique © Xavier Maillard (Novembre 1999) - Retour à la page principale du site